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1 novembre 2009 7 01 /11 /novembre /2009 07:00

La lecture du dimanche

Cette semaine est un peu particulière puisque nous sommes le 1er novembre, jour où sont publiés les billets du blogoclub de lecture. Comme
Stephie en fait partie, et qu'elle ne voulait pas manquer ce rendez-vous, je l'ai suivie dans cette lecture sur le thème de Boris Vian. C'était l'occasion ou jamais, puisque je n'avais jamais lu cet auteur malgré une vaine tentative avec L'écume des jours.



L'histoire :

C'est l'histoire du prince chevalier Joseph qui part à la recherche des kilogs de sucre. Lors de son voyage il fait moultes rencontres étranges et atterrit dans moults lieux tous plus improbables les uns que les autres... Que dire de plus ?

Mon résumé en dit long, je n'ai absolument pas accroché à ce conte de fées. Je pense que je suis une trop petite personne, ou alors une trop grande peut-être? Déçue, déçue, je n'ai rien compris à l'histoire qui consiste en fait en une succession de jeux de mots. Ca aurait pu être drôle mais il y en a tellement que ça en devient lassant, et certains sont vraiment énormes. On lit par exemple il "s'abrita (pis d'Orient)". Mouhaha... Pardon, je m'égare... Mais cette lecture m'a profondément agacée d'autant que la Préface était alléchante : un conte écrit par Boris Vian pour divertir son épouse convalescente. La pauvre, j'espère qu'elle n'a pas ressenti la même chose que moi sinon cela aura pu avoir l'effet inverse...

Ce qui m'a agacée également? Devoir lire deux fois la même histoire! Oui, oui, parce que Vian, non content d'avoir écrit une première version en a réalisé une deuxième. La même histoire, mais en plus courte... Il avait dû s'apercevoir que la première était profondément indigeste. Le hic, c'est que là on vous sert les deux à la suite!

J'ai employé le verbe devoir un peu plus haut, mais bien entendu, personne ne m'a mis le couteau sous la gorge... et si j'ai fait l'effort de poursuivre, c'est parce que malgré les deux versions, le livre est très court : 126 pages avec une police 156 14... et puis aussi pour faire plaisir à Stephie que je ne voulais pas lâchement abandonner... Remarquez, je vais vous faire une confidence : à l'heure où je rédige cet article, il me reste toujours treize pages à lire, ce qui ne m'empêche nullement de vous en parler puisque j'ai déjà lu une première fois cette histoire...  Mais promis juré, je vais aller au bout de ma pénitence... Au moment où vous lirez ce billet, je les aurai lues.

Allez, j'arrête là le massacre... J'en conclus que Vian n'est vraiment pas fait pour moi... mais comme je suis coriace, je ne vous promets pas de ne plus essayer de m'y frotter...

Et puis, pour me faire pardonner auprès des fans de l'auteur, je vous communique le seul et unique passage qui m'a fait sourire...Remarquez, c'est pas si mal... j'ai tiré le grelot!

" Dans une plaine, à mille lieues de là, ils virent un homme qui tirait des alouettes. On ne les voyait pas, il tirait et à chaque coup une alouette tombait à ses pieds.

" Comment fait-il? dit le palefroi qui commençait à se reprendre.

- Sais pas! fit Joseph.
- On lui demande? dit Barthélémy. Et il demanda.

- Gourde! répondit l'homme. Je mets les alouettes dans le fusil! "

Je vous invite à aller lire l'avis de
Stephie qui pourra difficilement être pire...

En même temps, ce billet inaugure ma participation au blogoclub de lecture.
                                                   

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15 octobre 2009 4 15 /10 /octobre /2009 18:03

Vous l’avez sans doute remarqué, mon blog tourne au ralenti depuis un petit moment. Il faut dire que cela fait plus de deux semaines que je me débats avec ce livre dont je ne parviens pas à voir le bout. Le combat fut rude, j’ai tenté de m’accrocher, mais il faut que je me rende à l’évidence : je capitule à la page 242… Non sans mal, puisque ce livre m’a été gracieusement envoyé par Ulike dans le cadre des chroniques de la rentrée littéraire…

L’histoire :

