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28 avril 2011 4 28 /04 /avril /2011 06:35

J'avais tout d'abord choisi de vous parler d'un autre titre : Les mots des riches, les mots des pauvres mais l'exemplaire que j'ai acheté est défectueux... en son centre j'ai trouvé cinquante pages issues d'un traité de philosophie. L'éditeur, efficace, va me le remplacer, mais comme le délai était court, j'ai commandé un autre titre, qui m'est arrivé, lui, en entier... Ouf, je suis dans les temps pour notre rendez-vous!

 

 

Image hébergée par servimg.comL'histoire :

 

Nous vivons dans une époque où les enfants sont rois... et où de nombreux parents se sont quelque peu laissés déborder ( doux euphémisme ) par les caprices de leur progéniture. Jean-Louis Fournier propose ici un petit guide à l'usage des parents qui ne veulent plus se laisser marcher sur les pieds. Un guide qui a pour but de vous convaincre d'une seule chose : ne faites pas d'enfant! Et si le mal est fait, tant pis pour vous, vous en prenez au moins pour trente ans ( sur le mode Tanguy... ) et un enfant, ça coûte cher. Et surtout il faut l'éduquer et lui assurer un avenir. Tout ceci sans espérer la moindre reconnaissance de la part de votre chérubin car l'enfant est un être ingrat...

 

"Regardez un bébé qui boit son biberon.

Vous avez devant vous un petit animal seulement préoccupée de son bien-être.

Vous pouvez crever à côté de lui, la gueule ouverte, il s'en fout.

Tant qu'il est bien, tout va bien."

 

Quand ce petit animal aura grandi, avec si besoin quelques châtiments corporels, et que vous penserez enfin être tranquille, il se reproduira à son tour... Et c'est vos petits-enfants qui prendront la relève...

 

Celles et ceux qui me connaissent un peu vous le diront : ce livre a été écrit pour moi, c'est certain! D'abord, parce que je n'aime pas les morveux, comprenez les enfants qui sont mal élevés, à la sauce Super Nanny. Ensuite, parce que, bien évidemment, tout ceci est du second degré...  et que j'adore l'humour cynique de Jean-Louis Fournier. J'ai donc ri de bon coeur du début à la fin de ce petit livre qui se dévore d'une seule traite en moins d'une heure. L'auteur n'y va pas avec le dos de la cuillère, même si au fond la vérité n'est jamais très loin :

 

"Avant, les enfants avaient peur de leurs parents, c'était bien.

Maintenant, ce sont les parents qui ont peur de leurs enfants, c'est pas bien."

 

Un bon moment de lecture donc, comme chaque fois que je me plonge dans l'un des livres de Jean-Louis Fournier!

 

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28 avril 2011 4 28 /04 /avril /2011 05:31

Pour le rendez-vous auteur du mois d'avril, je vous proposais de découvrir Jean-Louis Fournier. Vous êtes moins nombreux à avoir eu envie de participer cette fois-ci, mais il faut reconnaître que j'ai dévoilé le nom de l'auteur assez tardivement. Nous sommes donc 18 valeureux participants et voici les différents billets publiés aujourd'hui:

 

Labib Dadi - Où on va, papa? - Il a jamais tué personne, mon papa  

Alexielle - Il a jamais tué personne, mon papa 

Reveline - Où on va papa? 

Anne - Où on va papa? 

Emeralda - Le CV de Dieu 

Laure - Il a jamais tué personne, mon papa 

Aproposdelivres - J'irai pas en enfer 

Alex-Mot-a-Mots -

Blog graphisme -

Lasardine - Les mots des riches, les mots des pauvres 

Astrid - J'irai pas en enfer - Le CV de Dieu 

Flof13 - Il a jamais tué personne, mon papa 

Accrobiblio -

Mya Rosa - J'irai pas en enfer 

Melmelie - J'irai pas en enfer 

Mirontaine - Où on va papa? 

Azilis - Poète et paysan 

Pimprenelle - Mouchons nos morveux 

 

Merci à tous pour vos billets!

 

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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 09:34

Lune de printemps

 

Après la folie des vampires, c'est au tour des loups-garous d'avoir la côte. Fan des premiers, je ne leur ai cependant pas juré fidélité. Je me suis donc plongée dans ce récit lupin avec beaucoup de curiosité, surtout que j'en avais entendu le plus grand bien...

