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30 décembre 2010 4 30 /12 /décembre /2010 10:15

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C'est une lecture un peu particulière que je vais vous présenter pour terminer cette année 2010. Il y a quelques semaines Thomas d'audiolib - que je remercie - a proposé à quelques bloggueurs de choisir un titre dans le catalogue audiolib en échange d'un billet rendant compte de cette expérience. Bien évidemment, je n'ai pas pu refuser une offre aussi alléchante!

 

 

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L'histoire :

 

Cette nouvelle prend la forme d'un journal intime dans lequel le narrateur nous fait part des événements étranges auxquels il est confronté. Tout commence avec des cauchemars : chaque nuit, il rêve que quelqu'un s'installe sur son torse pour l'étrangler. Ces cauchemars répétitifs le tourmentent tant ils donnent l'impression d'être vrais. Puis, un matin, il réalise que le verre d'eau posé sur son chevet a été vidé alors qu'il n'a aucun souvenir de l'avoir bu durant la nuit. Le narrateur sombre alors peu à peu dans la folie : il a la certitude qu'une créature surnaturelle qu'il nomme le Horla hante sa maison.

 

 

Quelques mots de l'histoire pour commencer : je connaissais cette nouvelle avant d'écouter l'audiolib, mais je ne pense pas l'avoir lue en entier auparavant. Je la connaissais surtout sous forme d'extraits. C'est donc en territoire "connu" que j'ai plongé. J'aime beaucoup l'écriture de Maupassant, et de ce point de vue, je savais que je ne serais pas déçue... Si ce n'est quelques longueurs peut-être...

 

Mais qu'en est-il de l'audiolib? J'avoue que j'étais assez sceptique avant de tenter l'expérience. C'est d'ailleurs pour cela que j'ai choisi ce titre qui dure une heure environ. D'autres titres me tentaient énormément mais j'avais peur de ne pas tenir les 12 ou 14 heures d'écoute... Et je pense que j'ai bien fait. En effet, j'imaginais pouvoir écouter ce livre tout en vaquant à d'autres activités, ménagères par exemple... Eh bien, ce fut tout bonnement impossible. Au bout de cinq minutes, j'avais déjà perdu le fil. Je me suis aperçue que ce format de lecture demandait quand même une forte concentration. Et qu'une fois l'attention relâchée, il est bien difficile de reprendre le cours de la lecture : impossible de tourner les pages pour revenir en arrière...

 

Concernant la lecture qui est faite par Michaël Lonsdale, je dois dire que j'ai été plutôt conquise : cette lecture est bien faite et donne vie au texte. Cependant, je pense que c'est vraiment à double tranchant...  Si l'on n'accroche pas à la voix du lecteur, cela risque tout simplement de gâcher la lecture et de nous empêcher d'apprécier le texte... Je trouve donc appréciable de pouvoir écouter sur le site audiolib un extrait de chacun des titres du catalogue.

 

Finalement, je suis assez mitigée après cette première expérience. Néanmoins, je pense que je la retenterai. J'avais en tête l'idée de gagner du temps, de pouvoir lire en faisant autre chose. Maintenant que j'ai compris que cela n'est pas possible, je pense que j'envisagerai cette écoute autrement, peut-être, comme j'ai pu le lire chez une des bloggueuses à avoir tenté l'expérience, en m'allongeant les yeux fermés...

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27 décembre 2010 1 27 /12 /décembre /2010 17:59

Voilà plusieurs mois que ce roman attendait sur ma PAL : j'avais lu de nombreux avis enthousiastes qui m'avaient donné envie de le découvrir.. - eh oui, on ne le répétera jamais assez, la blogosphère est un terrible univers tentateur. Il était donc temps de le lire avant qu'il ne prenne la poussière....