La scène se passe à Rome. Et tout commence avec un prologue très alléchant : l’appel d’un homme affolé qui a entendu des cris dans l’appartement voisin. Qu’y-a-t-il derrière cette porte ? Malheureusement la quatrième de couverture nous le révèle déjà « les corps sans vie d’un homme et d’un petit garçon. A côté d’eux, une adolescente grièvement blessée respire encore » alors qu’à la page 242 du roman, on ne sait toujours pas ce que les policiers vont découvrir dans l’appartement… En effet, le texte fonctionne ensuite tel une reconstitution heure par heure des événements qui ont mené jusqu’à ce drame( les indices donnés par cette quatrième de couverture trop bavarde m’ont permis de déduire certaines choses...). Jusque là, ça paraît intéressant et le concept l’est vraiment. Les premières heures nous présentent des scènes de vie avec des personnages totalement hétéroclites, de milieux et d’âges différents jusqu’à ce qu’un lien se tisse entre ces personnages.

Mais alors me direz-vous , pourquoi avoir renoncé ? A cause de l’écriture… C’est dense, c’est lourd, ça n’en finit pas !! Les chapitres sont très longs et ne permettent donc pas une lecture hachée, au risque de perdre le fil. Moi qui apprécie de pouvoir lire un peu dès que j’ai cinq minutes de libre, je vous laisse imaginer mon désarroi ! Ce livre est un bloc ! D’ailleurs, ouvrez n’importe quelle page, vous verrez que le texte est très envahissant, que les paragraphes se font très rares, qu’il n’est jamais permis au lecteur de souffler… Cela participait sans doute de cette volonté d’étouffer le lecteur « jusqu’à l’intolérable » comme nous prévient la quatrième de couverture. Et même les dialogues sont écrits à la chaîne, sans pause, sans retour à la ligne. Cela donne une sensation désagréable, un peu comme lorsque par gourmandise, on prend une trop grosse bouchée et qu’on se demande si on va réussir à avaler le morceau sans s’étouffer…. C’est d’autant plus frustrant que le morceau n’a pas si mauvais goût… car certains personnages ont su me toucher par leur justesse, notamment le petit Kévin, très attaché à sa maman qui lui fait jurer qu’elle ne mourra jamais. Ce même petit Kévin que la maman de Camilla refuse d’inviter à l’anniversaire de sa fille sous prétexte qu’ils ne font pas partie du même monde, alors que Camilla est follement éprise du petit garçon…

Vous l’aurez compris, ma déception est grande, parce que sous cette écriture indigeste se cachait une intrigue néanmoins touchante et intéressante ( ce qui explique aussi pourquoi je n’ai pas abandonné plus tôt). Je suis donc curieuse de lire d’autres avis sur ce livre à côté duquel je suis passée…

Vous retrouverez cette chronique sur
le site des chroniques de la rentrée littéraire.

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11 octobre 2009 7 11 /10 /octobre /2009 15:14

Comme vous l'avez peut-être lu chez Stephie, pas de lecture du dimanche cette semaine, mais nous serons de nouveau au rendez-vous dès la semaine prochaine. En attendant, j'ai choisi de vous parler de ce livre que j'ai emprunté cette semaine dans mon CDI.

L'histoire :
Georgiu a perdu ses parents quelques jours après sa naissance. Elevé pendant quelques années par son oncle qui disparait lui aussi, il est finalement recueilli par le comte Dracula. Si tout le monde craint le château et reste à distance, Georgiu, lui, a une confiance aveugle en celui qu'il appelle son maître. Un jour, Dracula tombe sur une annonce : une réalisatrice cherche un château pour tourner son film sur Dracula. Le comte, qui vit la nuit, charge Georgiu de contacter cette femme et de lui proposer son château pour le tournage. C'est ainsi que Strigia Straw et son équipe s'installent au château. Mais très rapidement, des gens disparaissent et sont retrouvés avec d'étranges morsures dans le cou. Bien sûr, Dracula est le coupable idéal et on accuse Georgiu d'vaoir favorisé son retour. Mais ce dernier est persuadé de l'innocence de son maître.

