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28 avril 2009 2 28 /04 /avril /2009 06:00

Fashion a lancé en mars le challenge Jane Austen 2009. A cette époque, je découvrais tout juste Jane Austen puisque de nombreux articles fleurissaient sur les blogs. Je ne voulais donc pas me lancer dans cette aventure avant d'avoir fait quelque peu connaissance avec l'auteur...

Puis peu à peu l'idée a fait son chemin et deux lectures très concluantes ont achevé de me convaincre. C'est officiel, je participe à ce challenge!



Et Fashion a fait les choses bien puisque chacun est libre d'adapter ce challenge à sa sauce! Moi qui n'aime pas trop les contraintes, je suis ravie!

Donc, je me propose de lire  :

L'une de ses oeuvres de jeunesse :
Lady Susan

Ses six oeuvres majeures :
Raison et sentiments
Orgueil et préjugés
Mansfield Park
Emma
Northanger Abbey
Persuasion

Quant aux adaptations je me propose d'en voir trois, à définir selon mes envies, et selon celles qui croiseront mon chemin.

Vous pouvez d'ores et déjà lire mes deux billets sur les oeuvres suivantes:
Orgueil et préjugés
Lady Susan
Et le troisième se trouve déjà en bonne place sur ma PAL...
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27 avril 2009 1 27 /04 /avril /2009 05:17

Eh oui, encore une histoire de vampire! Promis, ensuite, je vous proposerai des lectures sur d'autres thèmes mais je n'ai pas su résister à ce petit récit d'Alexandre Dumas, que l'on peut trouver dans la collection folio 2€. A la vue de la couverture, j'ai succombé à la morsure, jugez plutôt!

L'histoire :

 

" - Ecoutez, dit la dame pâle avec une étrange solennité, puisque tout le monde ici a raconté une histoire, j'en veux raconter une aussi. Docteur, vous ne direz pas que l'histoire n'est pas vraie; c'est la mienne... Vous allez savoir ce que la science n'a pas pu vous dire jusqu'à présent, docteur; vous allez savoir pourquoi je suis si pâle."

C'est ainsi que commence cette nouvelle qui est présentée à la manière d'un récit enchâssé. Hedwige, la narratrice est polonaise, et en 1825 alors que la guerre fait rage entre la Pologne et la Russie, elle a été victime d'étranges événements. Un jour, son père rentre accompagné d'une centaine de ses soldats. L'ennemi est proche mais il désire mourir dans son château. Il demande à ses meilleurs soldats d'accompagner Hedwige dans un monastère au milieu des monts Carpathes. Seulement, en route, ils tombent dans une embuscade menée par le terrible Kostaki. Celui-ci s'apprête à les tuer lorsque son frère Gregoriska intervient. Hedwige est emmenée au château où on lui offre de s'installer désormais. Seulement les deux frères sont épris de la jeune femme, et dans cette situation, il ne peut en rester qu'un...

Mais où se cache le vampire dans tout ça, me direz-vous... Justement c'est le reproche que je ferai à ce récit : il est très long à se mettre en route... Paradoxal pour un récit d'une centaine de pages à peine... mais l'action ne commence véritablement qu'au bout de 48 pages! " A dater de ce moment, je fus établie au château, et, à dater de ce moment, commença le drame que ja vais vous raconter.", annonce Hedwige. Heureusement, les cinquante dernières pages ont retenu toute mon attention, et je les ai dévorées tant l'histoire est belle et terrible à la fois. En effet, ce récit vampirique est avant tout une très belle histoire d'amour à laquelle on ne peut qu'adhèrer, et Alexandre Dumas nous montre avec brio comment l'amour peut être contrarié par la malédiction mais peut également mener jusqu'au sacrifice. Je ne peux malheureusement pas en révéler davantage sans gâcher le plaisir de la lecture, puisque tout est condensé à la fin du récit... Il ne vous reste plus qu'à le lire pour en savoir plus ... 

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26 avril 2009 7 26 /04 /avril /2009 05:51

Ma passion pour les vampires est toute récente. Elle est apparue à la lecture de la saga Twilight. J'ai ensuite découvert un tout autre aspect du vampire en lisant Le vampire de Ropraz de Jacques Chessex . Aussi quand j'ai découvert cet article sur le blog de Stephie, je me suis dit qu'il me le fallait, et c'est même ensemble que nous l'avons acheté le jour même!