 

 

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L'histoire :

 

A 17 ans, on a la vie devant soi. Ou du moins, le pense-t-on... En effet, du jour au lendemain, tout peut basculer : c'est ce qui arrive à Mia, victime d'un terrible accident de la route. Ses parents et son frère ont péri, elle est la seule à avoir survécu, mais elle n'est pas encore hors de danger. Grièvement blessée, et plongée dans un profond coma, Mia se dédouble. Son esprit est comme séparé de son corps, Mia déambule dans les couloirs de l'hôpital, entend les commentaires des médecins et voit le désaroi de ses proches. Il lui faut alors faire un choix : vivre ou mourir. Mais comment vivre quand on a tout perdu? Sa meilleure amie, son petit ami et sa passion pour la musique seront-ils suffisants pour lui donner envie de rester? Ne vaut-il mieux pas mourir et échapper à une vie de souffrance...? Mia s'interroge, elle se souvient du passé, elle pèse le pour et le contre afin de prendre une décision qui sera irrévocable...

 

Pour commencer, une remarque sur l'horrible bandeau de la première de couverture... J'ai du mal à saisir la raison pour laquelle on compare ce roman à Twilight, si ce n'est dans le but de "faire vendre". Je trouve cela d'autant plus dommage que la couverture en est dénaturée puisque ce n'est même pas un bandeau amovible...

 

Pour le reste, c'est un très beau roman, avec lequel j'ai passé un excellent moment de lecture. J'étais assez sceptique dans les premières pages, à cause du manque d'originalité du thème abordé... Ce livre m'a fait penser à Ghost, et à d'autres romans pour la jeunesse qui exploitent le même thème, même si dans le roman de Gayle Forman, Mia est encore vivante. Mais finalement, j'ai été portée par l'histoire de Mia, et j'ai particulièrement aimé la manière dont la musique est traitée dans ce roman. Les parents de Mia sont musiciens, passionnés de rock, et complètement excentriques. Son petit ami Adam est lui aussi un rocker qui joue dans un groupe qui est en train de monter. Mia, elle, se démarque, par sa passion pour la musique classique : elle joue du violoncelle. Pourtant, ces deux univers cohabitent. Et j'ai trouvé l'histoire entre Mia et Adam très belle, très juste...

 

Si la musique a une place très importante dans ce roman, c'est aussi toute une réflexion sur la vie et la mort qui est menée. Peut-on continuer à vivre lorsque l'on a vécu un drame comme celui de Mia? Cela vaut-il la peine de se battre ou ne vaut-il mieux pas disparaître à son tour? Chacun des personnages qui gravitent autour de Mia ont leur avis sur la question, mais finalement, c'est à elle de décider. Ce roman est très juste, il aborde un sujet difficile et je dois avouer que les dernières pages ont bien failli m'arracher quelques larmes...

 

 

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22 décembre 2010 3 22 /12 /décembre /2010 07:07

Maud Lethielleux a beaucoup fait parler d'elle sur la blogosphère depuis la sortie de son premier roman Dis oui, Ninon. Elle faisait donc partie depuis un petit moment des auteurs que j'avais envie de découvrir... C'est maintenant chose faite grâce à ce titre qu'elle a publié récemment pour la jeunesse.

 

 

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L'histoire :

 

Le bout du monde est un foyer d'accueil pour adolescents. Un foyer un peu particulier puisque c'est Marlène, une dame d'un certain âge déjà qui prend sous son aile trois adolescents qui ont été retirés à leur famille pour diverses raisons: Malo, Solam et Jul'. Et c'est chez elle qu'elle les accueille. Sa méthode, elle aussi, est spéciale. Tout passe par l'écriture : chacun doit rédiger une page chaque jour. Parallèlement, les jeunes gens travaillent à l'aménagement de la grange qui permettra d'accueillir davantage de jeunes.

