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14 juin 2011 2 14 /06 /juin /2011 17:01

La lecture du dimanche

 

Oui, oui, nous sommes mardi et une fois de plus, je ne suis pas très en avance pour publier mon billet... Heureusement que les vacances sont proches, car la fatigue se fait vraiment sentir, et j'ai du mal à lire plus de dix pages par jour...  Mais je n'écris pas ce billet pour vous parler de moi. Venons-en au titre que nous avions choisi, Stéphie et moi, dimanche dernier.

 

 

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L'histoire :

 

Jérôme Laplace est de ces êtres transparents, peu populaires, presque invisibles. Certes, il a un travail, mais ses collègues font peu de cas de lui, voire le méprisent. Certes, il a une petite amie, mais il ne la voit que quand elle l'a décidé, c'est-à-dire uniquement quand elle n'a rien d'autre à faire. Jérôme, c'est le "bon copain" qu'on oublie d'inviter lors des soirées sympas mais à qui l'on pense lorsque l'on n'a pas de chauffeur. Un jour, il lit un article dans un magazine de psychologie et se lance dans la rédaction d'un journal intime pour tenter de trouver le bonheur. Dans ce journal, il applique les exercices proposés par cet article. Mais très vite, il est dépassé par cette méthode qui le conduit à vouloir révolutionner le monde et faire en sorte que désormais les gentils ne se fassent plus marcher sur les pieds. Une révolution qui fera de lui le maître à penser d'une nouvelle philosophie...

 

Voilà un roman pour le moins original. Les premières pages nous présente l'évolution de la pensée cimondiste, de nos jours à l'an 2185 plongeant ainsi le lecteur dans un univers de science-fiction. Le journal intime de Jérôme aurait été retrouvé par un certain J. Heska ( tiens, tiens... ) qui a décidé de le publier. L'essentiel du livre est donc composé de ce journal intime mais cette construction un peu particulière a le mérite d'éveiller la curiosité du lecteur. Chaque nouvelle page du journal de Jérôme est introduite par une petite citation. Des citations que j'ai d'abord trouvées drôles mais qui ont fini par me lasser... Trop de citations tue la citation...

 

Concernant l'histoire en elle-même, je dois reconnaître que j'ai été séduite. En voyant la couverture, je m'attendais à trouver quelque chose de drôle... Et même si l'on peut sourire de la maladresse ou des mésaventures qui arrivent au personnage principal, c'est avant tout la pitié qui l'a emporté. J'ai trouvé ce personnage attachant, et j'ai presque souffert avec lui : il faut dire qu'il les accumule, et qu'il est sans cesse rejeté. Sous des airs humoristiques, c'est donc avant tout un roman qui amène à réfléchir : le monde serait composé de méchants et de gentils, ces derniers se faisant marcher sur les pieds par les premiers. Certes, cela peut sembler un peu caricatural, mais il suffit d'observer le monde qui nous entoure pour constater que nous ne sommes pas si loin que ça de la vérité... Dans la vie, il faut souvent savoir l'ouvrir pour se faire entendre. Ce qui me fait dire que tant que tout le monde ne sera pas devenu gentil ( belle utopie proposée par Jérôme ), il vaut sans doute mieux faire partie des méchants...

 

Bref, un grand merci à l'auteur qui a eu la gentillesse de m'envoyer un exemplaire dédicacé de son livre.

 

Voyons maintenant ce qu'en a pensé Stéphie !

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11 juin 2011 6 11 /06 /juin /2011 07:55

La semaine a été plutôt calme : il m'est difficile de tenir mon rythme de lecture et de trouver le temps de rédiger mes billets en cette fin d'année scolaire! Heureusement que les vacances scolaires sont proches! Pour bien commencer le weekend , je vous propose aujourd'hui un roman pour la jeunesse que j'ai beaucoup apprécié!

 

 

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L'histoire :

 

Un soir de Noël, alors qu'elle n'a que quatre ans, Kate, son frère Michael et sa soeur Emma sont emmenés par un homme en pleine nuit. Sa mère lui demande de bien prendre soin d'eux et lui promet qu'ils se retrouveront un jour. Dès lors, les trois enfants vont errer d'orphelinat en orphelinat, se montrant rétifs à toute adoption, car persuadés que leurs parents reviendront les chercher même s'ils n'ont plus aucun souvenir d'eux, pas même leur nom de famille...Cette fois encore, la rencontre avec une dame prête à les adopter tous les trois se passe mal, et la directrice de l'orphelinat décide de les renvoyer. Il n'y a de place nulle part sauf à Cambridge Falls. Les enfants découvrent alors un lieu bien étrange, puisqu'ils sont les seuls pensionnaires... Un lieu isolé de l'autre côté d'un lac... un lieu que personne ne semble connaître. Accueillis par une gouvernante grognon et un drôle d'homme qui leur donne une étrange photo d'un barrage, les jeunes gens ne sont pas au bout de leurs surprises. En effet, lors d'une expédition dans le manoir, ils découvrent un mystérieux livre dans un bureau souterrain Et lorsque la photo donnée par Abraham se retrouve fortuitement posée sur ce livre, les enfants y sont instantanément transportés...

