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3 novembre 2010 3 03 /11 /novembre /2010 06:22

Vous imaginez bien que lorsque Blog-o-book a proposé un partenariat avec les éditions J'ai lu pour découvrir ce titre, je ne me suis pas fait prier! J'ai sauté sur cette occasion de découvrir un nouveau récit vampirique... Et pour celles et ceux qui seraient tentés de dire que décidément, de plus en plus d'auteurs surfent sur la vague des vampires, sachez que ce roman est déjà paru en France en 2000 et qu'il s'agit d'une réedition...

 

 

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L'histoire :

 

Alisa Perne est une vampire, elle a plus de 5000 ans et a traversé les époques et les continents. Mais lorsqu'un détective privé, Mike Riley,  la convoque, tout bascule. Ce dernier a été engagé pour enquêter sur elle, notamment pour savoir d'où lui vient sa fortune colossale. Apparemment, celui qui l'emploie sait à quel point elle peut être dangereuse car Riley est armé jusqu'aux dents quand il la reçoit. Il souhaite lui faire une offre, une sorte de chantage : de l'argent en échange de son silence sur ce qu'il a trouvé. Mais Alisa n'est pas du genre à se laisser manipuler ainsi, elle tue Riley après lui avoir fait avouer le nom de celui pour qui il travaille. Pour en savoir plus, elle a besoin d'entrer dans l'ordinateur du détective, protégé par un mot de passe. Elle décide alors de s'inscrire à l'université fréquentée par Ray, le fils de Riley persuadée que ce dernier connaît le mot de passe...

 

Ce roman est une excellente surprise! A l'heure où les vampires sont devenus des "chochottes", entendez de gentils vampires, Christopher Pike nous offre une succube qui n'hésite pas à assassiner sauvagement ceux qui se mettent en travers de son chemin. Le sang coule, les os craquent, la cervelle se répand... et quelques scènes horribles sont offertes au lecteur, sans pour autant tomber dans le gore qui aurait fini par me lasser. Au contraire, Christopher Pike nous offre aussi une très belle histoire, mêlée d'amour et croyances anciennes. Il réécrit ici le mythe du vampire et nous offre même d'assister à la naissance du tout premier vampire : Yaksha. Nous sommes plongés au coeur de L'Inde en l'an 3000 avant J-C. J'ai trouvé cette histoire vraiment passionnante. Le seul petit bémol, en ce qui me concerne, est la profusion des divinités parmi lesquelles j'ai fini par me mélanger un peu les pinceaux. Mais finalement, cela n'a pas gêné ma lecture qui fut très agréable. J'ai particulièrement aimé les sauts dans le temps, la traversée de l'Histoire et la traque dont est l'objet notre audacieuse vampire ainsi que le lien qui se tisse entre Ray et Alisa. Le rythme est haletant, les pages se tournent toutes seules, et on se régale!

 

Bref, un premier tome qui tient sa promesse : nous donner envie de lire la suite! Malheureusement, il faudra attendre février 2011 pour la lire dans cette nouvelle édition, et je trouve cela un peu long, alors qu'il s'agit d'une réédition qui ne nécessite donc pas de traduction...

 

Un grand merci à BOB et aux éditions J'ai lu!

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1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 16:13

Les Chroniques de Pont-aux-Rats, tome 1

 

Après ma grande déception d'hier, je vous présente aujourd'hui un gros coup de coeur pour un roman de littérature de jeunesse! Ce roman paru en 2008 a été élu meilleur livre jeunesse par le magazine Lire. Une vraie petite merveille à découvrir de toute urgence et à faire découvrir à nos jeunes lecteurs!