 

Le point fort de ce roman est indéniablement la manière dont il est construit. Le lecteur suit en effet les écrits des trois jeunes gens qui prennent des formes différentes. Malo a décidé d'écrire un journal intime dans lequel il raconte son expérience au jour le jour. Jul' écrit des lettres à Ley, son ancien petit ami à cause de qui elle a mal tourné. Elle garde toujours ces lettres sur elle, car elle espère pouvoir le croiser en ville et les lui donner. Solam, quant à lui, écrit des mots - souvent violents et insultants - qu'il placarde ensuite sur la porte de Marlène. Et là où l'auteur est très forte, c'est qu'elle a su donner un style propre d'écriture à chacun de ses trois personnages. Outre la typographie qui change, chaque adolescent a vraiment son style. Malo, le plus jeune, a une écriture encore naïve : sa principale préoccupation reste son transit intestinal qui lui cause beaucoup de soucis. Solam, lui, a une écriture violente, le niveau de langue est très familier et si j'ai d'abord été déstabilisée par ses écrits, je me suis finalement rapidement habituée, comprenant qu'il ne pouvait en être autrement. Sa principale préoccupation? Critiquer Marlène et ses méthodes. Jul', pour sa part, se languit de Ley qui l'a pourtant envoyée à l'hôpital, elle ne vit que dans l'espoir de le retrouver même si elle prend peu à peu conscience de la véritable personnalité du jeune homme.

 

Une fois passée la surprise du début où je me suis sentie déstabilisée par le style de Solam, mais aussi par le fait que nous sommes plongés directement dans les écrits des trois adolescents et que de fait, il nous manque certaines clés pour comprendre, j'ai dévoré ce roman. Et finalement, j'ai trouvé très intéressant de pouvoir reconstituer petit à petit le passé des trois personnages et ce qui les a conduit chez Marlène, au bout du monde.  Le voile se lève se lève peu à peu, on entrevoit certaines choses qui se confirment ou non ensuite. J'ai craint aussi au début une certaine redondance entre les trois récits, mais non, ils se complètent bien, et les points de vue sur un même événement sont différents.

 

Mais ce que j'ai préféré, c'est suivre l'évolution des personnages tout au long du roman. Une évolution qui se lit dans ce qu'ils écrivent et dont ils n'ont eux-mêmes pas forcément conscience. J'ai aimé le lien qui se crée entre eux, parfois malgré eux. Je pense à Solam par exemple qui part du principe que tout est pourri et qu'il n'aime personne. C'est finalement celui qui m'a le plus touché, parce qu'il porte en lui une grande souffrance, mais aussi beaucoup d'amour qu'il ne sait pas comment exprimer...

 

Bref, un très joli roman, une première rencontre avec Maud Lethielleux qui m'a convaincue et qui me donne envie d'aller lire ce qu'elle a écrit par ailleurs...

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21 décembre 2010 2 21 /12 /décembre /2010 07:00

Voilà tout juste un an que je découvrais cet auteur avec ses contes de Noël qui m'avaient donné envie de lire ses deux autres titres sur le même thème. Bien évidemment, je ne me voyais pas lire ces titres en plein été, j'ai donc attendu patiemment cette période propice pour m'y plonger, honorant par la même occasion le rendez-vous auteur de ce mois de décembre!

 

 

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L'histoire :

 

24 décembre 1854 : tous les enfants attendent avec impatience que le miracle qui s'est déroulé l'année précédente se reproduise. Pourtant, au réveil, c'est une énorme déception : aucun cadeau n'a été déposé au pied des sapins. Gloria Pickwick, gouvernante chez les Balmour au 6 Collins Square est persuadée que leur nouveau voisin n'est pas étranger à tout cela. En effet, un certain baron Ahriman s'est installé au 6bis et depuis, il s'y trame des choses étranges. Plus de trente personnes sont entrées dans la maison le jour où ils ont emménagé, mais depuis c'est le calme plat : pas d'allées et venues, les volets restent constamment fermés et le baron prétend qu'une maladie l'empêche d'aller prendre le thé chez les Balmour. Le calme absolu donc, sauf cette fameuse nuit de Noël... où une fête bruyante a maintenu Gloria éveillée. Excédée et bien décidée à mener l'enquête Gloria s'introduit chez le baron...