 

Voilà un roman qui sait intriguer et happer son lecteur dès les premières pages! Pourquoi ces enfants sont-ils enlevés à leurs parents? Ces derniers semblent d'ailleurs complices de cette situation... Immédiatement, on s'attache à nos trois héros, d'autant plus qu'ils souffrent ensuite de cette situation. J'ai trouvé à ce roman un charme assez désuet : la vie dans les orphelinats m'a souvent fait penser à Oliver Twist, et les personnages qui tiennent ces orphelinats : sévères ou gentils, ils cachent souvent une part de mystère... J'ai eu du mal à identifier la période à laquelle se déroule cette histoire, mais c'est finalement assez intéressant puisque, vous l'aurez compris, les enfants vont pouvoir, grâce à ce livre, voyager dans le temps...

 

Un voyage qui n'est pas sans danger, dans lequel ils vont croiser de nombreuses créatures pas toujours sympathiques. L'action et le suspense sont au rendez-vous! On ne s'ennuie pas une minute en suivant Kate, Michael et Emma dont les caractères sont assez complémentaires. On tremble avec eux, on est touchés par certaines de leurs réactions, agacés aussi parfois par leurs choix : le lecteur passe par tout un panel d'émotions. J'ai passé un très bon moment avec ce livre!

 

Mon seul regret? Qu'il ne soit pas illustré. D'abord parce que la photographie a toute son importance et que j'aurais aimé voir ces images, mais aussi parce que l'action se déroule dans des espaces assez vastes et variés : montagnes, barrages, souterrain... et qu'on n'a parfois un peu de mal à se les représenter tant ils sont riches...

 

***

 

Et pour bien commencer ce long weekend de la Pentecôte, je vous propose maintenant de gagner un exemplaire de ce livre. Pour cela, c'est très simple, il suffit de m'envoyer un mail via le formulaire de contact en bas de cette page et de répondre à cette question :

 

*** Combien de tomes des aventures de Kate, Michael et Emma devraient paraître? (indice) ***

 

Vous avez jusqu'au mardi 14 juin à minuit pour le faire. Et pour avoir une chance supplémentaire de gagner, devenez fan de la page facebook ( précisez moi le nom que vous utilisez sur facebook dans votre mail ).

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8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 08:17

Ce livre est le troisième que je lis dans le cadre du jury Seuil policiers organisé en partenariat avec Babelio. Les deux premières lectures ( ICI et LA ) ne m'avaient que moyennement convaincue, j'attendais donc beaucoup de cette nouvelle lecture!

 

 

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L'histoire :

 

Guido Guerrieri est avocat et plaide souvent à la cour de cassation. Un jour, il reçoit un coup de téléphone de Sabino Fornelli, l'un de ses confrères qui fait parfois appel à lui. Mais cette fois, c'est un peu différent... Ses clients Tonino et Rosaria Ferraro lui offrent une grosse somme d'argent pour essayer de trouver de nouveaux éléments qui pourraient relancer l'enquête sur la disparition de leur fille. Manuela, une jeune étudiante sans histoires a disparu depuis six mois, alors qu'elle revenait d'un weekend festif avec des amis. Faute d'éléments permettant d'avancer dans l'enquête, le procureur est sur le point de classer l'affaire. Cette idée est insupportable pour les parents. Guido accepte alors d'enquêter... Il décide de réinterroger les différents témoins mais s'aperçoit rapidement qu'ils ne sont pas tous très coopératifs... Seule Caterina, l'une des amies de Manuela semble vouloir l'aider, voire un peu plus...