 

 

 

Image hébergée par servimg.comL'histoire :

 

Pont-aux-Rats est une ville en apparence comme les autres. Et pourtant... sous la ville vivent d'étranges créatures : des bricoliaux, "mi-troll, mi-gobelin" qui vit sous une carapace de carton, des choutrognes qui portent un chou sur la tête ou encore des blaireaux courvites... Bon-Papa vit au milieu de ces créatures, dans un sous-terrain aménagé. Il a pris sous sa protection le jeune Arthur qui remonte régulièrement à la surface pour trouver de la nourriture. Mais une nuit, rien ne se passe comme prévu : il assiste à une chasse au fromage menée par le terrible Grapnard et ses Affiliés. Une chasse normalement interdite depuis le krach fromager... Pris au piège, le jeune Arthur parvient à s'échapper mais la bande de Grapnard lui dérobe la machine qui lui permet de voler et l'empêche de retourner dans l'En-dessous en scellant la bouche d'égoût. Arthur trouve alors refuge dans une ancienne animalerie où vit Willbury Chipott, un avocat à la retraite. Ce dernier décide d'aider ce dernier à récupérer ses ailes et à rejoindre Bon-Papa qui risque d'être rapidement à cours de vivre... Commence alors une aventure hors du commun...

 

Je ne sais par où commencer tant ce livre est extraordinaire! Tout, absolument tout m'a plu! A commencer par l'objet livre qui est un véritable petit bijou, car Alan Snow ne se contente pas d'écrire une histoire, il l'illustre également et il le fait bien! Chaque page est magnifiquement illustrée et nous permet de plonger dans l'univers farfelu de l'auteur et de se représenter les différentes créatures toutes plus loufoques les unes que les autres. Le tout avec un petit côté désuet qui n'est pas sans rappeler le XIX è siècle. Vous pouvez feuilleter les vingt premières pages ici, allez jeter un oeil, vous comprendrez mieux mon enthousiasme! Je vous conseille également de visiter le site du livre

 

Et l'histoire me direz-vous? Géniale! Les 541 pages peuvent effrayer au premier abord, notamment nos jeunes lecteurs qui se découragent assez vite, mais on ne voit pas le temps passer! D'abord, parce que les nombreuses illustrations prennent de la place mais surtout parce que l'histoire est génialissime! Alan Snow crée un univers fabuleux, l'univers "ratipontain" dans lequel on plonge dès les premières pages. La galerie de personnages est étonnante : vous croiserez ainsi dans ce livre une vache marine d'eau douce, des fromages sur pattes, des rats pirates devenus gérants d'une laverie automatique, des lapinelles ou encore un homme aux chaussettes de fer qui pourrait bien vous escrabugner au passage. Ajoutez à cela, Arthur, notre jeune héros qui n'est pas au bout de ses surprises, mais qui n'a pas froid aux yeux et vous obtenez un roman délicieux, drôle, hors du commun dans lequel vous plongerez pour quelques heures passionnantes et étonnantes. Le rythme est haletant, les rebondissements nombreux et le suspense bien présent. Bref, un énorme coup de coeur pour ce roman! A tel point que vous ne devriez pas tarder à lire ici mon billet sur le second tome qui se trouve d'ores et déjà sur ma PAL!

 

 

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31 octobre 2010 7 31 /10 /octobre /2010 17:00

La lecture du dimanche

 

La lecture du dimanche reprend du service aujourd'hui puisque Stéphie a terminé ses lectures pour le prix littéraire du web. Cela faisait un petit moment que j'avais envie de découvrir Milena Agus, et comme Stéphie avait ce titre dans sa PAL, l'occasion était trop belle!

 

 

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L'histoire :

 

Madame tient une maison d'hôtes en Sardaigne. Tout le monde aux alentours a accepté de vendre aux promoteurs qui veulent bâtir hôtels et camps de vacances. Mais Madame résiste, elle refuse de vendre sa maison d'hôtes même si cela lui permettrait de s'enrichir. Il faut dire que Madame ne fait rien comme les autres : elle se confectionne des robes dans de vieilles nappes, elle collectionne les amants sans qu'aucun d'eux ne s'attache véritablement à elle, et passe du temps avec la jeune narratrice, âgée de seulement quatorze ans.

