Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
8 novembre 2009 7 08 /11 /novembre /2009 14:00

J'avais repéré La Femme de l'Allemand du même auteur sur plusieurs blogs, et j'avais très envie de le lire. Quand j'ai vu que Stephie avait ce titre dans sa PAL et qu'il s'agissait en fait de son premier roman, je lui ai proposé d'en faire une lecture du dimanche.

L'histoire :

En 1944, sous l'Occupation, France vit à Paris avec sa mère. Certes, c'est la guerre, mais la vie de celle que l'on surnomme la petite est bien douce. Elle entretient une relation fusionnelle avec sa mère, et l'absence de son pauvre petit papa, prisonnier de guerre, que du haut de ses quatre ans, elle n'a encore jamais vu ne lui cause aucun chagrin. Au contraire, c'est l'annonce du retour de ce père inconnu qui va bouleverser la vie de la petite, ce père avec qui, dorénavant, elle va devoir partager sa mère. Ce père,qui, ébranlé par ce qu'il a vécu, ne supporte aucun bruit, ne tolère pas qu'on puisse ne pas finir son assiette et se met parfois dans une colère noire face à cette petite qu'il juge mal élevée. Puis peu à peu, le père et la petite s'apprivoisent et elle lui confie alors un secret qui va  être à l'origine d'un véritable drame familial.

Dès les premières lignes, j'ai été conquise par ce style si particulier, cette écriture à la fois si épurée et si riche. Epurée parce que proche de cet univers enfantin et riche parce que chaque mot semble préparer le drame, parce que dans chaque phrase la tension est palpable, parce que dans chaque chapitre, elle monte d'un cran jusqu'à ce que tout vole en éclats. Les chapitres sont courts, l'ensemble se lit assez rapidement, mais avec cette impression de devoir retenir son souffle. En effet, dès le début, le lecteur sait, le lecteur sent. Ce récit m'a véritablement bouleversée, davantage encore, après avoir lu qu'il était en partie autobiographique. Cette petite fille qui tient dans ses mains une véritable bombe, un secret inavouable, dont elle ne comprendra que trop tard la portée : "Personne ne s'occupe de la petite ce soir-là. Elle finit par s'endormir sur le canapé, dans la tristesse de n'avoir pas obtenu de réponse à sa question, et le sentiment très vague, très lointain d'avoir fait ce qu'il ne fallait pas."  La mère m'a également beaucoup touchée, parce que sous les non-dits, on devine sa grande souffrance, celle d'avoir "perdu" sa fille qui semble ne pouvoir aimer ses deux parents en même temps, tant son amour est inconditionnel. Mais la souffrance également de perdre cet homme qu'elle semble aimer malgré tout, même si finalement elle est seule responsable de ce drame.

Je crois que le souvenir de ce livre va me suivre très longtemps, et que je vais me précipiter sur les autres titres de cet auteur qui fait mouche.

Et toi
Stephie, qu'en as-tu pensé?


Je vous rappelle par ailleurs qu'il vous reste une semaine pour nous envoyer vos propositions de logo pour notre lecture du dimanche : les détails ICI

Partager cet article
Repost0
5 novembre 2009 4 05 /11 /novembre /2009 06:30

Nous vous annoncions il y a deux jours le lancement du Swap cap sur Noël , avec une période d'inscription du 3 au 15 novembre.

Votre enthousiasme nous ravit bien entendu mais il est tel que nous sommes déjà obligées de clore les inscriptions... Nous avons augmenté un peu le nombre de participantes mais nous ne voulions pas non plus que ce swap ne devienne trop impersonnel.

Nous sommes d'ailleurs désolées d'avoir été obligées de refuser certaines inscriptions. Ce ne fut pas facile mais nous avons décidé de privilégier les bloggueuses que nous connaissions.

D'ailleurs, pour toutes les déçues, nous vous invitons à aller faire un tour chez
Hérisson08 qui propose un swap assez proche sur le thème du Nouvel An.

Surveillez nos blogs durant les prochains jours pour la publication de la liste des heureuses participantes, mais aussi pour la suite des événements.

Partager cet article
Repost0
4 novembre 2009 3 04 /11 /novembre /2009 07:00

C'est grâce aux partenariats proposés par Blog-o-book que j'ai eu l'occasion de lire en avant-première ce roman dont la sortie officielle est prévue pour le 5 novembre, soit demain. Neph l'ayant reçu également, nous avons décidé d'en faire une lecture commune et de publier notre article le même jour.