 

Ce roman m'a d'abord étonnée par sa briéveté : à peine 250 pages pour un policier, avouez que c'est peu commun... Et pourtant, ce sont 250 pages d'efficacité qui m'ont entraînée à tourner les pages et à lire ce roman quasiment d'une seule traite. Le procédé est assez original, puisque c'est un avocat qui se met dans la peau de l'enquêteur et qu'il s'agit en fait de reprendre une affaire qui a déjà été menée par les policiers. Ce qui fait la force de ce roman ce sont les personnages. Guido Guerrieri est le narrateur, il est attachant, intelligent, vif, mais il a aussi ses faiblesses : les femmes! Alors lorsqu'il interroge la jeune Caterina qui se montre très avenante, cela donne des passages succulents... Un peu comme une bataille entre sa bonne ( elle pourrait être ma fille ) et sa mauvaise conscience ( oui, mais elle est majeure ). Il y a Nadia aussi, une ancienne prostituée qu'il a défendue autrefois dans une affaire de proxénétisme. Il la retrouve chaque soir dans le bar homo qu'elle tient désormais. J'ai beaucoup aimé leurs rencontres, leurs discussions et leurs promenades nocturnes. Cela ne l'empêche pas, heureusement, d'avancer dans son enquête. Et là, il ne faut pas s'attendre à trouver de l'action. Tout se joue dans les interrogatoires, le rythme est assez lent, mais le suspense est néanmoins ménagé et c'est un vrai régal de voir comment peu à peu Guido semble s'approcher de la vérité. Vérité étonnante et inattendue!

 

Me voilà donc convaincue par ce roman, qui pour le moment est mon préféré des trois! Il est efficace, étonnant et en plus, très bien écrit! C'était, je crois, le premier policier italien que je lisais et je ne suis pas déçue!

 

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6 juin 2011 1 06 /06 /juin /2011 09:49

La lecture du dimanche

 

Nous avions beaucoup apprécié la lecture de Cérémonie lors de notre semaine anniversaire, et nous avions toutes deux envie de découvrir d'autres titres de Richard Montanari... Grâcte à Solène, nous avons pu nous plonger dans ce nouveau thriller pour une nouvelle lecture commune!

 

 

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L'histoire :

 

Kevin Byrne et Jessica Balzano travaillent au service des affaires non résolues de la police criminelle. Ils viennent de resortir le dossier concernant la mort de Caitlin O'Riordan retrouvée morte quatre mois plus tôt dans un bâtiment désaffecté de Philadelphie. Une mort étrange par noyade, sans trace de lutte et alors qu'on ne trouve pas d'eau à cet endroit. Une mort que l'on pourrait presque croire accidentelle si ce n'est que quelqu'un a bel et bien déplacé le corps. L'affaire n'a pas été résolue mais un coup de téléphone relance l'enquête : un homme a appelé et affirme être l'assasin de Caitlin, il décline même son identité et l'endroit où l'on pourra le trouver. Mais une fois sur place, Kevin et Jessica découvre un coeur humain conservé dans un bocal. L'assassin veut jouer et les invite indice après indice à tenter de résoudre l'énigme qu'il leur a concoctée. Mais pour les enquêteurs, c'est un jeu bien macabre, car très vite, les cadavres s'accumulent sur leur chemin. Le point commun entre ces jeunes filles? Elles ont toutes fuguées et sont totalement livrées à elles-mêmes...

 

On retrouve dans ce roman la construction hautement complexe déjà remarquée dans Cérémonie. Une construction qui plonge d'abord le lecteur dans une certaine confusion mais qui se révèle une fois encore terriblement efficace. Nous suivons ainsi les enquêteurs, mais aussi l'assassin que l'on connaît donc dès la première partie du roman sans que cela n'enlève suspense et intérêt à l'intrigue. Mais nous avons également le point de vue des victimes, avant leur rencontre avec le criminel, tandis qu'elles errent dans les rues de Philadelphie, mais aussi après leur enlèvement, puisque l'assassin les séquestre avant de les tuer. Cela donne forcément une dimension effrayante au roman, puisque nous vivons la panique, l'étouffement, la peur de ces jeunes filles de l'intérieur.

 

Outre sa construction, ce sont aussi les personnages qui font la force de ce roman. L'assassin tout d'abord, qui ne se contente pas de tuer mais qui obéit à un plan machiavélique qu'il s'est fixé. Un plan dans lequel les enquêteurs ont toute leur place, puisqu'il les nargue, leur livre des indices afin qu'ils découvrent les scènes de crime. Tout est très bien ficelé et s'enchaîne dans un suspense redoutable. La magie a d'ailleurs une place importante dans toute cette mise en scène, et j'ai aimé lire tout ce qui concernait l'histoire du tueur et ce qui l'avait amené à agir ainsi. Les enquêteurs, eux aussi, sont bien construits : je les ai trouvés attachants et j'ai aimé le duo qu'ils forment, sans que, pour une fois, il n'y ait d'ambiguïté dans leur relation. Jessica et Kevin  vraiment humains : ils sont forts, certes, mais ont aussi leur faiblesse et j'ai apprécié de les voir craquer à certains moments.