 

 

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L'histoire :

 

Indiana Teller n'est pas un loup-garou. Son père en était un. Sa mère, non. Cette dernière est une rebrousse-temps, une créature magique très rare capable de s'éclipser pour voyager dans le temps. Indiana, lui, n'a encore développé aucune des caractéristiques de l'un ou de l'autre. Il est humain, et cela ennuie beaucoup ses grands-parents qui sont chargés de son éducation depuis la mort de son père et l'internement de sa mère. Ils espèrent toujours qu'il évoluera avec le temps. Depuis sa naissance, une loi interdit aux loups-garous de se marier avec des humaines, auquel cas leur enfant serait immédiatement tué. Le secret des loups-garous doit être bien gardé, et le grand-père d'Indiana, loup Alpha de la meute, y veille. Aussi, lorsque le jeune garçon part pour l'université, sa famille le met en garde, il ne devra fréquenter que des louves et ne surtout pas avoir de relation amoureuse avec une humaine, auquel cas cette dernière serait abattue. Mais l'amour ne se contrôle pas, et Indiana rencontre Katerina, une humaine...  Il veille cependant à conserver ses distances, pour la protéger. Mais Tyler, son rival, lui aussi loup, ne cache pas ses sentiments pour la jeune fille, au risque de la mettre en danger...

 

Dès les premières pages, j'ai été conquise par le personnage d'Indiana. C'est lui qui mène la narration et il le fait avec beaucoup d'humour et quelques clins d'oeil pour le lecteur :

 

"Oh, mince alors, encore une histoire de loup-garou. Avec hurlements, morsures et bagarres avec les vampires à la clef.

Pas du tout."

 

Par ailleurs, c'est un personnage très attachant, parce que vivre au milieu des loups quand on n'en est pas un n'est pas une sinécure. Il a beau être le petit-fils du chef de meute, il souffre de ne pas être comme les autres. Pire, on se moque de lui, de sa lenteur, de son manque de réflexe. J'ai aimé la volonté avec laquelle il s'entraîne pour tenter d'améliorer ses conditions physiques. Indiana est intelligent, volontaire et attachant.

 

Le suivre dans ses aventures fut donc un véritable plaisir, d'autant que le roman ne manque pas d'actions et ménage un suspense parfois intenable. Le lecteur se prend d'amitié pour Katerina, bien évidemment, et voudrait la voir sortir des griffes de l'horrible Tyler. Mais c'est bien plus qu'une rivalité amoureuse qui se cache derrière tout cela. Car Tyler n'est autre que le petit-fils du plus ancien rival de son grand-père. Et ce qui ressemble à une simple broutille d'adolescent pourrait bien se transformer en guerre des clans. Et les loups-garous ne font pas de cadeaux dans ce cas...

 

De l'amour, de l'action, des rivalités, du suspens, le tout dans un univers magique très bien pensé, ce premier tome d'Indiana Teller m'a convaincue et j'ai hâte de lire la suite de ses aventures qui promettent d'être tout aussi géniales!

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24 avril 2011 7 24 /04 /avril /2011 11:03

La lecture du dimanche

 

Stéphie a organisé une semaine autour de Marie Desplechin, il était donc tout naturel que je me joigne à elle ce dimanche pour notre lecture dominicale.  Et comme elle avait de nombreux titres dans sa PAL, elle m'a laissé choisir parmi ceux-ci, et c'est ce titre qui a retenu mon attention.

 

 

Image hébergée par servimg.comL'histoire :

 

Dorothée, une jeune femme, fait l'inventaire de son sac à main. Les uns après les autres, elle évoque les objets que l'on peut trouver dans son sac à main. Du plus banal comme un trousseau de clés ou un paquet de Kleenex au plus inattendu comme une pierre lisse et trouée ramassée un été sur la plage, chaque objet nous livre une partie de son histoire, et nous en apprend un peu plus sur la jeune femme. Dans la seconde partie du livre, c'est Lars, l'époux de Dorothée qui s'exprime et donne son point de vue sur le sac à main de son épouse.

 

Pourquoi avoir choisi ce titre? Parce que le sac à main est un objet typiquement féminin, que j'aime en changer régulièrement et que je suis une bordélique du sac à main, y abandonnant tout un tas d'objets disparates et souvent inutile... Je m'attendais donc à lire quelque chose de drôle, de léger et à me retrouver un peu dans cette jeune femme.