 

 

J'ai retrouvé dans ce livre tout ce qui m'avait plu l'an dernier dans les contes. A commencer par l'écriture de Romain Sardou qui est incroyablement XIXème... A aucun moment, je n'ai eu l'impression de lire une plume contemporaine. Au contraire, j'ai été totalement transportée en 1854 dans les rues de Londres d'où se dégage une atmosphère si particulière! Les personnages semblent tout droit sortis d'un roman de Dickens, et évoluent sous nos yeux pour notre plus grand plaisir. Le personnage de Gloria Pickwick est particulièrement truculent : excellente gouvernante, elle gère à elle seule une maison qui nécessitait auparavant neuf domestiques. Connue dans tout le quartier, elle est respectée et gare à celui qui oserait lui tenir tête. Gloria a la force d'un homme et n'hésite pas à distribuer de grandes gifles. Mais elle peut aussi être d'une douceur incroyable notamment auprès de sa fille Zoé.

Mais la plume de Romain Sardou, c'est aussi une bonne dose d'humour : il n'hésite pas à interpeller son lecteur, à se mettre en scène lui-même en tant que conteur, rendant ainsi son récit très vivant. Un récit que j'ai d'ailleurs beaucoup apprécié : tout tourne autour du Père Noël et de sa disparition, on croise des personnages merveilleux : les rennes, les lutins, des fées... La magie de Noël est bien présente, et c'est une lecture que je vous recommande de faire en cette période pour apprécier tout son charme!

 

Bref, Romain Sardou a fait mouche une fois encore, et je prévois déjà de lire Une seconde avant Noël dans un an ....

 

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19 décembre 2010 7 19 /12 /décembre /2010 10:27

La lecture du dimanche

 

Ce dimanche encore, Stéphie a choisi de me rejoindre dans ma découverte des titres autour de la première guerre mondiale. On peut dire que les titres jeunesse sur ce thème ne manquent pas, et qu'ils généralement de très bonne qualité. Alors qu'en est-il de ce nouveau titre?

 

 

Image hébergée par servimg.comL'histoire :

 

Adèle a presque quatorze ans quand elle commence à écrire son journal. Nous sommes en juillet 1914, et cela ne fait plus aucun doute : la guerre va bientôt éclater.  Adèle voit partir ses deux frères Eugène et Paul, ainsi que de nombreux hommes du village. La jeune fille rêve de devenir institutrice, mais pour le moment, son père ne veut plus qu'elle aille à l'école : il y a bien trop de travail à la ferme, entre la moisson, les vendanges, les bêtes ...  Les journées sont bien occupées et sont rythmées par l'attente du courrier et les terribles annonces...Adèle s'inquiète : ses frères reviendront-ils vivants de cette guerre qui semble ne plus vouloir s'arrêter?

 

Voilà de nouveau une lecture fort intéressante, présentée cette fois du point de vue d'une jeune fille qui se trouve à l'arrière et sous la forme d'un journal intime. L'horreur des tranchées est peu présente, si ce n'est par les récits de son frère Paul lors de ses permissions. Pourtant, l'enfer de la guerre n'en est pas moins présent au travers des nombreux drames familiaux qui frappent le village chaque jour : des hommes mobilisés, des familles déchirés, des hommes blessés qu'on ne reconnaît plus. Des morts qui n'ont même pas de tombe sur laquelle aller se recueillir.

 

C'est un récit touchant que nous offre Paule du Bouchet, le témoignage d'une enfant qui grandit : en effet, le récit prend fin avec la guerre en 1918, et Adèle vient d'avoir dix-huit ans. Une enfant qui a mûri plus vite que les autres, contrainte de travailler auprès des siens, mais qui continue à croire en ses rêves, malgré l'adversité. En effet, elle n'abandonne jamais son projet de devenir institutrice et lorsque son père accepte qu'elle retourne à l'école, elle n'hésite pas à faire cinq kilomètres à pieds pour y aller chaque matin, et autant pour rentrer le soir. Elle se lève très tôt le matin pour accomplir les tâches de la ferme avant de partir. Une belle leçon de courage pour nos jeunes lecteurs!