 

J'avais lu de nombreux avis enthousiastes sur les différents romans de cet auteur, et j'avais très envie de la découvrir depuis un moment. Et bien, je dois dire que ma déception est grande... Je dois reconnaître que Milena Agus écrit très bien, que ses phrases sont belles et qu'elles emportent le lecteur. Mais cela ne suffit pas, car je me suis véritablement ennuyée à la lecture de ce livre. J'ai mis trois jours à la lire, alors qu'il ne compte que 144 pages. L'univers créé par Milena Agus, je n'y ai pas adhéré, à commencer par la manière dont sont désignés les personnages...entre l'amant premier, l'amant second, et l'ex-femme de l'amant, pfiou que j'ai trouvé ça lourd... D'autant plus que les personnages sont nombreux et qu'il ne se passe pas grand-chose... Ce roman est d'abord une description, celle de Madame et de ses habitudes de vie. Et dieu qu'on s'ennuie, puisqu'il ne se passe rien... à part peut-être une ou deux scènes érotiques... Et puis quand même le pompon, c'est cette image de la femme "panier à crottes" à la fin du roman. Pour le côté glamour, on repassera...

 

Bref, une déception pour moi, même si je sais que bon nombre de bloggueuses ont apprécié ce titre. Je suis sans doute passée à côté... Allons voir ce que Stéphie en a pensé! 

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28 octobre 2010 4 28 /10 /octobre /2010 20:15

Le secret de la lavandière

 

C'est grâce à l'une de mes élèves que j'ai découvert cette série, et après avoir beaucoup apprécié le premier et le second tome, j'ai profité des vacances pour lire le troisième paru ce mois-ci. Je ne sais pas combien de tomes l'auteur a prévu d'écrire, mais une chose est certaine, je ne m'en lasse pas!

 

 

Image hébergée par servimg.comL'histoire :

 

Marie-Anne se trouve à Saint-Germain. Madame Coste qui s'occupe de Marie-Anne est préoccupée. Le roi a voulu lever un nouvel impôt en Bretagne, ce qui a déclenché la révolte des Bonnets Rouges. Or, la famille de Madame Coste vit en Bretagne : son beau-frère est mort lors des émeutes, son neveu a été arrêté et va être envoyé aux galères. Elle propose donc à sa soeur de placer Rosine, sa nièce, au service de Mme de Montespan. Mais, Rosine devra cacher ses origines car les Bretons ne sont pas les bienvenus à la cour du roi. Marie-Anne, qui est dans la confidence se prend d'amitié pour la jeune fille et lui propose son aide : elle promet de tout mettre en oeuvre pour que Yann ne soit pas envoyé aux galères. Mais comment tenir une telle promesse?

 

Une nouvelle fois, j'ai été conquise par les aventures de Marie-Anne. Décidément, ce personnage me plaît beaucoup, elle n'a pas froid aux yeux! Elle n'hésite pas à tenir tête aux adultes, et à imposer ses idées. Mais elle fait preuve également d'une grande générosité. Cette nouvelle intrigue est vraiment passionnante, mêlant une fois encore fiction et événements historiques avec beaucoup de talent! On apprend de nombreux détails sur la vie à la cour, sur les habitudes du roi, on croise des personnalités telles que Lully... voilà un roman intelligent et bien écrit qui reste néanmoins accessible à nos jeunes lecteurs. Parallèlement, l'intrigue autour de Rosine suscite également beaucoup d'intérêt. J'ai trouvé ce personnage très attachant, j'ai apprécié le lien qui l'unit à sa tante et le soin que cette dernière met à l'aider alors qu'elle ne l'a pas vue depuis des années. Le suspense est ménagé, et on a qu'une envie : tourner les pages et avancer la lecture. Et bien entendu, l'implication de Marie-Anne et le rôle qu'elle joue dans cette intrigue est très juste. Une réussite!

 

Vivement le quatrième tome! En attendant, j'ai bien envie de découvrir la série des Colombes du Roi-Soleil!