 

Eh bien non, pas vraiment... Certes, c'est une lecture plaisante mais je n'ai pas vraiment été emballée. Cela se lit vite, très vite même puisque de nombreuses illustrations viennent parsemer le livre. Illustrations qui ne m'ont guère plus emballée d'ailleurs...Simples, floues, en noir et blanc, je n'y ai pas été sensible.

 

Un aspect cependant a retenu mon attention, c'est cet homme libanais que Dorothée a rencontré, une histoire courte mais intense qui n'est malheureusement pas développée puisqu'elle a rapidement perdu toute trace. Dommage, j'aurais aimé en savoir plus...

 

Un mot pour finir de la seconde partie, celle où Lars devient le narrateur. Mon intêret a tout d'abord été réveillé, mais je n'ai finalement pas adhéré à cette fin, censée éclairée tout le reste. Je l'ai trouvée un peu tirée par les cheveux...

 

Voilà, je n'ai pas vraiment été convaincue par ce titre... J'ai sans doute fait le mauvais choix puisque j'avais déjà lu cet auteur avec grand plaisir, notamment Verte, et plus récemment Danbé. Je ne m'avoue donc pas vaincue, et retenterai sans doute d'autres lectures que Stéphie saura, j'en suis sûre, me conseiller. En attendant, je vous invite à aller lire son avis.

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21 avril 2011 4 21 /04 /avril /2011 08:09

Je n'avais jamais entendu parler de ce livre jusqu'à ce que je croise l'avis de Dolly. Il ne fallait guère plus que cet avis pour me convaincre de commander ce livre dans la foulée. Et oui..., je suis faible! Et comme en plus ces dessins sont publiés aux éditions Sonatine, j'espérais bien ne pas être déçue!

 

 

 

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Point d'histoire dans ce livre mais des histoires sous la forme de dessins humoristiques. Des dessins très simples, en noir et blanc, qui mettent en scène des personnages tels que des enfants pourraient les dessiner. Et pourtant, ce livre n'a rien d'enfantin. Accompagné d'une légende ou de bulles, chacun de ces dessins fait mouche, à condition bien sûr d'être sensible à cet humour très particulier qu'est l'humour noir... Des sujets très délicats sont abordés, tels que la mort, la guerre, ou encore la pédophilie. Certains dessins sont vraiment crades, voire choquants, mais qu'est-ce que c'est drôle! J'ai enchaîné d'une seule traite les 185 dessins qui composent ce recueil et j'ai passé un excellent moment, me demandant chaque fois ce que l'auteur allait nous réserver à la page suivante.

 

Si vous aimez l'humour noir, foncez et lisez ce livre, je peux vous assurer que vous ne serez pas déçus! Par contre, si c'est quelque chose qui vous rebute habituellement, passez votre chemin!!

 

Et puis, plutôt qu'un long article, je pense que quelques extraits achèveront de vous convaincre. Ou pas...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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19 avril 2011 2 19 /04 /avril /2011 07:44

Rien de tel qu'une petite lecture coquine pour bien commencer les vacances, étendue sur l'herbe au soleil... Mes dernières lectures de ce genre m'avaient plutôt déçue, alors j'ai profité d'un partenariat proposé par Blog-o-book et les éditions Héloïse d'Ormesson ( que je remercie tous deux ) pour renouveler l'expérience, en espérant qu'elle soit meilleure...

 

 

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L'histoire:

 

Alors qu'il vient d'être embauché dans une banque japonaise, le jeune André Bernard, tout juste diplômé, accepte de suivre l'un des grands patrons pour prendre un verre à la sortie du bureau. Mais Nathan l'emmène dans un endroit assez particulier, où les serveuses sont presque nues... D'abord surpris, André se laisse vite détendre par l'ambiance échauffée des lieux, se surprenant même à apprécier les gestes toujours plus pressants de son patron. Tous deux finissent alors la soirée chez André. Ce dernier est un peu perturbé par cette expérience, la première avec un homme... Et d'ailleurs, ce n'est pas une simple aventure mais bien une véritable relation qui commence : le jeune homme est en train de tomber amoureux.

Pourtant, tout se complique lorsque Nathan, la veille de partir quinze jours pour un voyage d'affaires, présente son épouse à André. Ces derniers tombent rapidement dans les bras l'un de l'autre. S'ensuit une relation cocasse où André doit jongler pour voir ses deux partenaires, ces derniers ne sachant bien évidemment qu'ils ont le même amant...