Que dire? J'ai envie de répondre : "c'est de la littérature de jeunesse" mais ce serait injuste car il y a quand même certains livres de jeunesse qui sortent du lot. Ce n'est pas le cas de celui-ci. L'intrigue était bien trouvée pourtant et je pense qu'il y avait matière à travailler. Ceci dit, ce livre est destiné aux enfants à partir de 11/12 ans et peut-être que cela leur plaît. Quant à moi, je suis restée assez insensible à la plupart des ressorts... notamment l'histoire d'amour entre le narrateur et l'assistante de la réalisatrice qui m'a parue complètement artificielle... Le seul épisode à m'avoir tenue en haleine est celui concernant le bébé de Marina.
L'intrigue est une chose, le style en est une autre. Et là, quelle pauvreté, quelle platitude... Le récit est mené tantôt au présent, tantôt au passé composé, et je n'ai pas apprécié. Je pense qu'un récit au passé aurait gagné en qualité, car il ne s'agit pas d'un effet de style mais d'une recherche de la simplicité... L'avantage c'est que ça se lit vite, très vite... A voir ce que les élèves en penseront....

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12 septembre 2009 6 12 /09 /septembre /2009 12:41

« Ce blog a décidé de s'associer à un projet ambitieux : chroniquer l'ensemble des romans de la rentrée littéraire. »

 

L'histoire :

Nous sommes à Gdansk en Pologne. Le mois de juillet débute tout juste et Jakub, professeur à l'université de Droit fait passer un examen décisif pour les jeunes étudiants polonais. Il fait très chaud, les jeunes gens défilent les uns après les autres et Jakub éprouve des difficultés à rester concentré. Au matin du deuxième jour, une jeune fille l'aborde pour lui faire part de ses doutes quant à la note qu'il lui a attribuée, persuadée de l'avoir vu noter un « bien » sur son protocole la veille. Mais les premiers candidats sont déjà là et Jakub ne lui prête pas attention. Il oublie rapidement cet incident jusqu'au jour où il surprend une conversation entre plusieurs jeunes gens : une jeune fille se serait suicidée suite à une injustice lors de l'examen. Commence alors pour Jakub une longue période de remise en question, de remords, de tourmente jusqu'à une terrible descente aux Enfers.

 

Si je devais résumer ce livre en un seul mot, je choisirais le mot agaçant. Cela commence plutôt mal... Et pourtant, c'est bien ce que j'ai ressenti tout au long de ma lecture. Le résumé est alléchant, le thème intéressant et je m'attendais vraiment à une chouette lecture. Des questions importantes sont soulevées : un professeur a-t-il droit à l 'erreur? Sachant que s'il reconnaît son erreur Jakub s'expose à une remise en question de son autorité... Quelles conséquences peut avoir un geste en apparence banal?  Peut-on  vivre avec la culpabilité?...

Mais la manière dont le roman est mené m'a profondément déçue... Que de longueurs, que de passages inutiles, que de longues descriptions arides... Le roman aurait pu compter une centaine de pages en moins et y gagner ainsi en qualité. J'ai eu la nette impression que l'auteur souhaitait avant tout étaler sa science nous abreuvant de nombreux détails géographiques, architecturaux et philosophiques, l'intrigue de départ ne devenant parfois qu'un prétexte. Et j'ai trouvé assez horripilant cette impression parfois de lire un dictionnaire : «  ... où se dressait une statue de Thémis, vêtue d'une toge, oeuvre du célèbre artiste Abraham van den Block ( 1572-1628, architecte et sculpteur devenu en 1595 citoyen de la ville de Gdansk) »

L'intrigue, d'ailleurs, je n'y ai pas cru un instant : rien ne prouve à Jakub que cette jeune fille s'est véritablement suicidée, aucune trace d'elle dans les fichiers de la police ( car Jakub a ses entrées...). Malgré cela, Jakub se tourne vers la religion, cherchant une forme d'absolution auprès de différents prêtres. Ne parvenant à libérer son esprit, il finit par sombrer et se retrouve dans la rue. Il déambule dans les souterrains de la ville, symbole caricatural de sa descente aux Enfers, croisant même au passage quelques cadavres... Quant à la fin, je ne peux trop en révéler mais je l'ai trouvée encore moins plausible que le reste.

Bref, une lecture peu concluante, et je dois reconnaître que si je suis allée péniblement jusqu'au bout, c'est parce que je m'étais engagée à le lire.