L'histoire :

Laura vit avec son père, sa gouvernante et sa préceptrice dans un château isolé en Styrie. Elle se sent très seule aussi est-elle impatiente de voir arriver le Général Spielsdorf en compagnie de sa jeune nièce. Cependant cette dernière meurt dans des conditions très étranges que le Général expose dans une lettre à son ami en des termes peu compréhensibles : "Sa mort est l'oeuvre du démon qui a trahi notre folle hospitalité."
Juste après avoir lu cette lettre, et alors qu'ils rentrent au château, Laura et son père sont témoins d'un accident : une voiture tirée par quatre chevaux se renverse sous leur yeux. Laura et son père se précipitent et font la connaissance d'une dame mystérieuse. Celle-ci est attendue de toute urgence et sa fille Carmilla, choquée par l'accident ne semble pas capable de poursuivre le chemin. Laura insiste auprès de son père pour qu'il réponde favorablement à la demande de la dame : garder Carmilla le temps qu'elle règle ses affaires. Les deux jeunes filles deviennent rapidement amies. Mais des événements étranges se produisent dans le village voisin : des jeunes filles meurent d'un mal qu'aucun médecin ne parvient  identifier. Laura, elle-même, est sujette à d'étranges langueurs...

J'ai adoré ce récit qui met en scène une histoire de vampire pour le moins originale! D'abord, le vampire est une jeune femme qui est proprement fascinante du début à la fin du récit. Tout comme Laura, le lecteur est à la fois effrayé mais surtout attiré par ce personnage. En effet, l'amitié des deux jeunes filles est très ambiguë : "elle resserrait son étreinte frémissante, et ses lèvres me brûlaient doucement les joues par de tendres baisers". Laura avoue être gênée par ces élans, mais ne pas pouvoir leur résister. L'originalité réside donc également dans la relation entre le vampire et sa victime, puisque Carmilla ne tue pas Laura immédiatement mais distille le mal petit à petit. Le vampire  "s'applique à faire durer son plaisir criminel avec tout le raffinement d'un gourmet et il en rehaussera la force par une cours habile et progressive. Il semble alors aspirer à obtenir le consentement et à gagner la sympathie de sa proie, tandis que d'ordinaire, il va droit au but, maîtrise sa victime par la violence, et souvent même l'étrangle et la draine de tout son sang en un seul festin."  J'ai également beaucoup apprécié l'ambiance noire qui se dégage de ce roman sans pour autant tomber dans l'excès de certains récits fantastiques.

Ce récit, publié en 1872, soit 25 ans avant Dracula de Bram Stoker est considéré comme fondateur des récits vampiriques. Une pure merveille qui m'invite à m'intéresser aux autres écrits de Le Fanu et à poursuivre mon aventure avec les vampires... ( déjà deux titres en attente sur ma PAL...) Et merci encore à Stephie pour cette découverte!

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25 avril 2009 6 25 /04 /avril /2009 06:00

Ce livre a été beaucoup commenté sur les blogs ces derniers temps, et les avis mitigés voire négatifs que j'avais pu lire ici ou là ne m'incitaient pas à me plonger dans cette lecture. Je me suis finalement décidée car il fallait bien que je me fasse mon propre avis. Eh bien, même si je n'ai pas été transportée par cette lecture, elle n'en reste pas moins très agréable.


L'histoire :
Dans la cale de L'utile, un navire français, se trouve une cargaison clandestine d'esclaves. Le capitaine Lafargue, soucieux d'en perdre le moins possible durant le voyage et d'arriver avant ses concurrents emprunte une route inhabituelle, malgré les recommandations de ses officiers. Soudain, le bateau vient heurter un récif et fait naufrage près de l'île du Sable, un minuscule bloc de corail sur lequel trouvent refuge les rescapés.
Castellan, l'un des officiers prend les choses en main car "rester c'est mourir". Le plus urgent étant d'apaiser la soif, les quelques barils d'eau récupérés ne permettant de tenir que peu de temps, il décide de creuser un puits. Il se lance ensuite dans la construction d'un bateau qui, il l'espère, leur permettra de rejoindre Madagascar. Trouvant peu de main d'oeuvre parmi ses marins, il se tourne alors vers le camp des Noirs, lesquels viennent immédiatement prêter main forte. Pourtant, cette embarcation ne sera pas assez grande pour emmener tout le monde, et Castellan se voit obligé d'abandonner les esclaves sur l'île, leur promettant toutefois qu'il viendra les rechercher...