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27 octobre 2010 3 27 /10 /octobre /2010 17:13

35 secondes et mon pays à reconstruire

 

J'avais repéré ce titre chez Stéphie parce qu'elle disait avoir été très touchée par ce témoignage. Aussi quand Livraddict a proposé un partenariat avec les éditions Michel Lafon pour le découvrir, je n'ai pas hésité à me proposer. Je les remercie d'ailleurs tous deux pour m'avoir permis de découvrir ce livre.

 

 

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L'histoire :

 

Rodney Saint-Eloi est à Haïti, sa terre natale, pour le deuxième festival Etonnants Voyageurs, lorsque la terre se met à trembler ce 12 janvier 2010. Il fait partie des vivants, ceux qui ont survécu mais qui vivront à jamais avec ce souvenir terrible. Ceux qui ont laissé dans la faille, des amis, des parents, des connaissances, mais aussi une part d'eux-mêmes. Tout est détruit, les bâtiments s'effondrent, laissant de nombreux cadavres sous les décombres. Un scénario catastrophe devenu réalité en trente-cinq petites secondes qui ont duré, pour les Haïtiens, une éternité...

 

Dans les premiers temps, Rodney n'était pas spécialement tenté par l'écriture de ce qu'il avait vécu. Puis, peu à peu, le besoin de mettre des mots là où il ne restait plus rien s'est fait sentir...

 

Difficile de donner un avis sur un tel livre. Dire "j'ai aimé" ou "je n'ai pas aimé" me semblerait quelque peu déplacé. Parce qu'il n'est malheureusement pas question de fiction, que tout ceci est bien réel, et qu'alors que cette catastrophe est encore bien présente dans tous les esprits, Haïti subit de nouveau des événements tragiques.

 

Disons simplement que l'écriture de Rodney Saint-Eloi nous plonge dans un univers bouleversé et bouleversant, qu'on le suit jour après jour dans la découverte de ce qu'est devenu son pays, croisant au fur et à mesure du périple, des gens qui ont tout perdu alors qu'ils n'avaient déjà pas grand-chose. L'auteur retrace en effet l'histoire de ce pays qui n'a jamais été épargné, et qui, de ce fait, aura, plus qu'un autre, du mal à se relever. On sent l'attachement de l'auteur envers son pays, même s'il vit à Montréal. Ce livre est un peu comme un hommage à toutes les vicitimes du séisme, mais aussi pour l'auteur, un éxutoire...

 

"J'ai écrit ce livre pour faire taire en moi les fureurs du goudou-goudou, ce séisme désormais ancré dans les entrailles de tous les Haïtiens."

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26 octobre 2010 2 26 /10 /octobre /2010 16:30

Lorsque Suzanne de chez les filles m'a proposé de découvrir ce guide au féminin, vous imaginez bien que mon petit côté midinette n'a pas su résister! D'ailleurs, je l'ai lu le soir même de sa réception, après l'avoir bien mis en évidence sur la table de salon, sous l'oeil perplexe de l'homme...

 

 

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L'histoire :

 

Ce petit guide en BD fait un bien triste constat : l'homme parfait n'existe pas à l'état naturel. L'homme parfait n'est qu'un Jules comme les autres que sa femme a su dresser. Et oui, parce que la perfection des débuts n'est qu'une illusion et très vite, Jules se révèle dans toute sa splendeur : entre les chaussettes qui traînent, les potes qui rappliquent et la bière qui coule à flots on est bien loin de l'homme parfait. Alors, il ne vous reste qu'une seule solution : après vous être assuré que Jules est le bon, il va falloir le dresser. Pour cela, il va falloir ruser : le rendre jaloux ( mais pas trop ), savoir le récompenser ( inutile de vous faire un dessin ), le flatter ( oh, Jules que tu es musclé...) : tous les subterfuges sont permis...