 

Alors qu'ai-je pensé de ce livre? Pour le côté érotique, je ne suis pas vraiment convaincue. Par contre, j'ai adoré l'histoire complètement rocambolesque! Commençons par l'érotisme donc, j'ai trouvé que les scènes manquaient de saveur ( pardonnez-moi l'expression... ), elles sont effleurées et trop peu développées à mon goût. Par exemple, lorsqu'André rejoint Nathan dans son bureau et qu'ils ne résistent pas à l'envie d'une petite partie de jambes en l'air, cela est décrit en quelques lignes, alors qu'il y aurait sans doute eu matière à développer. Pas seulement sur l'acte en lui-même, mais aussi sur le stress de voir entrer quelqu'un, d'être surpris.

 

Concernant l'histoire, par contre, j'ai adoré! Que c'est drôle! Comme les situations sont cocasses! Nathan et Sybil sont, certes, un couple libre, mais avoir le même amant sans le savoir pose certains problèmes de gestion... D'où le titre du roman car André est obligé de tenir un agenda pour organiser ses rencontres avec l'un ou l'autre, en leur ménageant également des soirées où ils sont ensemble afin de ne pas éveiller les soupçons... Et pour ne pas s'ennuyer ces soirs là, il invite la secrétaire qui, à l'occasion peut lui servir d'alibi, revoit l'une de ses ex ou sort dans les boites gay. Je ne vous en dis pas plus pour ne pas vous gâcher le plaisir mais tout ceci donne lieu à des situations terriblement cocasses et se termine dans un imbroglio extraordinaire.

 

A lire pour le plaisir donc, mais pas forcément celui auquel on s'attend...

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17 avril 2011 7 17 /04 /avril /2011 12:10

La lecture du dimanche

 

L'aventure Zola continue avec, ce mois-ci déjà le quatrième opus des Rougon-Macquart. Une aventure, qui je pense n'est pas prête de s'arrêter, puisque c'est toujours avec autant de plaisir que je me suis plongée dans cette lecture, en compagnie de Stéphie.

 

 

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L'histoire:

 

Après deux volumes se déroulant à Paris ( La curée et Le ventre de Paris ), nous voilà de retour à Plassans qui conserve des séquelles du 2 décembre ( La fortune des Rougon ) et qui voit ses habitants en désaccord. Chez les Mouret, on ne songe guère à s'occuper de politique. Marthe a beau être la fille de Félicité, elle reste à l'écart des manipulations politiques de cette dernière pour élever tranquillement ses trois enfants : Désirée -une adolescente un peu simplette-, Octave et Serge. Elle ne se préoccupe d'ailleurs pas davantage de religion, et fait partie des rares habitantes de Plassans à ne jamais se rendre à l'église. Aussi voit-elle d'un mauvais oeil l'annonce que lui fait son époux un soir : il a loué le deuxième étage de leur maison à l'abbé Faujas qui arrive de Besançon. Ce dernier s'installe avec sa mère dans le plus grand dénuement. Ils sont si discrets que les Mouret ne les croise jamais. Pourtant, peu à peu ces locataires vont modifier la vie de leurs propriétaires, notamment parce qu'on raconte en ville les pires horreurs sur cet abbé qui serait arrivé à Plassans par punition. Mouret commence donc à l'espionner... mais il est loin d'imaginer jusqu'où l'arrivée de Faujas va bouleverser sa tranquille vie de famille...

 

Que dire sans répéter une nouvelle fois que c'est un plaisir immense de retrouver la plume de Zola? La conquête de Plassans est sans doute le roman le plus facile à lire des quatre dont je vous ai parlé jusqu'à présent. Ici, contrairement aux trois premiers volumes, les chapitres sont courts et permettent de dynamiser la lecture. Je n'aime pas vraiment devoir m'arrêter au milieu d'un chapitre, mais lorsqu'ils font plus de cinquante pages, il est parfois difficile de faire autrement. Ici, les pauses sont plus nombreuses, ce qui facilité vraiment la lecture.

