La lecture du dimanche
C'est aujourd'hui que se termine notre semaine anniversaire de lectures communes. Et pour finir la semaine en beauté, rien de tel qu'un bon polar scandinave. Je remercie d'ailleurs Blog-o-book et les éditions du Serpent à Plumes puisque j'ai reçu ce livre dans le cadre d'un partenariat.
L'histoire :
C'était un été paisible qui avait commencé sur l'île de Gotland... Le chantier de fouilles archéologiques avait presque un air de colonie de vacances. Mais lorsque deux petites filles découvrent un cheval décapité dans le champ de leur grand-père, c'est le début de la psychose. Il faut dire que les médias qui n'avaient rien à se mettre sous la dent en cette période estivale assez calme en profitent pour faire les gros titres. D'autant qu'ils détiennent une information à sensation : la tête de l'animal n'a pas été retrouvée, il semblerait que l'assassin l'ait emportée. Quelques jours plus tard, l'horreur monte d'un cran. Cette fois-ci, c'est une jeune étudiante du champ de fouilles qui disparaît... Elle avait un petit ami et sortait souvent le soir, mais personne ne savait réellement de qui il s'agissait... Des rumeurs se mettent rapidement à courir : elle aurait eu une liaison avec son professeur.réputé pour être un coureur de jupons.. Lorsque le corps de la jeune femme est retrouvé pendu et affreusement mutilé, les soupçons se portent aussitôt sur cet homme...
On retrouve dans ce roman l'empreinte caractéristique des polars nordiques, à savoir une certaine lenteur du récit, mais avec une montée croissante de l'horreur et du glauque. De nombreuses pages se tournent avant que le premier cadavre n'apparaissent, mais la découverte du cheval permet déjà de créer une atmosphère sombre et inquiétante. Qui peut être assez fou pour tuer un cheval, le décapiter et emporter la tête? D'autant qu'il n'y a que très peu de sang, comme si on l'avait également récupéré... Le point de vue adopté change à chaque chapitre, et le lecteur fait ainsi connaissance avec deux personnages essentiels qui mènent l'enquête chacun à leur manière. Knutas, tout d'abord, l'inspecteur de la brigade criminelle qui se trouve bien désemparé et dont l'enquête stagne. Johan, d'autre part, le journaliste qui a quitté la grande ville pour rejoindre sa bien-aimée sur l'île et qui ne recule devant rien pour obtenir des informations.
J'ai particulièrement apprécié le glauque de ce roman, et l'impression d'etouffement est renforcé par le fait que cela se passe sur une île, presque comme un huis-clos. L'assassin n'est pas loin, c'est certain, on en vient à soupçonner tout le monde. Certains chapitres contribent également à cette atmosphère étrange puisqu'on suit un homme dont on ignore l'identité qui se livre à de bien étranges actions.
Bref, une semaine qui se termine en beauté! Allons voir ce que Stéphie en a pensé!