 

Voilà une bande dessinée qui se dévore très rapidement... Je dois reconnaître que j'ai ri de bon coeur, que je me suis parfois reconnue dans certaines planches que j'avais très envie de mettre sous le nez de l'homme... Bien sûr, l'homme est caricaturé ( à moins que de tels spécimens qui cultivent tous les défauts n'existent vraiment? Dans ce cas, pardonnez ma naïveté... ) et en prend pour son grade, mais qu'est-ce que c'est bon! Et puis, sans rancune, puisque la fin du livre suggère que la femme parfaite reste aussi à inventer... D'ailleurs à quand un guide au masculin, je veux la femme parfaite?

 

J'ai également beaucoup apprécié le dessin, très coloré, très girly, avec du rose partout. Les expressions des visages sont particulièrement réussies : c'est frais, c'est drôle, c'est bon pour le moral! Bref, on en redemande!

 

Merci à Suzanne et aux éditions Vents d'Ouest!

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25 octobre 2010 1 25 /10 /octobre /2010 16:27

Les vacances ont à peine commencé que je me plonge dans un livre sur les profs, écrit par une prof. Ce n'est pas vraiment le moment, me direz-vous... Et pourtant, voilà une lecture idéale pour bien démarrer les vacances, avec le sourire! Avec un tel titre, le ton était donné...

 

 

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L'histoire :

 

Princesse Soso enseigne l'anglais dans un collège de campagne, ou plutôt elle essaie d'enseigner l'anglais sans trop saigner... Dans ses classes, il y a plusieurs types d'élèves : les trop choupis, même qu'on a envie de les embrasser, les futures prostiputes, les psychopathes du compas... Et quand en plus, les parents s'en mêlent et prennent la défense de Kévvin( avec deux v, s'il vous plait ) ou de Paquita, il ne reste qu'une seule solution pour ne pas devenir dépressif ou alcoolique : RE-LA-TI-VI-SER et rire, beaucoup!

 

Et en effet, le moins que l'on puisse dire, c'est que l'on rit en découvrant les chroniques de Princesse Soso, à la fois terriblement réalistes - si bien que cela pourrait faire peur aux non-initiés, aka tous ceux qui ne sont pas dans les intimes de Ray Ktorah ou de la CIA ( les clowns de l'inspection académique )- et un poil déjanté par le ton adopté. En effet, Princesse Soso manie l'ironie, les jeux de mots, et les mises en situations avec brio, formant ainsi un cocktail hilarant!

 

La construction de ces chroniques est particulièrement ingénieuse puisqu'elle suit le cours d'une année scolaire. Elles sont ainsi divisées en trois grandes parties que sont les trimestres, et permettent d'aborder de nombreux thèmes.  On suit ainsi la classe de 6è B[isounours] dont Princesse Soso a la chance d'être prof principale, on assiste aux rencontres avec les parents- parfois surréalistes, au remplissage des bulletins- avec la traduction ... Tous les moments de doute, de démotivation, les incidents à gérer, les insultes sont tournés en dérision. Princesse Soso, un peu comme Figaro se presse de "rire de tout, de peur d'être obligé[e] d'en pleurer", du moins c'est ainsi que j'ai compris ces chroniques.

 

Néanmoins, Princesse Soso reste une enseignante dévouée, qui aime son métier et qui le fait du mieux qu'elle le peut. C'est ce qui rend ces chroniques si intéressantes. Certes, elle se moque du système, de ses élèves, des parents, sans prendre aucune pincette, mais elle évoque aussi au détour d'une page ou d'une autre, ces petits moments de bonheur, qui nous rappellent à quel point nous faisons le plus métier du monde...

 

Un petit extrait des bulletins du deuxième trimestre pour vous donner le ton :

 

Manolito, version officielle

"Manolito ne s'est toujours pas sérieusement mis au travail. Son attitude envers la gent féminine est souvent déconcertante, voire choquante, et nuit à ses résultats. De plus, ses absences répétées et souvent injustifiées le pénalisent fortement car les leçons manquées ne sont pas correctement rattrapées et apprises. Il na faut pas prendre sa scolarité à la légère."