 

Concernant l'intrigue, j'ai apprécié de retrouver certains personnages rencontrés dans le premier tome et de pouvoir faire le lien avec ceux qui sont au centre de l'histoire : les Mouret. Et quelle histoire! Zola décortique une nouvelle fois à merveille les rapports humains, et notamment la faculté qu'ont certains à manipuler sournoisement leur entourage. L'hypocrisie est au centre de la Conquête de Plassans, qu'elle soit religieuse ou non. Mais elle est sans doute encore plus choquante, et de fait savoureuse, lorsqu'elle l'est! En effet, la lutte pour le pouvoir ne s'arrête pas à la mairie, on complote aussi à l'évêché.. Les grenouilles de bénitiers n'ont qu'à bien se tenir! L'évolution des personnages se fait lentement, mais on la sent venir dès les premiers chapitres, et la manière dont le couple Mouret se déchire peu à peu fait véritablement froid dans le dos. De l'amour à la haine ( et inversement de la haine à l'amour ), il n'y a qu'un pas et il nous faut aussi enjamber la folie. L'ombre de tante Dide, désormais internée, plane toujours au-dessus de sa descendance...

 

Bref, une quatrième lecture réussie, peut-être même ma préférée jusqu'à présent! Allons voir ce qu'en a pensé Stéphie!

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14 avril 2011 4 14 /04 /avril /2011 07:16

L'ombre de la mort

 

Sherlock Holmes est un personnage de détective que j'apprécie beaucoup et que j'aime faire découvrir à mes élèves, même si ces dernier ont parfois du mal, au premier abord, à entrer dans l'histoire. Alors, cette nouvelle série pour la jeunesse qui met en scène ce célèbre personnage a retenu toute mon attention...

 

 

 

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L'histoire :

 

L'heure des grandes vacances a sonné et le jeune Sherlock Holmes se réjouit de quitter le pensionnat pour passer l'été auprès de ses parents. Mais ces derniers ne sont pas au rendez-vous : son père vient d'embarquer pour les Indes et sa mère est trop souffrante pour s'occuper de lui. C'est donc son frère, Mycroft qui vient le chercher et qui lui annonce qu'il passera l'été chez son oncle et sa tante : Sherrinford et Anna Holmes. Sherlock ne les connaît pas, il est déçu et s'apprête à passer l'été le plus ennuyeux de toute sa vie. D'ailleurs, il ne semble pas être le bienvenu... Heureusement pour lui, il ne tarde pas à faire la connaissance de Matthew Arnatt, un gamin des rues qui vit sur une péniche et qui lui confie l'étrange phénomène auquel il a assisté : en passant dans une ruelle, il a entendu un homme hurler avant de voir un nuage de fumée sortir par la fenêtre et se déplacer comme s'il était doué d'une volonté propre. Très vite, il a appris que l'homme était mort, et que l'on craignait une nouvelle épidémie de peste bubonique. Lorsque Sherlock découvre un second cadavre dans la forêt, non loin du manoir, il décide de se lancer dans une enquête. Mais ce qui s'apparente presque à un jeu tourne vite au drame. La mort n'est pas loin...

 

C'est une idée intéressante qu'a eue Andrew Lane : imaginer l'enfance et l'adolescence de Sherlock Holmes, une période de sa vie à laquelle Conan Doyle fait très peu allusion dans ses enquêtes qui débutent alors qu'il a déjà 33 ans. Imaginer comment il s'est construit et comment il est devenu le détective que nous connaissons!

 

Et le moins que l'on puisse dire, c'est que cela commence très fort, même si finalement au fil du roman, on a tendance à oublier qui deviendra le jeune Sherlock. Certes, il y a un lien que l'auteur nous explique dans sa postface, mais Andrew Lane a aussi su créer un personnage à part entière qui pourra plaire aux jeunes lecteurs, y compris ceux qui n'ont jamais lu Conan Doyle. En effet, Sherlock est un jeune garçon attachant qui souffre d'être séparé de sa famille, mais aussi et surtout un aventurier qui n'a peur de rien, ou presque.

 

En effet, l'ensemble du roman est extrêmement dynamique, les aventures s'enchaînent, les personnages prennent des risques et se retrouvent souvent dans des situations dangereuses ( peut-être un peu trop souvent d'ailleurs aux yeux d'un lecteur adulte qui pourra trouver certains passages peu crédibles. Mais rappelons que ce roman est destiné à la jeunesse, qui, je n'en doute pas un instant, trouvera son compte dans ces nombreux rebondissements...). D'ailleurs Andrew Lane n'hésite pas à faire mourir certains personnages : cette première enquête de Sherlock Holmes, c'est du sérieux! Et je l'ai dévorée!