J'ai apprécié la lecture de ce roman inspiré de faits réels, et j'y suis entrée assez facilement malgré mes craintes. En effet l'écriture est fluide et agréable à lire. Le thème abordé ne correspond pas vraiment à ce que je lis habituellement mais je suis rapidement entrée dans l'histoire, probablement parce que j'étais fascinée par la véracité de ces faits. Par contre, j'ai regretté que la quatrième de couverture ne se contente pas de résumer le début des événements mais donne les clés de la totalité de l'histoire ; cela a ôté à ma lecture une grande part de suspense et donc de plaisir. Est-ce que Castellan va réussir à construire son bateau? Celui-ci permettra-t-il de sauver les naufragés? Les Noirs vont-ils survivre sur l'île? Ira-t-on les rechercher?  Les réponses à ces questions, je les connaissais avant d'entrer dans le roman.  D'ailleurs, c'est sans doute ce terme de "roman" qui pose problème... Irène Frain écrit dans l'avant-propos que Max Guérout " rêvait qu'un écrivain, par la grâce d'un récit, donne vie à cette masse d'archives et d'objets qu'il venait d'arracher à l'ensablement de l'oubli." J'avoue avoir eu du mal à y voir un simple récit, on est parfois plus proche du documentaire, notamment parce qu'Irène Frain cite régulièrement ses sources, les confronte et les interroge. Tout ceci m'a intéressée mais je comprends que certains, s'attendant à lire un roman, aient pu être déçus par cette lecture.

 

Je remercie Suzanne de Chez les filles ainsi que les éditions Michel Lafon.

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24 avril 2009 5 24 /04 /avril /2009 08:38

Après une entrée en matière très plaisante dans l'oeuvre de Jane Austen avec Orgueil et préjugés, j'étais pressée de continuer l'aventure... J'ai donc choisi Lady Susan tout simplement parce que c'était le seul titre disponible dans ma librairie ce jour-là, et que finalement peu importait le titre, étant donné que je suis bien décidée à tous les lire!

 

 

L'histoire :

Lady Susan est un personnage très particulier. Veuve bien peu éplorée, elle passe son temps à séduire les hommes et à se jouer de leurs sentiments. Aussi doit-elle quitter la demeure de ses amis à Langford puisque le maître de maison est tombé sous son charme et que celui que l'on réservait à la fille de la maison désire maintenant épouser la fille de Lady Susan : Frederica. Elle trouve alors refuge chez son beau-frère Charles Vernon. Mais Madame Vernon voit d'un très mauvais oeil l'arrivée de sa belle-soeur, dont elle n'ignore pas la coquetterie. Elle est d'autant plus ennuyée qu'elle reçoit au même moment son jeune frère Réginald et que ce dernier, malgré les mises en garde, semble enclin à se laisser séduire par Lady Susan.

J'ai beaucoup apprécié la lecture de ce roman par lettres : le choix de l'épistolaire m'a semblé très judicieux pour rendre compte de la duplicité du personnage de Lady Susan. En effet, lorsque cette dernière écrit à son amie Mme Johnson, elle ne manque pas de lui réveler les différents stratagèmes et mensonges donc elle use pour parvenir à ses fins. En parallèle, Madame Vernon écrit régulièrement à sa mère pour lui faire part de ses doutes quant à la sincérité de Lady Susan, mais également de l'aveuglement de son jeune frère. Cette lecture m'a souvent rappelé celle des Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos.
Comme dans Orgueil et préjugés le thème du mariage est très important. Lady Susan veut imposer un mari à sa fille alors que celle-ci n'éprouve que répulsion pour cet homme. Et c'est d'ailleurs dans son attitude envers sa fille que se révèle le plus le caractère odieux de Lady Susan : elle fait passer celle-ci pour une fille indigne qui la tourmente sans cesse. En réalité, Frederica est une jeune fille douce et très timide, et donc très facilement manipulable. Ainsi, Jane Austen analyse de nouveau à merveille les travers des gens de la société de son temps.
Cependant, je n'ai pas été aussi charmée que par ma précédente lecture, probablement parce que ce roman est très court et que les personnages y ont beaucoup moins de relief. Reginald ne vaut pas Darcy, cela ne fait aucun doute! Néanmois, je suis bien décidée à poursuivre la lecture des oeuvres de Jane Austen! A suivre donc...