 

Et Stéphie, qu'en a-t-elle pensé?

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16 décembre 2010 4 16 /12 /décembre /2010 15:50

Il y a quelques mois, je vous parlais du premier tome . Les avis fleurissaient alors sur la blogosphère et ils étaient pour le moins partagés. Pour ma part, le concept de digi-novel m'avait assez peu convaincue mais j'avais apprécié le roman. J'ai donc eu envie de poursuivre l'aventure en lisant ce second tome...

 

 

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L'histoire :

 

Cinq ans après avoir éliminé Sqweegel, un psychopathe de niveau 26 qui s'en est pris à sa famille, Steve Dark décide de quitter les Affaires Spéciales pour se consacrer à sa fille Sibby. Mais quelques mois plus tard, alors qu'un nouveau psychopathe fait son apparition, il est contacté par Lisa Graysmith, la soeur d'une victime d'un tueur en série que Steve avait arrêté. Cette dernière lui propose de reprendre ses traques, non pas pour les Affaires Spéciales, mais parallèlement. Elle mettra à sa disposition tous les moyens dont il aura besoin. Steve commence par refuser, mais il a ça dans le sang, et les meurtres se multiplient. Il reprend alors la chasse à l'homme, et traque cette fois un Tueurs aux Cartes, qui reproduit les scènes des cartes de tarot. Mais quel peut être son mobile? Et quel est le lien entre ses victimes?

 

J'ai lu très peu d'avis sur ce second tome, mais tous étaient négatifs. De ce fait, j'hésitais un peu à l'ouvrir, de peur d'être déçue moi aussi. Et bien non, pas du tout! Je l'ai dévoré en une après-midi, et je me suis régalée!

Je me suis laissée totalement embarquer par cette nouvelle intrigue que je trouve bien meilleure que la première. Et le fil conducteur autour du tarot m'a passionnée. D'ailleurs cette fois, les vidéos servent vraiment le roman et je les ai toutes regardées au fur et à mesure. Steve Dark se rend chez une voyante pour qu'elle lui tire les tarots : les cartes qu'il tire lui ouvrent les yeux sur sa vie personnelle - c'est alors l'occasion d'un retour sur le passé qui permet de faire des rappels sur le premier tome mais qui nous en apprend aussi un peu plus sur l'enfance du personnage. Cela rend le personnage de Steve Dark proche du lecteur et attachant. J'avoue être complètement tombée sous le charme de son histoire, de son destin... Mais l'intérêt du tirage ne s'arrête pas là, car Steve comprend très vite que les cartes qu'il a tirées suivent l'ordre exact dans lequel le tueur élimine ses victimes et met en scène leur crime. Certes, cela peut paraître tiré par les cheveux et c'est là, malheureusement, que les romans de Zuiker pêchent...

 

En effet, et même si c'est moins flagrant que dans le premier tome où certaines scènes étaient presque ridicules, ce roman souffre d'un manque de crédibilité... Outre, ce hasard des cartes, c'est surtout le personnage de Lisa Graysmith qui m'a gênée. On nous présentait les Affaires Spéciales, comme un groupe d'élite, le meilleur de tous. Et voilà qu'une femme, parce qu'elle a décidé de venger la mémoire de sa soeur, parvient à les doubler. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, elle procure à Steve armes, jets privés ultra rapides et laisser-passer sur les scènes de crime... J'aurais aimé en savoir davantage sur ce personnage qui semble avoir le bras très très long. Mais son dossier est classé secret-défense, on n'en saura pas plus...

 

Malgré ce bémol, je garde une impression très positive de ce roman. L'intrigue est bien construite : la manière dont les crimes et le tarot se mêlent est vraiment intéressante, et le lien se fait peu à peu entre les différents crimes. Et les personnages sont intéressants, notamment Steve Dark qui est sans cesse sur la corde raide et qui risque à tout moment de sombrer du côté obscur... J'ai hâte d'en apprendre davantage sur lui, et notamment sur ce lien étrange qui le lie à Sqweegel! Je serai au rendez-vous pour le prochain tome!