 

Les personnages secondaires sont également très intéressants : Matti, le gamin des rues qui m'a fait penser parfois à Oliver Twist parce qu'il est obligé de voler sur les marchés pour se nourrir. Crowe le précepteur de Sherlock qui est l'un des seuls à prendre cette histoire au sérieux et dont les méthodes d'éducation m'ont beaucoup plu. Virginia, la fille de Crowe, aux allures masculines, qui refuse qu'on la laisse de côté sous prétexte qu'elle est une fille. Ou encore Mlle Eglantine, la gouvernante qui semble détester et espionner notre jeune aventurier ( j'espère d'ailleurs qu'on en apprendra davantage sur ses intentions dans le prochain tome car l'ensemble du roman nous laisse imagine qu'elle cache un lourd secret sans que rien ne nous soit dévoilé ).

 

Bref, un roman bien construit, des personnages intelligents et intéressants, de l'aventure, un rythme haletant : tous les ingrédients sont réunis ici pour faire un très bon roman jeunesse! J'attends donc avec impatience les autres aventures promises par l'auteur!

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13 avril 2011 3 13 /04 /avril /2011 07:50

L'année dernière, je vous parlais de mon coup de coeur pour Quand souffle le vent du Nord. Depuis quelques jours, Daniel Glattauer fait de nouveau beaucoup parler de lui sur la blogosphère, puisque la sortie en poche de ce premier roman coïncide avec la sortie de la suite des échanges d'Emmi et Léo.

 

 

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L'histoire :

 

A la fin de Quand souffle le vent du Nord, Léo avait fui pour Boston. Leur relation semblait sans issue et leur causait autant de souffrance que de joie. Pourtant, Emmi continue à lui envoyer régulièrement des mails, malgré le message d'erreur qu'elle ne manque pas de recevoir dans les dix secondes. Un jour pourtant, c'est bien une réponse de Léo qu'elle reçoit. Léo rentré de Boston. Une seule réponse et voilà leur correspondance qui reprend, comme s'ils ne s'étaient jamais quittés. Ils ne se sont toujours pas vus, mais cette fois, il n'est plus question de reculer. Même si Léo a rencontré Pamela à Boston, et qu'il est sur le point de s'installer avec elle. Même si Emmi a repris le fil de sa vie auprès de son mari. Une rencontre, une seule qui permettra de mettre fin à deux années de fantasme, d'illusion. Une rencontre qui devrait être la dernière et résonner enfin comme le mot FIN...

 

La fin de Quand souffle le vent du Nord m'avait laissée terriblement perplexe... Il ne pouvait alors en être autrement, mais j'avais rêvé secrètement à une autre fin. Alors autant vous dire que quand j'ai eu la suite entre les mains, l'envie de m'y plonger s'est faite irrésistible. Voilà un livre qui ne sera pas resté longtemps sur ma PAL!

 

Et cela, pour mon plus grand plaisir! Quel bonheur de retrouver les échanges de Léo et d'Emmi. Une correspondance à la saveur toute particulière, un peu comme un jeu. Ces deux-là s'aiment et sont faits l'un pour l'autre, cela ne fait aucun doute aux yeux du lecteur. Et pourtant, ils s'obstinent à rester aveugles. Léo a fui pour préserver le mariage d'Emmi, un mariage qu'elle-même ne pouvait se résoudre à briser. Pourtant, chacun de leur mot porte en lui un désir d'une force incroyable. Ils cherchent à se convaincre qu'ils peuvent vivre l'un sans l'autre, mais cela les mène chaque fois dans une impasse.

 

Quelle histoire magnifique! Que j'ai été touchée par ces mots si justes, si beaux, si troublants! Et ce Léo, quel homme! Une fois encore Daniel Glattauer fait mouche et nous entraîne dans la correspondance secrète de ses deux personnages. Le lecteur se fait voyeur pour son plus grand plaisir, et il est impossible de refermer ce livre afin d'en avoir lu la dernière page. Je l'ai dévoré, d'une seule traite, complètement charmée. Si vous avez aimé le premier, laissez-vous porter par cette septième vague, elle vous entraînera au grand large de l'amour.