 

Je remercie néanmoins Guillaume de Babelio pour cet envoi et pour sa confiance.

livres, critiques citations et bibliothèques en ligne sur Babelio.com

Vous pouvez retrouver mon article sur le site des chroniques de la rentrée littéraire. N'hésitez pas à voter pour mon article en cliquant sur les petites étoiles.

Le livre n'étant pas encore sorti en librairie, aucun visuel n'est disponible, j'éditerai mon article dans quelques jours: la parution est prévu pour le 20 septembre.

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16 août 2009 7 16 /08 /août /2009 07:00

La lecture du dimanche

C'est lors d'une virée au supermarché que je suis tombée sur ce livre, bien caché entre deux Harlequins... N'ayant jamais lu cet auteur, et le roman étant très court, j'ai pensé que ce serait une bonne occasion de la découvrir ... Et comme
Stephie est venue passer quelques jours à la maison, et que nous voulions en profiter pour lire cette fois, le même livre, je lui ai proposé celui-ci...


L'histoire:

Comment dire... Je suis bien ennuyée pour vous la résumer, puisque le sens qu'a voulu donner Yasmina Reza à son livre m'a totalement échappé... Pourtant ça ne commençait pas trop mal. Les premiers chapitres sont consacrés aux enfants de Yasmina Reza et sont composés de différents souvenirs les concernant. Ensuite,  si j'ai bien compris, Yasmina Reza tente de mener une réflexion sur l'écriture autobiographique, et elle évoque ses difficultés principalement liées au fait qu'elle est incapable de donner un sens à ses origines.

Que dire? Difficile de parler d'un livre que l'on n'a pas compris... Impossible pour moi d'entrer dans l'univers de Yasmina Reza... Impossible de me concentrer sur ma lecture et d'en comprendre le sens, même en revenant parfois en arrière... Où a-t-elle voulu en venir? La réponse se trouve peut-être dans le titre.
J'ai trouvé l'ensemble très décousu, on passe d'un sujet à un autre sans transition... et j'avoue que si je suis allée au bout, c'est uniquement parce que nous avions choisi ce titre pour notre lecture du dimanche, et que je ne voulais pas abandonner Stephie...
Un point positif cependant : ce livre ne fait que 82 pages, la souffrance fut donc de courte durée....

Je sais déjà ce que Stephie en a pensé puisqu'elle l'a lu en ma présence et que nous avons donc pu en discuter en direct, je vous laisse donc découvrir
son billet.

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30 juillet 2009 4 30 /07 /juillet /2009 11:44

Juillet touche déjà à sa fin et je me remets tout doucement au travail... Du coup, en ce moment, mes lectures sont plutôt orientées scolaires ( pas seulement, je vous rassure! ) mais cela ne m'empêche pas d'avoir envie de les partager avec vous... Je commence donc avec ce petit recueil que je ne connaissais pas...


Ce recueil est composé de quatre nouvelles. L'homme au parapluie est l'histoire d'un homme, véritable gentleman, qui a malencontreusement oublié son portefeuille... Il demande un peu de monnaie à une dame mais insiste pour lui donner son parapluie en échange, un parapluie de grande valeur en échange de quelques pièces.. Intriguée, la femme le suit et découvre avec stupeur ce que cache cet homme. Monsieur Botibol est l'histoire d'un homme qui a le sentiment de rater tout ce qu'il entreprend, jusqu'à ce qu'il se découvre véritable virtuose... Une bien drôle d'entreprise que à moi la vengeance SARL! Deux hommes ont l'idée de monter une entreprise afin de venger les célébrités mises à mal par les journaux. Enfin, le maître d'hôtel va jouer un bien mauvais tour à son patron...

 

"Voici quatre nouvelles où l'on retrouve avec bonheur l'inimitable humour et les dons de conteur de Roald Dahl" peut-on lire sur la quatrième de couverture. J'ai envie de dire : bof. J'ai vraiment été déçue par ce recueil alors que j'apprécie énormément cet auteur habituellement. Mise à part la première nouvelle qui m'a vraiment fait sourire par sa chute remarquable, je n'ai pas été emportée par les trois autres. Je dois même avouer que je me suis profondément ennuyée en lisant la seconde, ne voyant pas vraiment où voulait en venir l'auteur. D'ailleurs je me demande toujours à quoi servent les premiers événements narrés puisqu'ils ne sont d'aucune utilité pour la suite!