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9 décembre 2010 4 09 /12 /décembre /2010 08:01

Voilà plusieurs jours que j'ai terminé la lecture de ce roman, mais j'ai du mal à trouver le temps de rédiger mes articles en ce moment... Les journées sont décidément trop courtes! Le voyage est un roman que j'ai reçu grâce à un partenariat avec Bob et les éditions Héloïse d'Ormesson, que je remercie tous deux. Pourquoi avoir choisi ce titre? Tout simplement parce qu'il se déroule sous la seconde guerre mondiale. Oui, oui, je suis très "guerres" en ce moment, mais plus j'en lis, plus j'ai envie d'en lire!

 

 

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L'histoire :

 

Katarzyna et Elzbieta sont deux soeurs Juives. Elles vivent dans un ghetto en Pologne, mais les rafles se multiplient, et pour échapper à la déportation, leur père organise leur fuite. Munies de faux papiers, maîtrisant à peu près la langue allemande, elles se rendent directement chez l'ennemi pour mieux le tromper. Elles se portent volontaires pour travailler dans une usine allemande, mais elles ne sont pas les seules à avoir eu cette idée. D'autres jeunes filles Juives partagent leur chambrée et leur secret est difficile à garder. Repérées, sur le point d'être arrêtées par la Gestapo, elles décident de fuir. Cette fuite n'est que la première d'une longue série. Changeant chaque fois d'identité, s'inventant une nouvelle histoire, les deux soeurs errent à travers l'Allemagne, travaillant dans les fermes, avec l'espoir fou de revoir un jour leur père resté en Pologne.

 

Ce roman est d'inspiration autobiographique, puisque l'auteur a fui le ghetto de Lwow en 1942, accompagnée de sa soeur et de son père. L'écriture est donc portée par une force extraordinaire et Ida Fink nous donne à lire un roman bouleversant. En effet, ces deux jeunes filles, seules chez l'ennemi, en fuite perpétuelle, menacées du pire - on le sait- ne tiennent que l'une pour l'autre, et que dans l'espoir de revoir leur père. Elles font face à des situations difficiles, des interrogatoires où le moindre mot de travers, le moindre accent polonais peut les mener à la Gestapo. L'amour si fort qui les lie leur donne la force de résister au froid, à la faim, et à poursuivre leur route, malgré la fièvre. Le lecteur suit, effaré, inquiet, le parcours de ces deux jeunes filles : le suspense est très fort du début à la fin, et c'est presque un roman d'aventures qui nous est donné à lire.

 

Cependant, j'ai rencontré une difficulté à la lecture. Celle-ci n'est pas liée au livre lui-même mais à la lecture que j'en ai faite : une lecture hachurée, faute de temps. Du coup, à chaque fois que je reprenais le livre, j'avais du mal à identifier les deux soeurs qui changent plusieurs fois d'identité. J'avais l'impression de perdre un peu le fil de l'histoire. En quelque sorte, j'étais aussi perdue que Katarzyna et Elsbieta... Je vous conseille donc de lire ce livre à un moment où vous avez un peu de temps devant vous, car la lecture est très dense.

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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 19:03

Ce que j'aime avec les partenariats, c'est avoir l'opportunité de découvrir des titres que je n'aurais sans cela, probablement jamais lus. Lorsque Livraddict a proposé de découvrir ce titre, en partenariat avec les éditions JBZ&cie, je me suis lancée dans cette nouvelle aventure avec curiosité et enthousiasme!