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23 avril 2009 4 23 /04 /avril /2009 06:00

J'ai été taguée cette fois par ofelia , je me lance donc dans ce questionnaire qui me plaît beaucoup!

Plutôt corne ou marque-page?
Je pense que ceux qui fréquentent mon blog l'auront compris : Marque-page.
Pour les autres, je vous invite à regarder
ici ou encore
 ...
Enfin je ne résiste pas à l'envie de vous montrer mon tout nouveau marque-page parisien.


As-tu déjà reçu un livre en cadeau?
Oui, et pour mon plus grand plaisir. D'ailleurs, je trouve même qu'on ne m'en offre pas assez souvent, même si je sais combien il est difficile de choisir un livre quand ce n'est pas pour soi...
Par contre, on m'en a énormément offert quand j'étais gamine, et c'est probablement grâce à ça que j'aime autant les livres aujourd'hui!

Lis-tu dans ton bain?
J'adore! Mais cela fait des années que je n'en ai pas eu l'occasion puisque nous n'avons qu'une douche... Heureusement nous déménageons prochainement et je vais retrouver les joies de la lecture dans le bain!

As-tu déjà pensé à écrire un livre?
Oui! J'ai d'ailleurs pas mal écrit quand j'étais ado et mon rêve était de devenir écrivain. Mais cela restera un rêve, je n'ai pas le talent nécessaire!

Que penses-tu des séries de plusieurs tomes?
Tout dépend de la série... si j'accroche vraiment, c'est un pur bonheur d'avoir autant de pages à tourner!D'ailleurs, j'ai repris goût à la lecture- plaisir, après quelques années plutôt calmes, grâce à la saga Twilight.
Et je me délecte actuellement des
Chroniques de San Francisco
 de Maupin, dont le tome 3 me fait de l'oeil...

As-tu un livre culte?
Pas vraiment, je dirais plutôt des livres cultes, c'est-à-dire des livres dont le souvenir me suivra jusqu'à la fin de mes jours. Un titre au hasard : L'oeuvre de Dieu, la part du diable de John Irving, que j'ai découvert alors que j'étais en terminale...

 

Aimes-tu relire?
Non, non, et non! J'ai horreur de ça. Je ne le fais d'ailleurs quasiment jamais. Pourquoi? Tout simplement parce que généralement les livres que l'on a envie de relire sont ceux qui nous ont marqué et j'ai toujours très peur de ne pas retrouver la magie de la première lecture et d'être déçue.


Rencontrer ou ne pas rencontrer les auteurs de livres qu'on a aimés?
Difficile à dire... dans l'idéal oui, bien sûr! Mais j'aurais bien trop peur de ne pas savoir vraiment que leur dire. Trop impressionnant!

Aimes-tu parler de tes lectures?
Il faut croire que oui... ou alors j'ai un petit côté maso!

Comment choisis-tu tes livres?
J'aime flâner au hasard dans une librairie et choisir un livre dont je n'ai jamais entendu parler parce que la couverture et le résumé me plaisent... Mais depuis que je fréquente la blogosphère, je les choisis aussi en fonction de ce que je peux lire dans les différents billets.

Une lecture inavouable?
Aucune, j'assume toutes mes lectures!

Des endroits préférés pour lire?
Mon lit ou le canapé. Mais aussi, et là par contre c'est inavouable, les WC...

Un livre idéal pour toi serait ?
J'espère bien qu'il n'existe pas, car quelle tristesse ensuite pour tous les autres!

Lire par-dessus l'épaule?
Oui et non! Ce qui m'intéresse le plus, c'est de savoir ce que les gens lisent et donc voir le titre!

Télé, jeux vidéos ou livres?
La télé, je la regarde de moins en moins, les programmes sont bien trop décevants... Donc bien souvent, le soir j'éteins très tôt et je me plonge dans un bouquin. Quant aux jeux vidéos, jamais...  Par contre, j'ajouterais l'ordinateur, je passe beaucoup ( trop ) de temps sur le net!

Lire et manger?
Oui, mais pas simultanément! Trop dangereux pour la grande maladroite que je suis ...

Lecture en musique, en silence, peu importe?
De préférence en silence, mais quand je suis vraiment plongée dans un livre, un léger fond sonore ne me dérange pas!