 

Bref, un très bon thriller qui se dévore malgré ses 534 pages. Les pages se tournent, les chapitres s'enchaînent sans que l'on ne s'en rende vraiment compte. Allons voir si Stéphie est convaincue elle aussi et prête à poursuivre l'aventure avec moi!

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31 mai 2011 2 31 /05 /mai /2011 08:50

Choisir un roman aux editions Sonatine est une valeur sûre pour moi, car je ne suis jamais déçue! Ce qui m'a donné envie de lire celui-ci en particulier? Sa couverture magnifique en noir et blanc et un résumé plus qu'intriguant et prometteur!

 

 

Image hébergée par servimg.comL'histoire :

 

Chaque matin, Christine se réveille en ayant tout oublié de ce qu'elle a vécu la veille, ainsi que durant les vingt dernières années. Victime d'un terrible accident vingt ans auparavant, elle souffre d'une forme terrible d'amnésie. Chaque réveil est un moment de panique : il lui faut réapprendre que cet homme avec qui elle a passé la nuit, n'est pas un inconnu, mais son mari Ben. De nombreux traitements ont été tentés en vain... Mais lorsque le docteur Nash, un neuropsychologue prend contact avec elle, Christine décide d'essayer malgré la réticence de Ben. Elle se met donc à consulter régulièrement en secret le docteur Nash. Ce dernier lui conseille de tenir un journal quotidiennement, et il l'appelle chaque matin pour lui rappeler de le faire. Christine pourra ainsi petit à petit reconstruire ses souvenirs. Mais peu à peu, elle prend conscience que certaines choses ne collent pas... son entourage semble lui cacher certaines choses de son passé, sous prétexte de ne pas la voir souffrir... Le doute s'immisce peu à peu...

 

Quel roman! Le thème abordé fait véritablement froid dans le dos : la perte de mémoire est quelque chose qui effraie et qui fascine. L'être humain se construit à partir de ses souvenirs. Dès lors que ces derniers disparaissent, que reste-t-il? Comment imaginer qu'on puisse ne pas reconnaître ses proches? L'amnésie dont souffre Christine est vraiment terrifiante, c'est un peu comme s'il lui fallait réapprendre à vivre chaque jour. On plonge avec elle dans les méandres de la mémoire, ou plutôt de la non-mémoire... et cette histoire fait écho à nos peurs les plus profondes.

 

Le récit est très bien construit, et nous livre en son milieu le journal intime de Christine, dans lequel elle écrit chaque jour ce qu'elle a appris, et qu'elle relit chaque matin, ses mots étant la seule "preuve" de ce qui s'est passé la veille. Certains pourront reprocher au roman sa longueur. En effet, le rythme est très lent, chaque jour est en quelque sorte une répétition de la veille. Mais pour ma part, j'ai adoré voir de nouveaux éléments s'ajouter peu à peu. Le personnage de Christine est vraiment très attachant et on s'identifie à elle très rapidement, on vit son histoire de l'intérieur. De nouvelles questions, de nouvelles incohérences se livrent à nous comme autant d'indices qui nous amènent peu à peu vers une fin magistrale. Il ne faut pas s'attendre ici à trouver de l'action, ce roman est un thriller psychologique. Et il est terriblement efficace! D'autant plus que le point de vue adopté est celui de Christine et que le lecteur n'en sait donc pas plus qu'elle...

 

Bref, un excellent roman que j'ai dévoré page après page en me demandant comment tout ceci allait se terminer...  Un roman que l'on a du mal à lâcher. Terrifiant! Efficace! Un Sonatine comme on les aime!

 

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29 mai 2011 7 29 /05 /mai /2011 09:22

La lecture du dimanche

 

Nous avions initialement prévu de vous parler aujourd'hui du cinquième tome des Rougon-Macquart, mais après le pavé Chattamesque le temps nous a semblé un peu court. Nous avons donc choisi de vous parler aujourd'hui de ce petit roman pour la jeunesse...

 

 

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L'histoire :

 

Apolline a douze ans et comme beaucoup d'enfants de son âge, elle vit dans une famille recomposée. Ses parents sont divorcés depuis trois ans, et depuis, elle alterne, une semaine chez son père, une semaine chez sa mère. Cette dernière a refait sa vie avec Angelo et ils sont quatre enfants à la maison : Apolline, son frère Léopold, Maddalena la fille d'Angelo, et Simonetta, la petite dernière... Autant dire qu'on ne s'ennuie pas! Chez leur père, ce n'est pas tout à fait la même chose : ce dernier déprime et se laisse aller depuis son divorce... Un jour Angelo se met en tête de revoir l'alimentation du foyer, trop souvent composée de surgelés. Il va même jusqu'à proposer d'organiser un repas à la cantine de l'école. Apolline voit cela d'un mauvais oeil, jusqu' à ce qu'elle découvre que cette idée va lui permettre de se rapprocher de Pablo, l'ami de son frère Léopold dont elle est secrètement amoureuse...