 

 

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L'histoire :

 

Après avoir stationné longtemps au milieu de la rue, Loulou, un chien errant trouve refuge chez la mère du narrateur. Cette dernière tient une sorte de quincaillerie "vitrerie-peinture-couture' et l'arrivée de Loulou va porter préjudice. En effet, Loulou fait fuir la clientèle car il ne tolère que sa nouvelle maîtresse et chasse toute autre personne tentant une incursion dans la boutique! D'ailleurs, il n'a pas la côte non plus auprès du voisinage car Loulou est un véritable sac à puces, qui, tente de copuler avec toutes les chiennes du quartier... La mère du narrateur décide alors à contre-coeur de donner Loulou, mais ce dernier ne l'entend pas de cette oreille, et à la manière d'un boomerang, finit toujours par retrouver le chemin de la boutique...

 

Ce livre est un véritable OVNI, à commencer par la couverture, so kitchissime! Une magnifique statuette de chien qui trône au beau milieu de la verdure! Mouarf ouaf ouaf ouaf - pardon, je m'égare... Il se présente sous la forme d'une succession de petites scènettes, chez le boucher, à la pharmacie... et même dans le lit, ce qui donne de savoureux dialogues entre la mère et Loulou sur fond de ronflements et de gaz... so glamour:

- Tu dors, mon Loulou?

- Wha.

- Si tu parles, c'est que tu ne dors pas.

- Wha.

- Alors, tu dors pas.

- ( Silence)

- Tu dors ou tu dors pas? Réponds.

- ...

- Alors tu dors.

- Wha.

Alors forcément, ce n'est pas le genre de livres que je lirais tous les jours, mais je dois reconnaître que j'ai passé un bon moment, ça se lit vite, presque trop vite, et on a le sourire aux lèvres du début à la fin. C'est loufoque, déjanté, mais Loulou que tout le monde déteste en devient presque attachant.

 

Ce premier récit est suivi d'un autre récit plus court, intitulé Sa majesté Caramel, qui rend hommage cette fois-ci à un chat. J'ai été beaucoup plus sensible à cette seconde nouvelle, car je préfère de loin les chats aux chiens, mais surtout parce que ce récit est celui de la maladie de ce chat. Cela m'a rappelé quelques souvenirs désagréables, mais j'ai beaucoup aimé ce second texte, d'un ton un peu différent.

 

Bref, un livre étonnant, drôle et touchant à la fois, qui ne laissera pas indifférents les amis des animaux!

 

Merci à Livraddict et aux éditions JBZ&cie!

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5 décembre 2010 7 05 /12 /décembre /2010 11:05

La lecture du dimanche

 

Heureusement que le dimanche existe pour se poser un peu... Je viens de réaliser que je n'avais pas posté de billet ici depuis mardi : il faut dire qu'en ce moment, je me sens emportée par le tourbillon du temps, et que je n'ai pas une seule minute à moi! Mon rythme de lecture a considérablement ralenti et je ne trouve même plus le temps de visiter vos blogs! Il est grand temps que les vacances approchent! Néanmoins, nous sommes cette semaine encore, fidèles à notre lecture du dimanche, pour laquelle, nous joignons de nouveau l'utile à l'agréable, avec une lecture "scolaire"!

 

 

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L'histoire :

 

Mr Otis, un ministre américain, vient s'installer au domaine de Canterville dont il vient de faire l'acquisition. Malgré les mises en garde de Lord Canterville, Mr Otis n'a aucune crainte. Pourtant, de nombreux témoins ont aperçu le dorénavant célèbre fantôme de Canterville, et certains en seraient même morts de peur. Mais la famille Otis est moderne, et ce n'est sûrement pas un vieux fantôme qui va les arrêter ou les effrayer. Pourtant, à peine installés, ils découvre une tâche de sang dans la bibliothèque. Chaque jour, ils la nettoie, mais dès le lendemain, elle réapparaît... L'existence du fantôme ne fait d'ailleurs plus aucun doute : il n'hésite pas à déambuler dans les couloirs, traînant bruyamment ses chaînes... Mais loin d'avoir peur, la famille Otis, et notamment les deux jeunes jumeaux, ont décidé de montrer à ce fantôme ridicule qui est le maître à bord!