Manolito, version officieuse

"Manolito n'en branle pas une ( sauf peut-être la sienne, la nuit, sur les pages du catalogue Quelle automen - hiver 1987 ou sur le MMS d'Alyssa à quatre pattes sur son lit entre un paquet de clopes et une peluche Dora l'exploratrice ) . Et dans la mesure où sa famille pense que l'école c'est troooooooooop Fleury-Mérogis featuring Cayenne, on n'est pas rendu les mecs. Donc, si vous ne voulez pas que les services sociaux débarquent dans votre baraque, on vous conseille d'envoyer un peu plus régulièrement vos chiards à l'école, bordel. Dernier avertissement."

 

Une mention spéciale également pour la comparaison entre l'heure de perm' version 1993 ( dans laquelle je me suis totalement reconnue ) où l'on trouve parmi les nombreuses activités des élèves  :

*Ecrire à l'encre turquoise des mots d'amitié dans l'agenda Naf-Naf des copines : "Je te laisse de la pointe de mon stylo plume mais pas de celle de mon coeur."

et l'heure de sperm en 2009 :

*Ecrire dans son agenda Quicksilver des aphorismes dignes de Jean-Jacques Larusso : " J'aiime pas les chaudasses qui font leur chaudière par derriiere paniike leur mère quand elle doive emballer leur keum."

 

J'arrête là car je me rends compte que je pourrais citer tout le livre... En un mot, lisez-le! D'ailleurs, je serais curieuse de connaître l'avis de lecteurs non-profs...

 

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24 octobre 2010 7 24 /10 /octobre /2010 17:34

Cela faisait un petit moment que les vampires n'avaient pas été mis à l'honneur en ces lieux... Mais comme il m'est difficile de leur résister, j'ai eu très envie de découvrir ce premier tome d'une nouvelle série parue dans l'une de mes collections jeunesses favorites : Black moon. Et en effet, encore une fois la couverture est trèès attrayante....

 

 

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L'histoire :

 

Claire Danvers est une adolescente sérieuse. Elle entre à l'université avec près de deux ans d'avance. Mais ses parents refusent qu'elle ne s'éloigne trop de la maison familiale. Adieu les universités prestigieuses, la voici inscrite dans la petite fac de Morganville, une petite ville paumée du Texas. Mais du haut de ses seize ans, elle devient très vite le bouc émissaire des étudiantes du dortoir. L'une d'elle Monica la la prend violemment à partie et la fait tomber dans les escaliers après avoir jeté ses affaires dans le vide-ordure. Apeurée, désespérée, Claire décide de quitter l'internat et de trouver une colocation en ville. Bien entendu, elle n'envisage pas de prévenir ses parents qui verraient cela d'un très mauvais oeil. C'est grâce à une annonce qu'elle trouve une chambre dans une grande maison qu'elle partage avec Eve, Shane et Michael, trois jeunes gens qui la prennent sous leur aile et la mettent en garde contre les dangers de Morganville, dirigée par les vampires...

 

Voilà un premier tome extrêmement bien ficelé! Je l'ai dévoré... happée dès les premières pages par une intrigue originale, riche en suspense et en rebondissements. Le personnage de Claire est très intéressant : jeune et naïve, elle débarque dans une cité où les dangers sont nombreux, et où la mort guette à chaque coin de rue. Elle apprend peu à peu à connaître le fonctionnement de Morganville et voit le piège se refermer autour d'elle. Néanmoins, elle souhaite poursuivre ses études envers et contre tout, et décide même de prendre les choses en mains pour se sortir de ce mauvais pas. J'ai trouvé ce personnage vraiment crédible et attachant. Ses colocataires sont également des personnages bien construits : Eve, la gothique, Shane qui a perdu sa soeur dans un incendie causé par les vampires, et Michael, un musicien qui cache un bien étrange secret. Le suspense est maintenu du début à la fin du roman, et j'ai souvent tremblé avec Claire, impatiente de tourner les pages pour savoir comment elle allait pouvoir s'en sortir. Les rebondissements sont nombreux et ne laisse pas de répit au lecteur qui n'est jamais au bout de ses surprises, et cela jusqu'à la dernière page! 