L'histoire :

Matthew Walsh écrit à Emmy, sa plus jeune soeur pour lui raconter comment, depuis plusieurs années, il a toujours tenté de la protéger contre sa mère Nikki. Cette dernière est instable, elle boit, se drogue, ramène des hommes à la maison et fait vivre un enfer à ses trois enfants. Ses réactions sont imprévisibles et les enfants sont souvent contraints de jouer la comédie, d'entrer dans son jeu malsain pour éviter ses foudres. Ainsi lorsque Murdoch entre dans leur vie et dans celle de Nikki, c'est un espoir fou pour Matt, Callie et Emmy. Ce dernier semble redonner un certain équilibre à leur mère, même si Matthew sait bien qu'elle se force et que ses démons peuvent resurgir à n'importe quel moment. D'ailleurs, au bout de quelques mois, la vraie Nikki refait surface et Murdoch comme les autres avant lui, prend ses jambes à son cou. Mais Matthew s'accroche  à lui comme à une branche l'empêchant de sombrer. Il n'a qu'une idée en tête, sortir ses soeurs des griffes de leurs mères. Emmy, trop jeune au moment des faits pour comprendre ce qui se passe, trouvera dans cette longue lettre la vérité sur son enfance.

"Les événements que nous avons vécus m'ont appris à ne jamais faire confiance à quiconque. A redouter le danger à chaque coin de rue. A comprendre que, sur terre, certaines personnes te veulent du mal... Même si ces gens te disent qu'ils t'aiment."

 

Dans cette citation percutante repose toute l'ambiguïté du personnage de la mère : malgré son attitude destructrice envers ses enfants, elle ne cesse de clamer haut et fort qu'elle les aime plus que tout et l'idée qu'on puisse les lui enlever lui est insupportable. Elle les aime tant qu'elle estime qu'ils lui appartiennent et que, tels des jouets, elle peut les manipuler et mettre leur vie en danger comme elle le souhaite. Mais cet amour qu'elle leur porte ne peut justifier ses actes, et le lecteur à l'image de Matt ne peut que se révolter contre ce personnage. En effet, ce livre ne peut laisser indifférent, et j'ai eu, maintes fois, envie de mettre des claques à cette mère qui n'hésite pas à laisser ses enfants seuls toute une nuit, voire plusieurs jours pour se livrer aux pires débauches.
Le personnage de Matthew, quant à lui est très attachant. Il se sent responsable de ses deux soeurs, il a appris à comprendre les réactions de sa mère et à appréhender quelle réaction de leur part sauvera les meubles. Il prend son rôle de grand frère très à coeur, mais du haut de ses 14 ans, il comprend vite son impuissance. C'est auprès d'autres adultes qu'il cherche de l'aide : son père Ben et sa tante Bobbie qui ni l'un ni l'autre ne semblent capables d'affronter Nikki. Le suspense monte au fil des pages, la tension est palpable, et on se dit que l'issue sera forcément dramatique. Il est alors très difficile de lâcher ce livre et on enchaîne les chapitres avec avidité. D'ailleurs, ces chapitres sont courts, ce qui fait que l'ensemble se lit assez rapidement.

Une très belle lecture donc, reste à savoir ce que
Neph en aura pensé!
Et je remercie bien entendu
BOB pour cette offre de partenariat ainsi que les éditions NIL pour l'envoi.

Partager cet article
Repost0
3 novembre 2009 2 03 /11 /novembre /2009 07:00


Comme nous l'avons annoncé il y a quelques jours, Stephie et moi avons décidé de nous lancer dans l'organisation de notre premier swap sur la blogosphère.

Ce swap va donc s'intituler Cap sur Noël et devrait nous permettre de nous mettre en jambes pour la préparation des fêtes de fin d'année.

Petit planning des réjouissances :
* Inscriptions du 3 au 15 novembre
* Envoi des questionnaires vierges le 17 novembre
* Retour des questionnaires dûment remplis pour le 23 novembre
* Attribution de votre swappé(e) le 25 novembre
* Envoi des colis entre le 10 et le 16 décembre
* Mise en ligne commune de nos articles le 25 décembre

Votre colis devra contenir au minimum :
* 1 livre grand format ou 2 livres de poche sur le thème de l'hiver
* 1 objet doux et chaud (je vous entends déjà glousser dans vos chaumières)
* 1 décoration de Noël (dont on attendra une photo en situation, bien sûr)
* 1 marque-page
* 1 (ou plusieurs) gourmandise(s)... ben quoi, c'est Noël, hein.

Nous vous rappelons qu'il faut pour participer à ce swap avoir un blog actif.
Nous vous rappelons aussi que swap est synonyme de plaisir et de partage, encore plus à Noël. Donc nous comptons sur toute personne qui s'inscrira pour avoir en tête l'envie de gâter son swappé.

Notre swap accueillera 25 personnes. A vos claviers !

Pour des facilités de gestion, nous avons créé une adresse mail spécialement destinée au swap
swap.capsurnoel@yahoo.fr
Votre inscription, pour être validée, aura dû y être envoyée.