Bref, ce recueil va retourner bien sagement à sa place dans la bibliothèque, l'auteur a écrit de bien meilleures nouvelles que je vais m'empresser de relire!

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19 mai 2009 2 19 /05 /mai /2009 15:48

Je vous avais déjà parlé de cet auteur il y a quelques semaines après ma lecture de La femme de Gilles : un livre qui m'avait énormément touchée et qui m'avait donné l'envie de découvrir d'autres textes de cet auteur. Ces nouvelles ont été éditées récemment en poche chez Babel, je n'ai donc pas hésité une minute lorsque j'ai vu qu'il était en rayon dans ma librairie préférée!


Les histoires :

 

La femme est à l'honneur dans ces nouvelles:

- Anna est femme de pompiste et se plaît à rêver d'une autre vie lorsqu'elle sort danser au bras de son ami Bobby, même si Nicolas voit ces sorties d'un très mauvais oeil.

- Louise qui élève seule sa fille travaille au service de Madame, une belle et douce femme mystérieuse. Et lorsque Louise s'extasie sur son manteau, cette dernière propose de le lui prêter pour la soirée :
Je n'en ai pas besoin ce soir; et vous en avez grande envie. Ce qui serait anormal, ce serait de ne pas vous le prêter.

-
Léa fait beaucoup de souci pour son ami Caroll. Ce dernier veut organiser une grève à l'usine avec quelques-uns de ses amis pour une revalorisation des salaires. Malheureusement, au dernier moment, les ouvriers les lâchent et vont travailler comme à leur habitude. Mais Léa va s'en mêler...

- René travaille pour le coiffeur du village lorsqu'il chôme à l'arsenal. Ce jour-là, une cliente inhabituelle lui demande une friction à la lavande. Un désir ardent s'empare de lui et il lui propose de le retrouver le soir même sur le chemin qui va vers la mer.

Et d'autres encore...


Je ne vais pas faire durer le suspens très longtemps : je n'ai pas aimé du tout. Voilà c'est dit. Et quelle déception après ce que j'avais ressenti en lisant
La femme de Gilles ...
D'abord, ces nouvelles sont très courtes, entre dix et trente pages, et elles s'apparentent très souvent à un portrait en action : une femme décrite dans une tranche plus ou moins longue de sa vie. Une femme qui doit souvent faire face à la violence d'un homme, celle d'un mari ou même d'un inconnu. Je n'ai pas saisi la pertinence de ces micro-histoires. Ca ne m'a pas touchée, je n'ai pas retrouvé cette écriture qui m'avait tant bouleversée .
L' écriture, je l'ai même trouvée assez hermétique, et certaines nouvelles ne m'ont pas livré tout leur sens. Madeleine Bourdhouxe joue avec les narrateurs et les points de vue, passant sans prévenir d'une narration à la première personne à un narrateur extérieur. Le discours indirect libre est également très présent, mais on a parfois beaucoup de mal à le délimiter. Tout ceci crée une grande confusion dans certaines nouvelles, et bien souvent, j'ai décroché, j'ai perdu le fil.

Une véritable déception donc... et j'aimerais avoir l'avis d'autres lecteurs.
Est-ce que je ne l'ai lu au mauvais moment? Ou est-ce qu'il est est réellement possible qu'un auteur puisse autant vous toucher dans l'un de ses romans et vous ennuyer véritablement dans un autre de ses écrits?

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15 mai 2009 5 15 /05 /mai /2009 09:28

Vous l'avez sans doute remarquer, ce titre se fait attendre depuis deux semaines maintenant dans les articles à venir. Le voilà enfin... et je vous dois quelques explications, mais d'abord....


L'histoire :

Emma est libraire. Mais pas une libraire comme les autres puisqu'elle a choisi de ne vendre que des romans d'amour. Un jour, elle découvre, glissé dans un livre, un petit billet sur lequel figurent un prénom et un numéro de téléphone. Federico, son amour de jeunesse qu'elle n'a pas revu depuis plus de trente ans. Emma l'appelle, ils reprennent contact et peu à peu une correspondance s'établit entre eux. Une correspondance secrète, qui transite par des boîtes postales. En effet, Federico, installé à New York est marié. Architecte de renom, il travaille sur un projet important à la Morgan bibliothèque. Emma, elle, est divorcée et vit avec Mattia, son fils. Cette correspondance interdite se transforme une fois par an en rencontre interdite, chaque 10 avril sur Belle-île...