 

Voilà un petit récit qui devrait ravir nos jeunes lecteurs! Je l'ai trouvé à la fois très frais, et très drôle. Apolline, qui est la narratrice, a beaucoup d'humour et j'ai souvent souri en la lisant. Elle tente toujours de prendre les choses du bon côté, elle se moque gentiment (ou pas) de Léopold et de "Mad", comprenez "la folle"... Elle évoque les difficultés à vivre dans une famille recomposée, notamment la peine que peut ressentir un enfant à voir l'un de ses parents refaire sa vie avec quelqu'un d'autre et l'énergie qu'il peut déployer pour en faire voir de toutes les couleurs à ce nouveau ou cette nouvelle venu(e). Mais l'ensemble reste très léger et vraiment optimiste. Je pense que ce livre a un petit côté rassurant, il montre qu'on peut aussi être un enfant de parents divorcés heureux.

 

Concernant la nourriture bio, j'avais quelques craintes avant de lire ce récit, j'avais peur qu'il ne soit un peu trop moralisateur sur la bonne et la malbouffe. Mais pas du tout, cet aspect du récit n'est pas trop envahissant, et permet de rappeler certains principes importants de l'hygiène alimentaire sans tomber dans un travers donneur de leçons. Et toujours avec une pointe d'humour :

 

"Dans notre famille, les femmes sont surnommées "cordon brûlé" de mère en fille. Une tradition à respecter. C'est pour cela qu'Angelo veut relever le niveau. Mais la tare congénitale est en train de gagner du terrain. Je me damnerais pour des coquillettes au beurre ou des raviolis Panzani. A bas les légumes bio cuits à la vapeur et légèrement agrémentés d'huile d'olive! Sus aux pommes, poires et autres clémentines dont le triste destin est de transformer un dessert en supplice! Pour Angelo, manger est du domaine de la philosophie. Aller au marché, trouver le bon produit, le cuisiner avec délicatesse, le déguster lentement, en savourer tous les goûts. Ma mère, ça la rend chèvre. En plus, elle ne mange pas, elle avale."

 

Bref, un petit récit vraiment très agréable à lire! Et pour ne rien gâcher, les personnages sont attachants et hauts en couleur! Mon seul petit bémol pourrait concerner les extraits du blog d'Apolline qui ouvrent chaque chapitre. Cela ne m'a pas foncièrement gênée, mais je n'ai pas trouvé que cela apportait vraiment quelque chose au récit.

 

L'avis de Stéphie dans la journée.

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22 mai 2011 7 22 /05 /mai /2011 13:23

La lecture du dimanche

 

Après des échecs cuisants lors de nos tentatives de lectures du dimanche érotiques, nous ne nous sommes pas avouées vaincues... et nous nous sommes tournées vers les collections "chaudes" des éditions J'ai lu. Les titres ne manquent pas, mais comme Stéphie avait déjà celui-ci sur sa PAL, je l'ai suivie...

 

 

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L'histoire :

 

Lorsque Naunakhte a été adoptée, ses parents adoptifs savaient qu'un jour, elle serait appelée à rejoindre le temple du Dieu Amon. En effet, elle portait sur le bras, dès sa naissance, la marque du Dieu : un phallus. Agée maintenant de 19 ans, Naunakhte se désespère : toutes ses amies sont désormais mariées et elle aimerait elle aussi s'ouvrir aux plaisirs charnels. Mais elle est promise au Dieu... Lorsqu'enfin, on vient la chercher, Naunakhte pénètre enfin dans le temple sacré où l'épouse humaine d'Amon, surnommée la Main de Dieu, ainsi que ses servantes vont procéder à son éducation sexuelle... Mais la jeune femme perd tous ses moyens face à la statue d'Amon, une statue en or à l'immense phallus érigé. Lorsqu'elle est surprise en train de faire une fellation à cette statue - geste sacrilège -la jeune femme est condamnée à mort. Mais elle parvient grâce à ses charmes à soudoyer deux gardes et à s'enfuir du temple pour trouver refuge auprès d'un bandit chaud comme la braise... Mais Amon l'a choisie et ne semble pas décidé à l'abandonner ainsi...