Lire un livre électronique?
Sans façon. L'objet livre est pour moi aussi important que le contenu. En plus, ça doit être très fatigant pour les yeux!

Livres empruntés ou livres achetés?
J'ai été très longtemps inscrite dans diverses bibliothèques municipales, mais depuis que je travaille, je préfère les acheter. Je suis très possessive avec mes livres...

Quel est le livre que tu lis actuellement et quel sera le prochain?
Je suis actuellement plongée dans Les naufragés de l'île Tromelin. Quant au prochain, je ne le sais pas encore...  Je prévois rarement la lecture suivante, j'aime choisir sur le moment, selon mon envie et mon état d'esprit. Mais vous ne tarderez pas à le savoir!

 

As-tu déjà abandonné la lecture d'un livre?
Oui! Je n'hésite pas à lâcher un livre lorsqu'il ne me plaît pas. Il y a tant d'autres livres sympas qui me tendent les bras... Le dernier en date : La huitième couleur, le premier tome des Annales du Disque-Monde de Terry Pratchett.

 

Quel est le premier livre que tu as adoré d'amour?
Ils sont nombreux à avoir marqué mon enfance! Le plus ancien dont je me souvienne est un magnifique album intitulé
La jonque de Shang-Li.
J'avais également une grande passion pour les Martine, puis un peu plus tard, toute la série des Alice dans la bibliothèque verte.


 




Voilà, vous savez tout!
A mon tour, j'aimerais en savoir plus sur Annie et Moka

.
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22 avril 2009 3 22 /04 /avril /2009 08:52

J'ai fait hier une virée parisienne en compagnie de Stephie ( ce qui m'a d'ailleurs valu une nouvelle augmentation de PAL... ). Comme j'avais un petit moment de TGV, j'en ai profité pour bouquiner. Je suis en train de lire Les naufragés de l'île Tromelin mais comme il est très gros, mon choix s'est porté sur un livre plus léger;

 

L'histoire :

 

La guerre fait des ravages dans le pays de Monsieur Linh et un jour, il découvre que son fils et sa belle-fille ont été sauvagement assassinés. Seule Sang Diû sa petite-fille a survécu. Il la prend alors dans ses bras et décide de fuir ce pays dans lequel il n'a plus rien. Après une longue traversée en bateau, il arrive dans un pays étranger et se retrouve dans un camp pour réfugiés. Deux familles s'y trouvent déjà mais ne semblent pas voir d'un bon oeil l'arrivée d'un tel vieillard qui ne laisse personne s'approcher de la petite. Quant aux personnes qui gèrent le camp, elle ne parlent pas sa langue et l'interprète n'est pas toujours là. Après être resté enfermé des semaines car il a peur des voleurs d'enfants, Monsieur Linh se décide enfin à sortir. C'est alors qu'il rencontre Monsieur Bark, un gros homme qui vient s'asseoir chaque jour sur le même banc.  Monsieur Linh est d'abord méfiant, mais peu à peu une très belle amitié naît entre les deux hommes qui, pourtant, ne se comprennent pas. Jusqu'au jour où le camp ferme ses portes...

Cette histoire est magnifique!  Philippe Claudel a su rendre le déchirement ressenti par les réfugiés. En effet Monsieur Linh quitte ce pays devenu hostile, mais il y laisse toute sa vie. Les seules choses qu'il emporte sont une petite poignée de terre dans un sac, une photographie et Sang Diû sa petite-fille. Et si ce vieillard a la force de partir, c'est uniquement pour cette dernière, pour qu'elle puisse connaître un jour le bonheur.
Je me suis beaucoup attachée à ce personnage qui semble si fragile mais qui tire une si grande force de cette petite qu'il refuse de lâcher. J'ai trouvé également très touchante l'amitié qui naît entre Monsieur Linh et Monsieur Bark alors que tout oppose ces deux hommes, au-delà même de ce que l'on peut imaginer... Ils ne se comprennent pas, mais les mots semblent bien dérisoires comparés aux gestes : une main posée sur l'épaule, un paquet de cigarette tendu, un verre partagé...
Et pour ne rien gâcher, la dernière scène et la révélation finale sont absolument sublimes. Une véritable leçon de vie qui m'a mis les larmes aux yeux.