Donner mon avis va être très difficile... il m'a fallu plus de deux semaines pour lire ce livre. Je n'arrivais pas à en voir le bout et après avoir refermé la dernière page, j'ai pourtant du mal à dire que je n'ai pas aimé. Etrange sensation, donc. Pourtant ce livre avait tout pour me plaire : de l'amour et des livres... le tout avec une narration mêlant récit à la première personne et épistolaire. Vraiment tout ce que j'aime. Alors qu'est-ce qui cloche? Commençons par l'amour : l'histoire d'une deuxième chance donnée à des quinquagénaires. Cette histoire m'a d'abord beaucoup touchée : retrouver un amour de jeunesse que l'on a jamais oublié, n'est-ce pas une histoire rêvée? Et c'est bien cela le problème, cette histoire est dans l'ensemble peu crédible et le personnage de Federico a eu le don de m'énerver. Il ne veut prendre aucun risque, est incapable de quitter sa femme alors qu'il ne fait plus que "cohabiter" avec elle. Difficile en effet de quitter une femme avec laquelle on partage sa vie depuis plus de vingt ans, mais il ne s'agit pas ici d'une simple passade, mais de son amour de toujours... Comment peut-on se contenter d'une relation épistolaire?
Ces lettres, parlons-en... J'aime beaucoup les romans épistolaires, et j'ai été conquise par les lettres d'Emma, dont l'écriture mêle amour et littérature. Par contre, celles de Federico m'ont rapidement ennuyée... tous ces détails architecturaux ne m'ont pas intéressée, et je me suis souvent demandée comment Emma pouvait, ne pas être, elle-même ennuyée par ces missives.

Terminons par les livres, une librairie où on ne vend que des livres d'amour, où Jane Austen est sans cesse à l'honneur... quel bonheur! Oui, sauf, que ça transpire le bonheur, et trop c'est trop... Tout est réussite dans cette librairie qui devient successivement café littéraire et auberge. Même les livres invendus habituellement renvoyés à l'éditeur finissent par trouver preneur dans cette librairie miraculeuse. Et même la fin [ATTENTION SPOILER] m'a véritablement déçue... On peut lire dans les réflexions d'Emma sur la littérature que " les vrais romans d'amour doivent finir mal" et que quand "tout a l'air de marcher, [...] le sifflement de la hache tranche net les pages et les certitudes narratives". J'aurais aimé que ce livre se termine mal, un peu comme une revanche sur tout ce bonheur. Mais, non, tout se termine bien même si quelques événements dramatiques viennent quand même ponctuer la fin. Tout est trop parfait, trop rose... [FIN DU SPOILER]
Malgré toutes ces réserves, et ma difficulté à aller au bout du livre, j'ai du mal à dire que je n'ai pas aimé. Je ne l'ai pas abandonné pour autant, chose que je n'hésite pas à faire quand vraiment je n'accroche pas, et je me suis même parfois régalée. Le temps me dira si ce livre va me rester en mémoire...

Et pour terminer sur une note positive, un extrait que j'ai beaucoup aimé :

" Quand je suis assise ici, ce qui me passionne, c'est le corps à corps avec les mots ( autrefois je les notais sur un carnet), ce sont les lieux et les odeurs dans lesquels ils baignent, les lacets dans lesquels ils sont pris et que j'aime à démêler, parce que dans leur compagnie je me sens bien.  Au fond, ils m'ont guérie de tous les maux, ce sont eux qui se laissent habiter, manipuler, abuser par mes sentiments. Je leur rends justice en les vendant à des inconnus. Et j'oublie tout le reste."

Je remercie les presses de la cité et Suzanne de
Chez les filles pour cette découverte.

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26 mars 2009 4 26 /03 /mars /2009 17:51

Après avoir lu L'étrange histoire de Benjamin Button du même auteur et avoir été assez déçue par cette lecture, j'ai eu envie de lire d'autres nouvelles de F. S. Fitzgerald afin de me faire un avis plus précis sur son écriture. Je pense que c'est peine perdue, je n'ai guère été plus séduite par les deux nouvelles qui composent ce petit recueil.