 

Ce roman s'est révélé bien meilleur que tous ceux que nous avions lu jusqu'à maintenant. J'ai apprécié le contexte original de l'histoire puisque nous sommes plongés dans l'Egypte ancienne, ce qui donne un côté exotique appréciable. Huiles parfumées, maquillage naturel, tuniques de lin, fleurs de lotus... l'atmosphère est sensuelle et suave. La présence des Dieux a toute son importance dans l'intrigue : Amon qui incarne habituellement la fertilité devient ici le dieu de la chair et du plaisir. Car on ne s'ennuie pas une minute dans son temple... prêtres, prêtresses, servantes, gardes, tous s'en donnent à coeur joie pour vénérer et honorer au mieux leur Dieu qui les met littéralement en transe sexuelle... L'histoire de Naunakhte est également intéressante, on tremble avec elle lorsqu'elle doit fuir le temple mais aussi lorsqu'elle se retrouve seule dans les rues mal famées de Waset. J'ai beaucoup apprécié ce personnage.

 

Les scènes de sexe, puisque c'est bien de cela dont il est question sont agréables à lire. Pas de métaphores débiles, d'images loufoques mais au contraire, une sensualité débordante. C'est chaud, très chaud... hum! Pourtant, je ne suis pas entièrement convaincue, car j'ai fini par me lasser. Trop de sexe tue le sexe... et je pense que ce livre souffre d'une certaine longueur... A la fin, j'avais hâte que cela se termine : c'est le genre de livre dont on se délecte à petite dose, mais qui menace vite de nous faire souffrir d'overdose... Aussi imaginatifs soient les personnages, on a quand même rapidement l'impression de tourner en rond...

 

Bref, un titre meilleur que les précédents, mais pas encore une véritable révélation... Je crains qu'il ne nous faille poursuivre encore notre découverte du genre... Allons voir ce que Stéphie en pense!

 

 

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20 mai 2011 5 20 /05 /mai /2011 12:03

Un titre qui interpelle et qui annonce la couleur, une couverture drôle et colorée : il n'en fallait pas plus pour que ce livre documentaire retienne mon attention. Lire et apprendre de manière ludique, c'est ce que nous proposent les éditions Nathan dans ce livre...

 

 

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Le corps humain est souvent source de mystères... De nombreux phénomènes se produisent, sans qu'on ne sache vraiment pourquoi, ni comment. Ce documentaire propose donc de répondre à nombre de ces questions que peuvent se poser les enfants, mais aussi les plus grands : pourquoi fait-on des prouts? Pourquoi le caca est-il marron? Comment expliquer l'apparition d'un bleu? Que se passe-t-il lorsque l'on éternue? D'où viennent les boutons, les verrues, les ampoules... ?  C'est près de 40 thèmes différents qui sont abordés ici!

 

D'abord, je tiens à souligner qu'il s'agit d'un magnifique objet livre! La couverture est en relief, et lorsqu'on touche le pansement sur le mot Aïe, on a vraiment l'impression qu'un pansement a été collé sur la couverture! L'intérieur est également de grande qualité, les pages sont épaisses, entièrement illustrées et cerise sur le gâteau : il y a de nombreux volets à soulever qui permettent de découvrir encore d'autres choses. Par exemple, en soulevant l'illustration d'un nez, on découvre ce qui se cache à l'intérieur de celui-ci.  J'ai pris vraiment beaucoup de plaisir à découvrir ce livre très coloré, très vivant!

 

Mais j'ai également appris énormément de choses! En effet, ce documentaire se propose de répondre à des questions qui peuvent sembler étranges, des questions qu'on ne se pose pas forcément parce qu'on n'y pense pas, ou parce que ce sont des sujets un peu "tabou", considérés comme sales. Cela permet de dédramatiser pas mal de choses. On nous explique par exemple que le rot est un phénomène naturel, et que dans certaines cultures, c'est même bien vu de roter à la fin d'un repas, car cela montre que l'on a bien mangé. On y apprend aussi que c'est la même substance qui donne sa couleur jaune au pipi ou à un bleu... Tout ceci de manière ludique et très drôle, notamment grâce aux illustrations - j'ai beaucoup ri en voyant la machine qui explique la fabrication des crottes- mais aussi grâce aux jeux de mots, comme par exemple " Eclairage sur l'ampoule". Enfin, ce livre joue également un rôle de prévention, en nous expliquant par exemple pourquoi il est dangereux de s'exposer au soleil ou pourquoi il est important de se laver les dents...