 

J'avais lu ce court récit fantastique quand j'étais moi-même au collège, mais bizarrement le seul souvenir que j'en gardais était visuel, à tel point que je me demande si un dessin animé n'en avait pas été adapté... Toujours est-il que lorsque j'ai vu la couverture attrayante proposée par la collection Bibliocollège, j'ai eu envie de le relire! Et je ne regrette pas un instant! Ce récit est court, agréable à lire et plutôt facile d'accès pour un récit du XIXème siècle. Certaines formulations m'ont d'ailleurs parfois étonnée pour leur modernité

Oscar Wilde propose dans ce récit une parodie du récit fantastique : en effet, les rôles sont inversés : la famille Otis, au lieu d'être terrorisée par la présence du fantôme se moque de lui. Les jumeaux agés de onze ans sont facétieux et ne sont jamais à court d'idées, à tel point que c'est le fantôme qui se met à les craindre... Lui qui a terrorisé des générations de Canterville depuis des siècles. Quelle honte! Et que c'est drôle!

 

Bref, un très bon moment de lecture qui permet de renouer en douceur avec les classiques ( je n'ose mettre ici le logo du défi des classiques, que j'ai lâchement abandonné depuis plusieurs mois... )!

 

Qu'en a pensé Stéphie?

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30 novembre 2010 2 30 /11 /novembre /2010 20:11

Je suis plongée en ce moment des les romans pour la jeunesse, et après des livres sérieux au cadre historique, j'ai eu envie d'une lecture un peu plus légère.

 

 

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L'histoire :

 

Quelques jours avant la rentrée, Emma reçoit une carte postale d'Hugo, son petit ami. Ce dernier lui annonce qu'il la quitte. Emma a du mal à y croire : elle lui avait résisté si longtemps qu'elle le pensait transi d'amour. Mais à la rentrée, elle comprend : Hugo l'a quittée pour Aude, la fille populaire du lycée, qui dirige le journal Lycée in. Humiliée en public par Aude, Emma décide de se venger. Elle s'introduit dans les locaux du Lycée in et procède à quelques modifications dans les réponses du courrier des lecteurs, sabotant le travail d'Aude. Elle utilise alors un pseudo : la Napoléonienne de l'amour. Mais elle est loin de se douter de l'engouement que ses articles vont provoquer chez les lycéens. Très vite, la porte du Lycée in devient un lieu d'affichage où on réclame à coprs et à cris son retour, Parmi ces mots, un étrange billet d'un certain Don Juan...

 

Voilà un roman étonnant avec lequel j'ai passé un bon moment. Si les personnages peuvent sembler très convenus au premier abord ( la fille timide et peu populaire, la fashionita du lycée, l'adolescent déscolarisé et fêtard ), j'ai finalement beaucoup aimé la manière dont ils évoluent. Ainsi, Emma, plutôt timide devient soudainement très populaire sous le pseudo de la Napoléonienne, car personne ne sait qui se cache sous ce mystérieux pseudo. Son succès la dépasse, et derrière ce pseudo, elle ose dire ce qu'elle ne dirait pas autrement. Tout part d'une simple vengeance, et prend vite des proportions qu'elle ne maîtrise plus.

La construction du roman est très intéressante car elle alterne le récit d'Emma avec celui de Benjamin, un élève de sa classe qui a complétement décroché. J'ai beaucoup aimé ce personnage qui sous ses airs de gros dur cache beaucoup de sensibilité, et se lie même d'amitié avec un vieux libraire.

Mais ce que j'ai le plus apprécié, c'est l'histoire qui se noue entre la Napoléonienne et Don Juan virtuellement, et en parallèle, la manière dont ces deux personnages se croisent dans la réalité. Chacun ignore qui est l'autre, seul le lecteur possède toutes les clés pour interpréter gestes et paroles.

 

Bref, un roman actuel qui devrait beaucoup plaire à nos jeunes lectrices et avec lequel j'ai passé un bon moment.

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