 

Et je ne résiste pas - une fois n'est pas coutume - à l'envie de vous faire partager quelques phrases qui m'ont remuée:

 

" Depuis un an et demi, nous nous faisons nos adieux. On dirait que nous ne sommes rencontrés que pour nous faire nos adieux. Léo, je ne veux plus. Je suis saturée, fatiguée, abîmée par les adieux. Je t'en prie, pars une bonne fois pour toutes."

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12 avril 2011 2 12 /04 /avril /2011 12:12

La cité bleue d'Icaria

 

Je vous parlais en mai dernier du premier tome des aventures des agents de M. Socrate ( La confrérie de l'horloge ) , une nouvelle série pour la jeunesse qui avait retenu toute mon attention. Le second tome est sorti récemment, et j'ai profité d'un partenariat proposé par Livraddict et les éditions Msk pour pouvoir le lire. Je les remercie tous deux pour cette opportunité!

 

 

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L'histoire :

 

Modo, toujours sous les ordres de M. Socrate et toujours accompagné de la jeune et jolie espionne nommée Octavia se voit confier une nouvelle mission. Au large de l'océan, une zone crée la pagaille parmi les marins. De nombreux bateaux sont attaqués avant de couler ou de rentrer au port avec grand-peine. Beaucoup d'hommes ont perdu la vie dans cette zone, sans qu'aucune explication n'ait pu être donnée : un monstre marin? des requins?  Les espions français représentés par Colette Brunet sont déjà sur le coup jusqu'à ce que cette dernière disparaisse elle aussi dans un terrible naufrage. Modo et Octavia embarquent sur un vieux navire : ils se font passer pour un couple de photographes et prétextent que la lumière est idéale à cet endroit. Ils paient grassement le capitaine pour qu'il les emmène sur place. Mais l'étrange phénomène ne tarde pas à se manifester et Modo tombe à l'eau suite au choc... Octavia ne veut pas perdre espoir, et elle a raison : Modo a été récupéré par l'équipage de l'Ictineo, un immense sous-marin...

 

J'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir les personnages rencontrés dans le premier tome. Modo, tout d'abord, qui fait la réussite de ce roman : un personnage attachant parce qu'il fait tout pour cacher son physique disgracieux aux personnes qu'il cotoie et parce qu'il a un coeur aussi grand et bon que son physique est hideux et monstrueux. Octavia est assez effacée dans ce tome puisque Modo seul mène l'enquête à bord de l'Ictineo, mais sa présence sur les flots reste indispensable puisqu'elle est la seule à savoir où Modo est tombé et qui il est vraiment. Disons qu'elle permet de faire le lien entre Modo et M. Socrate, d'autant qu'elle est persuadée que Modo est toujours en vie tandis que M. Socrate est à deux doigts d'abandonner.

 

De nouveaux personnages apparaissent : Colette Brunet, l'espionne française, qui se trouve elle-aussi à bord du sous-marin et qui tente peu à peu de percer le secret de Modo et de gagner sa confiance. Et Delphina Monturiol, la capitaine du submersible qui oscille entre détermination à poursuivre le rêve de son père, à savoir créer une cité sous-marine, et folie. En effet, elle défend bec et ongles un territoire qui n'est pourtant connu encore de personne. Ou presque... Mais là, je ne vous en dis pas plus!

 

Ce que j'apprécie dans les personnages d'Arthur Slade, c'est qu'ils cachent toujours une part de mystère. On a beaucoup de mal à dire s'ils font partie des gentils ou des méchants. Ils cachent leur jeu, et ne révèlent leur vrai visage qu'au moment où ils y sont acculés. De ce fait, le suspense est bien présent tout au long du roman qui offre de multiples rebondissements.

 

L'intrigue, quant à elle m'a plu davantage que celle du premier tome. On retrouve cette idée de progrès techniques, mais cette fois le thème abordé me correspondait mieux. J'ai aimé cette idée de créer une cité sous la mer, et l'univers créé par l'auteur tient vraiment la route. J'ai aimé aussi cette sensation d'étouffement, cette ambiance lourde, pesante des fonds des mers. L'auteur a su rendre cela à merveille : le huis-clos du sous-marin, la peur de ne pas pouvoir remonter à la surface, l'enfermement...

 

J'espère que nous retrouverons Modo prochainement pour sa troisième aventure ( la série en contient quatre ) !

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