 

Bref, un documentaire vraiment excellent qui joue à merveille son rôle, par la richesse et la précision des informations sans jamais devenir barbant, comme peut l'être parfois ce type de livres. Un livre que les enfants - mais aussi leurs parents - devraient adorer!

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18 mai 2011 3 18 /05 /mai /2011 08:19

La lecture du dimanche

 

Le clan de l'ours des cavernes

 

Il ne faut jamais désespérer : la lecture du dimanche finit toujours par arriver! Ce livre ne me tentait pas vraiment, notamment parce que je n'étais pas spécialement attirée par son thème, mais Stéphie a un pouvoir de persuasion incroyable, et lors de notre dernière virée en librairie, au mois de février, je n'ai pas su résister à son enthousiasme... pour cette série géniale qu'il fallait absolument que je découvre! Tout naturellement, cela s'est transformé en lecture du mercredi dimanche...

 

 

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L'histoire :

 

Il y a près de 35 000 ans, une petite fille de cinq ans se retrouve seule suite à un terrible tremblement de terre. une faille immense a englouti tous les siens... Commence alors une longue errance solitaire durant laquelle elle subit l'attaque d'un lion des cavernes. Elle parvient à s'échapper et reste cacher plusieurs jours dans une petite faille. Blessée, affamée, déshydratée, elle parvient à se traîner jusqu'à la rivière où elle s'écroule, inconsciente. Lorsqu'elle est retrouvée par un clan qui cherche une nouvelle caverne suite à la destruction de la précédente par le tremblement de terre, les avis sont partagés. Cette petite n'est pas comme eux, son physique est différent, elle est née chez les Autres, elle ne peut pas faire partie du clan. Mais Iza, la guérisseuse, y voit un signe : les esprits ont probablement mis cette petite sur leur chemin dans un but précis, et puis elle a survécu à l'attaque d'un lion, ce qui montre que les esprits sont avec elle, qu'ils lui portent chance. Le clan de Brun décide alors d'emporter et de soigner la petite qui sera baptisée Ayla... mais certains auront du mal à accepter sa présence, d'autant qu'Ayla en grandissant ne se plie pas toujours aux règles du clan...

 

J'ai donc fait confiance à Stéphie et me suis lancée dans la lecture de ce premier tome des Enfants de la Terre. J'ai un peu surestimé mes capacités à lire les 537 pages de ce roman, ce qui explique en partie la publication tardive de ce billet... En fait, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce roman, je lui ai trouvé de nombreuses longueurs, notamment lorsqu'il est question des rites, des cérémonies et de tout le système de croyances du clan qui serait protégé par des esprits totemiques, chacun ayant son propre totem.  J'ai donc beaucoup peiné, et pourtant, à aucun moment, je n'ai eu l'envie d'abandonner pour de bon. Parce que tout ce qui concerne le parcours d'Ayla m'a charmée.  Cette dernière serait l'une des premières homo sapiens sapiens et aurait croisé l'un des derniers clans Néandertal, ce qui explique leurs différences... Les us et coutumes de ces derniers ne laissent pas une grande place aux femmes qui doivent se plier aux quatre volontés des hommes... mais Ayla porte déjà en elle le germe de l'autonomie, ce qui en fait une rebelle aux yeux du clan. C'est un personnage attachant, et les épreuves qu'elle subit m'ont bien souvent bouleversée. J'ai beaucoup aimé la relation qui s'installe avec Iza, la guérisseuse, et Creb le sorcier qui deviennent en quelque sorte ses parents d'adoption et qui sont partagés entre leur amour pour Ayla et le respect des traditions.

 

Par ailleurs, l''intérêt historique de ce roman ne m'a laissée indifférente : j'ai aimé découvrir comment s'organisait la vie des hommes préhistoriques, la manière dont ils se nourrissaient, vivant de la chasse et de la cueillette, faisant des provisions chaque été pour affronter l'hiver suivant. Mais aussi la manière dont ils se soignaient : Iza a une connaissance des plantes vraiment étonnante.

 

J'ai donc dans l'ensemble apprécié cette lecture, j'ai d'ailleurs envie de lire la suite des aventures d'Ayla. Néanmoins, en plus des longueurs, de nombreuses maladresses m'ont gênée... Je ne sais si c'est lié à la traduction ou non, mais on observe souvent un changement de point de vue au sein d'un même paragraphe. Le récit est mené à la troisième personne et parfois un "je" intervient sans qu'il n'y ait aucune marque de dialogue, comme dans cet extrait :

 

"Elle pouvait voir également Creb sur sa couche, et son souffle régulier indiquait qu'il dormait. Comme je suis soulagée que Creb et moi nous ayons pu parler comme nous l'avons fait. Mais l'angoisse qu'elle avait ressentie la veille ne s'était pas dissipée, loin de là."