 

Les vampires sont peu présents dans ce premier tome, mais leur menace est pesante. J'ai beaucoup aimé la manière dont ils sont revisités : ils cohabitent avec les humains à Morganville, ces derniers bénéficiant pour la plupart d'une protection. Les vampires se nourrissent du sang des étudiants, ils ont droit à un pourcentage de disparitions annuel afin de ne pas attirer l'attention. Les pages se tournent toutes seules, j'ai vraiment pris un grand plaisir à lire ce roman, et je ne doute pas de son succès auprès des adolescentes, parce que si Claire découvre l'existence de ces créatures dangereuses que sont les vampires, elle découvre aussi les premiers émois de l'amour...

 

Un excellent roman, probablement un des meilleurs de la veine bit-litt' que j'aie pu lire jusqu'à présent! Le plus difficile maintenant sera d'attendre le mois de février pour pouvoir lire le second tome!

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21 octobre 2010 4 21 /10 /octobre /2010 20:49

Lorsque Blog-o-book a proposé un partenariat pour découvrir ce roman, je me suis laissée tenter, intriguée par le titre mais aussi par le résumé annonçant une lecture plutôt loufoque... Cela m'a permis également de découvrir les éditions Héloïse d'Ormesson que je remercie ainsi que BOB pour cette lecture!

 

 

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L'histoire :

 

Montréal, 25 décembre 1997, un petit garçon passe Noël avec ses parents pour la dernière fois. En effet, ceux-ci ont décidé de se séparer mais ils attendront le 4 janvier pour annoncer la nouvelle à leur fils. Ce dernier avait déjà compris... le monde s'effondre autour de lui, même si, face à ses parents, il tente de cacher ses émotions. Un peu plus tard, désemparé,il demande au ciel de l'aider. Dès le lendemain, une tempête de verglas paralyse le pays, mais son père quitte la maison pour rejoindre le chalet familial où il devra affronter le froid sans électricité.

Cette tempête que l'enfant est persuadé d'avoir déclenchée va modifier la vie des habitants du quartier. Julie est danseuse dans un club, elle multiplie les rencontres d'un soir sans jamais trouver l'amour. Lorsque son voisin Boris, un russe qui étudie la trajectoire des poissons, lui demande d'accueillir ses poissons, elle pense qu'il s'agit encore d'un séducteur... Mais non, ce dernier, ne cherche qu'à maintenir la température de son aquarium. Or, chez lui, il n'a plus d'électricité. En face, vivent Michel et Simon, deux homosexuels que tout le monde prend pour des frères. Ils accueillent à leur tour, Alexis, qui a des idées assez arrêtées sur l'homosexualité. Ces personnages qui vivaient côte à côte vont ainsi apprendre à se connaître...

 

Quelle belle histoire! Quel beau roman! Je l'ai dévoré d'une seule traite, passant par tout un panel d'émotions : de la tendresse au rire! Les personnages sont à la fois farfelus et touchant et j'ai aimé la manière dont le grand froid réchauffe leurs coeurs. La construction du roman est particulièrement intéressante. D'abord, d'un point de vue temporel, puisque l'on suit l'évolution de la tempête durant huit jours, avant de savoir ce que sont devenus les personnages neuf ans plus tard! Mais aussi concernant les choix narratifs. En effet, tantôt la parole est donnée au petit garçon, qui invoque le ciel régulièrement, et qui interprète l'évolution de la tempête en fonction de ses demandes... Il en est persuadé, c'est lui qui influence l'évolution de la tempête. J'ai aimé le regard qu'il porte sur la séparation de ses parents, j'ai aimé sa répartie, la manière dont il cache sa souffrance... Un petit garçon attachant! Parallèlement, lorsque les aventures des différents voisins sont évoquées, c'est un narrateur extérieur qui mène le récit. Les situations sont cocasses, drôles, et on a vraiment envie de tourner les pages très vite pour savoir comment vont évoluer les relations entre les personnages. Une vraie bouffée de bonheur, un regard optimiste sur l'humanité, qui montre que la solidarité et l'amour existent encore. Un roman qui donne le sourire, indéniablement, malgré la catastrophe climatique. Et les quelques expressions québecquoises ne gâchent rien! Un dépaysement total que ce livre que je vous conseille pour lutter contre la morosité automnale...