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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 19:53

Vous allez rire... J'avais choisi ce titre dans le cadre du Défi : littérature policière sur les cinq continents , catégorie Amérique. Une histoire de lettres dévoilant un terrible secret : probablement un crime odieux... J'aurais dû me douter qu'avec un titre pareil, ce roman n'avait rien à voir avec le monde policier... et en effet, dès les premières pages, j'ai compris ma méprise, car ce roman n'est autre qu'un roman d'amour...


L'histoire :

Jennifer a perdu son mari un an auparavant dans un terrible accident de surf. Depuis elle s'est complètement fermée à l'amour, ne vivant plus que pour son travail. Sam, sa grand-mère est son unique confidente, mais un jour, Jennifer reçoit un terrible appel : sa grand-mère est hospitalisée, elle est dans le coma. Elle se précipite alors auprès d'elle, et découvre dans la maison de Sam, un gros paquet de lettres qui lui est destiné. Ces lettres révèlent à Jennifer un douloureux secret, car si ses grands-parents formaient aux yeux de tous le couple parfait, Sam n'a en réalité jamais réellement aimé Charles.
Durant son séjour à Lake Geneva, dans la maison de sa grand-mère, Jennifer renoue peu à peu avec Brendan, un ami d'enfance et lui ouvre son coeur. Mais celui-ci cache également un terrible et douloureux secret...

Outre ma surprise puisque je m'attendais à tout autre chose, j'ai apprécié cette lecture. La narration est menée à la première personne par Jennifer, et celle-ci alterne avec les lettres de Sam. Deux histoires d'amour sont ainsi menées en parallèle. Les personnages sont attachants, touchants et chacun à sa manière essaie de s'accrocher à la vie, luttant contre un destin sans pitié, qui fait tout pour les empêcher de s'épanouir pleinement dans cet amour. Les chapitres sont très courts et l'ensemble se lit très vite. Une lecture agréable donc, même si elle m'a parue bien souvent relever du cliché de l'amour extraordinaire mais contrarié. Pourtant, il y a un je-ne-sais-quoi dans ce roman qui l'empêche de tomber dans la catégorie roman-à-l'eau-de-rose dont il s'approche parfois dangereusement. Sans doute aussi parce que je l'ai lu dans un état d'esprit "premier jour de vacances" et qu'une lecture légère venait à point nommé.

Il me reste maintenant à trouver un autre titre pour le challenge littérature policière, catégorie Amérique...

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19 avril 2009 7 19 /04 /avril /2009 19:02

C'est grâce à sa première de couverture que je me suis tournée vers ce livre, je l'ai immédiatement trouvée magnifique. Et lire le court résumé de la quatrième de couverture, pourtant très mystérieux,  a suffi à me convaincre de repartir avec ce livre sous le bras!


L'histoire est celle d'un homme, le narrateur, dont on ignore le nom. Acteur porno et drogué depuis l'adolescence, il mène une vie dissolue. Jusqu'au jour où l'accident survient. Victime d'une hallucination - des flèches enflammées se dirigent vers lui- il donne un coup de volant qui le précipite au fond d'un ravin. La voiture s'enflamme, consumant une grande partie de son corps, avant de finir sa chute dans une rivière, le sauvant ainsi d'une mort certaine. Admis dans un service pour grands brûlés, il n'a qu'une hâte , en sortir pour se donner la mort. En effet, la belle gueule est devenu un monstre, une masse de chairs en souffrance dont la vue est insoutenable et son pénis a été entièrement détruit par les flammes, alors qu'une grande partie de sa vie tournait autour du sexe. C'était sans compter sur les visites de Marianne Engel, une jeune femme étrange, admise régulièrement au service de psychiatrie pour schizophrénie. Celle-ci lui conte qu'ils se sont rencontrés sept cent ans plus tôt, alors qu'elle était religieuse et que lui était mercenaire. Brûlé très griévement par une flèche enflammée dans un combat, elle aurait pris soin de lui, lui permettant d'échapper à la mort...

