La lecture du dimanche
Oui, oui, nous sommes mardi et une fois de plus, je ne suis pas très en avance pour publier mon billet... Heureusement que les vacances sont proches, car la fatigue se fait vraiment sentir, et j'ai du mal à lire plus de dix pages par jour... Mais je n'écris pas ce billet pour vous parler de moi. Venons-en au titre que nous avions choisi, Stéphie et moi, dimanche dernier.
L'histoire :
Jérôme Laplace est de ces êtres transparents, peu populaires, presque invisibles. Certes, il a un travail, mais ses collègues font peu de cas de lui, voire le méprisent. Certes, il a une petite amie, mais il ne la voit que quand elle l'a décidé, c'est-à-dire uniquement quand elle n'a rien d'autre à faire. Jérôme, c'est le "bon copain" qu'on oublie d'inviter lors des soirées sympas mais à qui l'on pense lorsque l'on n'a pas de chauffeur. Un jour, il lit un article dans un magazine de psychologie et se lance dans la rédaction d'un journal intime pour tenter de trouver le bonheur. Dans ce journal, il applique les exercices proposés par cet article. Mais très vite, il est dépassé par cette méthode qui le conduit à vouloir révolutionner le monde et faire en sorte que désormais les gentils ne se fassent plus marcher sur les pieds. Une révolution qui fera de lui le maître à penser d'une nouvelle philosophie...
Voilà un roman pour le moins original. Les premières pages nous présente l'évolution de la pensée cimondiste, de nos jours à l'an 2185 plongeant ainsi le lecteur dans un univers de science-fiction. Le journal intime de Jérôme aurait été retrouvé par un certain J. Heska ( tiens, tiens... ) qui a décidé de le publier. L'essentiel du livre est donc composé de ce journal intime mais cette construction un peu particulière a le mérite d'éveiller la curiosité du lecteur. Chaque nouvelle page du journal de Jérôme est introduite par une petite citation. Des citations que j'ai d'abord trouvées drôles mais qui ont fini par me lasser... Trop de citations tue la citation...
Concernant l'histoire en elle-même, je dois reconnaître que j'ai été séduite. En voyant la couverture, je m'attendais à trouver quelque chose de drôle... Et même si l'on peut sourire de la maladresse ou des mésaventures qui arrivent au personnage principal, c'est avant tout la pitié qui l'a emporté. J'ai trouvé ce personnage attachant, et j'ai presque souffert avec lui : il faut dire qu'il les accumule, et qu'il est sans cesse rejeté. Sous des airs humoristiques, c'est donc avant tout un roman qui amène à réfléchir : le monde serait composé de méchants et de gentils, ces derniers se faisant marcher sur les pieds par les premiers. Certes, cela peut sembler un peu caricatural, mais il suffit d'observer le monde qui nous entoure pour constater que nous ne sommes pas si loin que ça de la vérité... Dans la vie, il faut souvent savoir l'ouvrir pour se faire entendre. Ce qui me fait dire que tant que tout le monde ne sera pas devenu gentil ( belle utopie proposée par Jérôme ), il vaut sans doute mieux faire partie des méchants...
Bref, un grand merci à l'auteur qui a eu la gentillesse de m'envoyer un exemplaire dédicacé de son livre.
Voyons maintenant ce qu'en a pensé Stéphie !