Partager cet article
Repost0
2 novembre 2009 1 02 /11 /novembre /2009 06:59

C'est encore en compagnie de Stephie et sur ses conseils que j'ai acheté ce livre cet été.  Après ma lecture forte en émotions de La chambre des officiers de Marc Dugain   j'avais envie de lire d'autres romans sur le première guerre mondiale.

L'histoire :

Nous sommes le mercredi 20 décembre 1916, il est 22h et Marthe attend qu'il soit minuit pour aller se coucher. Elle attend de tomber de fatigue pour ne pas ressentir la solitude qui l'étreint dans ce grand lit vide. Ce lit qui lui rappelle chaque fois combien l'absence de Jean est pesante. Au même instant, Jean se trouve dans les tranchées et lutte contre le sommeil. Il fait froid, il pleut, il faut supporter la boue et les rats en attendant la relève prévue pour minuit. Le lecteur suit ainsi les pensées de ce couple séparé par cette guerre qui n'en finit pas. Marthe songe à tout le travail qu'elle a accompli pour faire tourner la ferme en l'absence de Jean. C'est avec une volonté de fer qu'elle poursuit l'oeuvre qu'ils avaient commencée ensemble, en dépit des remarques acerbes de sa belle-mère qui ne l'a jamais appréciée. Jean, quant à lui, songe à sa famille. Ses enfants lui manquent et il se raccroche au souvenir de sa dernière permission en attendant la prochaine. Il songe également aux atrocités qu'il a vues, aux camarades morts au combat, parfois dans d'atroces souffrances. Les deux points de vue sont alternés et le lecteur vit au rythme de ces personnages pendant les deux heures qui les séparent de minuit.

J'ai été très touchée par ce livre qui narre le destin de deux êtres pris dans la tourmente de la guerre. J'ai trouvé très originale cette alternance des points de vue. En effet, on parle souvent des soldats et des horreurs qu'ils ont pu vivre dans les tranchées mais on oublie très souvent les civils restés à l'arrière. Toutes ces femmes admirables qui ont pris la route de l'usine ou celle des champs afin de continuer à faire vivre leurs familles. Et Marthe est l'une de ces femmes, un personnage fort qui impose le respect. Elle a une volonté hors du commun, poussée par son amour pour Jean ( quelle fierté pour lui lors de ses permissions de voir que la ferme est aussi bien entretenue ) mais aussi par la haine que lui voue sa belle-mère qui ne croit pas en elle, qui est persuadée qu'elle échouera dans tout ce qu'elle entreprend.  C'est ce pan du roman qui m'a le plus touchée, sans doute parce que la souffrance des soldats, je la connaissais déjà pour avoir lu d'autres textes. Jean n'en est pas moins un personnage attachant bien sûr, et au fil des pages, le lecteur souhaite qu'il s'en sorte, qu'il puisse rentrer aux Combettes retrouver femme et enfants. "ATTENTION SPOILER " Et d'ailleurs, le roman se termine sur une lueur d'espoir ce qui m'a un peu gênée, j'aurais préféré une vision plus sombre, à l'image de la réalité de la guerre.

Une très belle lecture donc, que ce roman écrit " En souvenir de tous ceux qui étaient là-bas et de toutes celles qui les attendaient."

Partager cet article
Repost0
1 novembre 2009 7 01 /11 /novembre /2009 07:00

La lecture du dimanche

Cette semaine est un peu particulière puisque nous sommes le 1er novembre, jour où sont publiés les billets du blogoclub de lecture. Comme
Stephie en fait partie, et qu'elle ne voulait pas manquer ce rendez-vous, je l'ai suivie dans cette lecture sur le thème de Boris Vian. C'était l'occasion ou jamais, puisque je n'avais jamais lu cet auteur malgré une vaine tentative avec L'écume des jours.



L'histoire :

C'est l'histoire du prince chevalier Joseph qui part à la recherche des kilogs de sucre. Lors de son voyage il fait moultes rencontres étranges et atterrit dans moults lieux tous plus improbables les uns que les autres... Que dire de plus ?

Mon résumé en dit long, je n'ai absolument pas accroché à ce conte de fées. Je pense que je suis une trop petite personne, ou alors une trop grande peut-être? Déçue, déçue, je n'ai rien compris à l'histoire qui consiste en fait en une succession de jeux de mots. Ca aurait pu être drôle mais il y en a tellement que ça en devient lassant, et certains sont vraiment énormes. On lit par exemple il "s'abrita (pis d'Orient)". Mouhaha... Pardon, je m'égare... Mais cette lecture m'a profondément agacée d'autant que la Préface était alléchante : un conte écrit par Boris Vian pour divertir son épouse convalescente. La pauvre, j'espère qu'elle n'a pas ressenti la même chose que moi sinon cela aura pu avoir l'effet inverse...