Cette lecture est pour le moins déroutante et elle suscite des émotions fortes. L'auteur, qui signe ici son premier roman a un véritable talent pour dépeindre sentiments et sensations. Les premières pages sont véritablement insoutenables, le lecteur est amené à vivre la souffrance du narrateur, à ressentir ses brûlures au plus profond de lui même. Les différents traitements sont décrits avec précision et sans retenue. 
L'émotion est aussi suscitée par les différents récits de Marianne... entre folie et fantastique. La voix du narrateur s'efface alors pour laisser place à celle de cette conteuse envoûtante, qui s'adresse à lui à la deuxième personne pour lui raconter les circonstances de leur rencontre. On navigue ainsi entre aujourd'hui et le Moyen-Âge, ce qui suscite l'envie d'en savoir plus sur les deux intrigues, pourtant si étroitement mêlées. Et cette histoire d'amour à travers les âges, on a envie d'y croire, parce qu'elle est tout simplement magnifique, et qu'il y a trop de coïncidences pour qu'elle soit seulement issue de l'imagination de Marianne...
Le roman est également ponctué de quatre légendes sur le thème de l'amour et du sacrifice. Je me suis chaque fois laissée complètement emporter par ces histoires très belles et touchantes qui prennent tout leur sens à la fin du roman.

Bref, une lecture très forte, qui m'a souvent donné des frissons, et qui a bien failli m'arracher quelques larmes...

Plus de détails sur
le site officiel du livre qu'il vaut mieux consulter après la lecture car on y lit quelques spoilers.
Et le très bel article de
La liseuse qui a eu, comme moi, un gros coup de coeur pour ce roman.

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17 avril 2009 5 17 /04 /avril /2009 07:15

C'est en me balladant sur le blog de Clarabel il y a quelques semaines que je suis tombée sur son article concernant cet auteur que je ne connaissais pas du tout. Et immédiatement, j'ai eu envie de découvrir ses oeuvres. J'ai choisi de commencer par La femme de Gilles, le roman qui a fait connaître Madeleine Bourdouxhe, et j'ai bien fait!

 


L'histoire :

Elisa est mariée à Gilles, ils forment un couple uni. Ils ont deux petites filles, des jumelles et Elisa attend un troisième enfant. Mais un soir, alors que Victorine, la soeur d'Elisa vient leur rendre visite, tout bascule. Gilles est pris soudain d'un désir immense pour sa belle-soeur qui s'empresse de s'engager dans la brèche car s'"il y en a chez qui le coeur se développe d'une façon démesurée, pour Victorine, c'était le sexe qui prenait toute la place." C'est alors le début d'une histoire, histoire d'amour pour Gilles qui semble complètement sous l'emprise de sa belle-soeur, mais histoire de sexe pour celle-ci qui ne se contente pas d'un seul amant. Mais Elisa n'est pas dupe, et dès le premier soir, ses soupçons sont éveillés.Soupçons qui deviendront très vite une certitude. Mais Elisa se tait car elle ne veut pas perdre Gilles, et elle endure toutes ces souffrances en silence. Et comble du sacrifice, elle devient même la confidente de Gilles, le consolant lorsque Victorine s'éloigne de lui.


Que de souffrances dans ce roman... et comme j'ai souffert avec Elisa. Une lecture sublime, mais vraiment difficile. Comment supporter le silence d'Elisa? On aurait presque envie de la secouer, de la faire réagir. Mais la peur de perdre Gilles est plus forte que son amour-propre, car comme le suggère le titre, Elisa ne semble exister qu'au travers de son mari.
Un mari à qui j'ai souvent eu envie de mettre des claques. Comment peut-il être aussi faible? Il est d'autant plus odieux que sa femme porte son enfant et qu'il l'abandonne au moment où elle a sans doute le plus besoin de sentir sa présence.
Et j'ose à peine évoquer Victorine tant j'ai éprouvé de la colère à son encontre. Trahir sa propre soeur pour une histoire de fesses... J'avais envie de l'étrangler. D'ailleurs, dans une scène particulièrement violente, Victorine est battue et j'avais presque envie de dire "bien fait!". Je sais, c'est très mal, mais Madeleine Bourdouxhe a un don pour susciter des émotions très vives et la douleur de Victorine semble bien légère en comparaison à celle qu'elle fait endurer à sa soeur.Je ne suis pas ressortie indemne de cette lecture et j'ai hâte de poursuivre ma découverte de cet auteur.

Un morceau de souffrance :

"Et il y ces nuits toutes pareilles où Elisa reste éveillée de douleur devant Gilles endormi. Elle avance les mains vers lui, l'effleure légèrement, approche son visage tout doucement pour ne pas l'éveiller : comme une chatte fureteuse elle découvre sur ce corps une odeur étrangère."

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