Une vie parfaite :

Basil est le meilleur joueur de football américain de son école. A l'issue d'un match, il rencontre un ancien John Granby qui le félicite pour son talent et qui lui demande un entretien. Il essaie alors de convaincre Basil qu'il pourrait remplir une mission au sein de son école, celle " d'inciter tous les garçons à mener une vie propre, droite, honnête". Il renonce alors à l'alcool, au tabac et aux filles et tente de convaincre ses amis de suivre le même chemin. Jusqu'à ce qu'il rencontre Jobena Dorsey, la soeur de son ami Georges...

L'accordeur :

Luella Hemple a une vie de rêve : à vingt-trois ans, elle est marié à Charles, un homme séduisant et riche, elle a un bébé adorable, ils sont propriétaires d'un sublime appartement. Pourtant elle s'ennuie à mourir dans cette vie : "Même mon bébé m'ennuie. Cela paraît monstrueux, mais c'est vrai. Il n'apporte rien à ma vie. Je l'aime de tout mon coeur, mais quand j'ai à m'occuper de lui tout un après-midi, je suis nerveuse à hurler. Au bout de deux heures, je commence à rêver du moment où la nurse poussera la porte." Elle envisage de quitter Charles lorsque ce dernier lui présente un étrange personnage : le docteur Moon qui est censé l'aider à mieux vivre avec son mari...

Que dire de ces nouvelles? Elles sont assez courtes, donc je les ai lues intégralement mais très sincèrement, je n'y ai vu rien d'attrayant. Après avoir lu chacun de ces récits, je me suis dit : " oui et alors?", je n'ai pas eu l'impression que ces lectures m'aient apporté quoi que ce soit. J'attends d'une histoire qu'elle m'interpelle, qu'elle me fasse rire ou pleurer, qu'elle change quelque chose en moi. Bref, qu'elle me touche tout simplement.

Je parlais il y a deux jours dans
cet article de mon ressenti par rapport aux nouvelles qui ne sont pas assez copieuses, qui me laissent sur ma faim/fin. Mais ici, il ne s'agit même pas de ça, j'avais même hâte qu'elles se terminent, surtout pour la première. Je n'en ai tout simplement pas saisi l'intérêt... Peut-être que Fitzgerald et moi, c'est une histoire qui ne colle pas!

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16 mars 2009 1 16 /03 /mars /2009 17:53
 

C'est à la fac il y a quelques années que j'ai découvert Annie Ernaux avec Les armoires vides et j'en gardais un agréable souvenir. Comme j'entends souvent parler d'elle depuis quelques temps, j'ai eu envie de me replonger dans son oeuvre. J'ai choisi L'occupation parce que le sujet me rappelait étrangement celui de la Lettre d'une amoureuse morte de Nathalie Rheims que j'ai lu il y a peu et qui m'avait laissée une impression mitigée. Et bien, mal m'en a pris... Il faut croire que je ne suis pas faite pour lire ce genre d'histoire!


 
L'histoire, justement, est celle d'une femme qui a quitté W. , l'homme avec qui elle avait une relation depuis six ans. Ils sont restés en contact, se téléphonant souvent, se revoyant parfois... Mais vient le jour où W. annonce à la narratrice qu'il a rencontré une autre femme et que désormais, elle ne pourra plus l'appeler quand elle le souhaite. Elle se rend alors compte qu'elle n'aurait jamais dû le quitter, et jalouse cette femme dont elle ne sait rien, cette femme qui occupe désormais son esprit...


Quelle déception... J'ai bien failli m'arrêter à la page 25 lorsque j'ai lu un « Je voulais le ravoir. » qui m'a horrifiée. Je suis quand même allée au bout, mais pour la seule et unique raison que le livre ne comprend que 75 pages. Je n'ai pas apprécié du tout l'écriture que j'ai trouvé peu délicate, et même parfois vulgaire... pourtant je ne suis pas du genre à être choquée par un mot un peu gras, mais là, j'ai trouvé que c'était purement gratuit...

Bref, je me suis profondément ennnuyée... et je n'ai même pas relevé d'extraits pendant ma lecture, aucune phrase, aucun passage n'a attiré mon attention. Et je serais vraiment curieuse de savoir si certains ont apprécié cette lecture!

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