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19 octobre 2010 2 19 /10 /octobre /2010 19:15

J'ai découvert Fabrice Colin l'an dernier au cours de mes nombreuses lectures vampiriques avec un titre qui m'avait beaucoup plu et que mes élèves avaient également fortement apprécié : Les vampires de Londres. Il était donc évident pour moi que je lirais d'autres titres de cet auteur. C'est maintenant chose faite, et je peux d'ores et déjà vous dire que je ne m'arrêterai pas en si bon chemin...

 

 

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L'histoire :

 

C'est en voulant donner un peu de son temps aux personnes malades que le narrateur a rencontré le Poète. Ce dernier, se sachant condamné lui a remis une enveloppe contenant un livre qu'il lui demande de publier. Dans ce livre, le Poète raconte les différents voyages qu'il a faits autour du monde pour aller à la rencontre de personnes au destin extraordinaire. Ce sont 21 personnes d'horizons différents qui ont accepté de le recevoir et de lui raconter leurs histoires étonnantes :

Le propriétaire d'un restaurant retiré au fin fond du Népal, dans lequel on ne peut se rendre qu'avec un vol en avion des plus dangereux... 

Le résident d'une cité qui suite à la mort de son fils a choisi de redonner vie aux immeubles : les portes sont toujours ouvertures et l'on cultive des légumes sur le toit.

Une toute jeune écrivain pékinoise qui refuse que l'on publie ses romans tant qu'elle n'aura pas écrit les onze tomes qu'elle a prévus.

Une famille romaine qui héberge dans le parc de sa propriété des dinosaures disparus depuis plusieurs millénaires...

 

Et tant d'autres, tous plus farfelus les uns que les autres, cocasses mais aussi touchants et attachants. Fabrice Colin nous offre une galerie de portraits étonnants et savoureux!

Ceux qui ont l'habitude de me lire savent que je ne suis pas particulièrement attirée par les nouvelles ... Eh bien pour une fois, me voilà conquise! Il faut dire que ce roman est un excellent compromis entre le roman et la nouvelle. Si chaque histoire peut se lire indépendamment - on pourrait presque choisir de les lire dans le désordre - elles sont néanmoins reliées par un fil conducteur : le narrateur reste le même et chaque histoire lui permet d'avancer dans son projet : recenser des anecdotes extraordinaires auprès de gens totalement ordinaires. La construction du roman est intéressante et la mise en abime permet d'accrocher le lecteur dès les premières pages, ce qui me semble être essentiel lorsque l'on s'adresse à de jeunes lecteurs de plus en plus réticents à ouvrir un livre... Par ailleurs, le style est agréable, souvent drôle, même si des sujets graves tels que la maladie ou la mort sont évoqués.

Bien entendu, certaines rencontres m'ont moins emballée que d'autres. Je pense à l'histoire du footballeur qui a marqué trois buts incroyables en un seul match. Mais finalement, les thèmes sont si variés que chacun est sûr d'y trouver son compte. Pour ma part, l'une des histoires que j'ai préférée est celle de Jeffrey - le clown de l'hôpital pour enfants - qui m'a beaucoup émue.

 

Une mission réussie pour le poète donc qui entendait montrer aux gens que la vie vaut la peine d'être vécue. C'était un rêveur, un idéaliste. Les rêveurs et les idéalistes finissent leurs jours dans la solitude et l'affliction : c'est là une triste vérité. Leurs histoires ,néanmoins, leur survivent et son libres.

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