 

Je trouve cette manière d'écrire assez étrange, un "pensa-t-elle" aurait été le bienvenu à la fin de la seconde phrase. J'ai également relevé de nombreuses occurences de " la nouveau-née" qui m'a quelque peu perturbée... ainsi qu'un malgré que...

 

Je vous invite à aller lire l'avis de Stéphie, nettement plus enthousiaste, bien évidemment!

 

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A NOTER : Cette série dont le premier tome est paru en 1991 fait beaucoup parler d'elle en ce moment, puisque le dernier tome Le pays des grottes sacrées est paru en mars dernier aux éditions Presses de la Cité, soit  20 ans après.

Les fans de cette saga historique - et j'ai découvert récemment qu'ils étaient nombreux, se réjouiront donc de pouvoir enfin lire la fin des aventures d'Ayla!

 

Pour en savoir plus, rejoignez la page facebook de la saga : ICI

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11 mai 2011 3 11 /05 /mai /2011 12:25

Après une semaine de lecture intensive, j'ai choisi de souffler un peu en lisant un court roman pour la jeunesse. Ce qui m'a donné envie de lire ce roman? Son titre, tout d'abord, assez mystérieux... Mais aussi le thème qu'il aborde : les relations entre un enfant et ses parents adoptifs...

 

 

Image hébergée par servimg.com

L'histoire :

 

Haneul a été adoptée alors qu'elle n'était encore qu'un tout petit bébé. Ses parents adoptifs ne lui ont jamais caché qu'elle n'était pas un enfant "né du ventre" mais un "enfant du coeur". En effet, ces derniers sont très célèbres dans toute la Corée pour le rôle important qu'ils jouent auprès des organismes d'adoption. Sa mère, psychiatre reconnue passe très souvent à la télé et aime à donner l'image d'une famille parfaite. Mais Haneul grandit, et cela commence à lui peser. Elle ne supporte plus de devoir sourire sans cesse devant les caméras ou les appareils photos... Pire Haneul ne supporte plus le comportement de sa mère qui l'étouffe et ne lui laisse aucune liberté. Il faut dire que sa mère se fait du souci pour sa santé : âgée de trois mois seulement, Haneul a subi une opération à coeur ouvert qui lui a laissé cette grande cicatrice en forme d'hippocampe sur le torse. Et puis, au fond, c'est surtout ce statut d'enfant adopté, qu'on lui renvoie sans cesse à la figure, qu'Haneul commence à détester...

 

Voilà un petit roman très agréable à lire. J'ai beaucoup aimé son petit côté dépaysant, même si j'aurais aimé en apprendre davantage sur la culture Coréenne. L'écriture est fluide, c'est un récit très facile à lire mais qui n'est pas dénué d'une certaine poésie. J'ai apprécié les nombreuses métaphores qui essaiment tout le roman, notamment celles qui concernent l'adoption ou la maladie d'Haneul. Le titre en est d'ailleurs un très bel exemple.

 

L'adoption est un sujet délicat et j'ai apprécié la manière dont il est abordé ici. Kim Ryeo-ryeong nous montre que sous des apparences de bonheur idyllique peut se cacher une grande souffrance. Cependant, j'ai parfois été agacée par un petit côté "bons sentiments". J'ai trouvé que la crise entre Haneul et sa mère n'était pas suffisamment "violente" ( on sait à quel point les réactions des adolescents peuvent être épidermiques... ) et qu'elle trouvait une résolution trop rapidement et trop facilement. Cela s'explique dans doute par le fait que ce récit d'adresse à de jeunes lecteurs ( à partir de 11 ans ) , ce que je ne suis plus...

 

Mais mon grand âge ne m'a pas empêchée de m'attacher aux personnages. Haneul, tout d'abord, qui est également la narratrice, ne manque pas d'humour, et elle m'a souvent donné le sourire, par exemple dans le premier chapitre lorsqu'elle fait semblant d'être malade, non pas pour ne pas aller à l'école, mais pour éviter la cérémonie annuelle de l'organisme d'adoption. Mais aussi et surtout, la grand-mère qui, suite à des ennuis de santé est venue s'installer chez son fils. Grincheuse, mais aussi pleine de bon sens, elle entretient une relation particulièrement truculente avec sa belle-fille!

 

Bref, un récit agréable à lire, bien écrit mais qui, selon moi, manque un peu d'audace pour en faire un coup de coeur.

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