Ce qui m'a agacée également? Devoir lire deux fois la même histoire! Oui, oui, parce que Vian, non content d'avoir écrit une première version en a réalisé une deuxième. La même histoire, mais en plus courte... Il avait dû s'apercevoir que la première était profondément indigeste. Le hic, c'est que là on vous sert les deux à la suite!

J'ai employé le verbe devoir un peu plus haut, mais bien entendu, personne ne m'a mis le couteau sous la gorge... et si j'ai fait l'effort de poursuivre, c'est parce que malgré les deux versions, le livre est très court : 126 pages avec une police 156 14... et puis aussi pour faire plaisir à Stephie que je ne voulais pas lâchement abandonner... Remarquez, je vais vous faire une confidence : à l'heure où je rédige cet article, il me reste toujours treize pages à lire, ce qui ne m'empêche nullement de vous en parler puisque j'ai déjà lu une première fois cette histoire...  Mais promis juré, je vais aller au bout de ma pénitence... Au moment où vous lirez ce billet, je les aurai lues.

Allez, j'arrête là le massacre... J'en conclus que Vian n'est vraiment pas fait pour moi... mais comme je suis coriace, je ne vous promets pas de ne plus essayer de m'y frotter...

Et puis, pour me faire pardonner auprès des fans de l'auteur, je vous communique le seul et unique passage qui m'a fait sourire...Remarquez, c'est pas si mal... j'ai tiré le grelot!

" Dans une plaine, à mille lieues de là, ils virent un homme qui tirait des alouettes. On ne les voyait pas, il tirait et à chaque coup une alouette tombait à ses pieds.

" Comment fait-il? dit le palefroi qui commençait à se reprendre.

- Sais pas! fit Joseph.
- On lui demande? dit Barthélémy. Et il demanda.

- Gourde! répondit l'homme. Je mets les alouettes dans le fusil! "

Je vous invite à aller lire l'avis de
Stephie qui pourra difficilement être pire...

En même temps, ce billet inaugure ma participation au blogoclub de lecture.
                                                   

Partager cet article
Repost0
31 octobre 2009 6 31 /10 /octobre /2009 07:00

Stephie le faisait très justement remarquer il y a quelques jours, il manque un joli logo à notre lecture du dimanche. Avec  les différents challenges qui fleurissent en ce moment apparaissent de nouveaux logos tous plus jolis les uns que les autres… Nous avons donc décidé de pallier ce manque d’une manière assez originale : l’organisation d’un concours de logo.



Le principe est simple :

1)      Vous créez un logo sur le thème «  La lecture du dimanche chez Stephie et Pimprenelle ».

2)      Vous envoyez ce logo avant le dimanche 15 novembre au soir à chacune de nous deux ( via la rubrique contact de nos blogs respectifs ).

3)      Nous choisissons le logo qui correspond le plus à l’esprit de notre lecture du dimanche et qui en deviendra le logo officiel.

Les résultats seront publiés le mercredi 18 novembre dans la soirée.

Et bien sûr, une petite surprise sera envoyée au gagnant pour le récompenser.

Partager cet article
Repost0
29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 14:59

                                                                                                                          A ne pas manquer!
Partager cet article
Repost0
28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 20:55

Je vous parlais il y a quelques jours de mon retard dans mes différents défis.  Faire le point m'a reboostée et je me suis lancée dans la lecture du roman policier que j'ai choisi pour le continent asiatique. Je ne désespère pas d'aller au bout de mes challenges, après tout l'année n'est pas terminée!

L'histoire :

Les cadavres de jeunes femmes sont découverts chaque semaine, en plein centre ville,  Vêtues d'un qipao rouge déchiré, une robe très à la mode dans les milieux bourgeois vingt ans auparavant, les victimes ont été dépouillées de leurs sous-vêtements mais n'ont pas été violées. Les tueurs en série se font rares à Shangaï, une équipe spéciale est donc chargée d'enquêter car la rumeur gronde, les journalistes se régalent et la population frissonne. L'inspecteur Chen, suit d'abord l'enquête de loin, intéressé avant tout par la dissertation de littérature qu'il doit rendre prochainement. En effet, il a repris des études car il envisage une reconversion. Mais un événement va lui faire prendre conscience qu'il doit s'impliquer davantage dans l'enquête.

Mon avis sur ce livre est très partagé.
D'un côté, j'ai apprécié de suivre une enquête dans les rues de Shangaï, cela a un petit côté dépaysant très agréable. D'ailleurs, l'intrigue elle-même a su m'interpeller, j'ai été touchée par cette histoire, et comme pour
La lumière et l'oubli avec l'Espagne, j'ai appris beaucoup de choses sur l'histoire du pays et sur sa culture di différente de la nôtre. Mais c'est à double tranchant, certains passages m'ont un peu gênée, notamment en ce qui concerne les habitudes alimentaires ; on mange du chien, du chat et l'une des spécialités des grands restaurants est la cervelle de singe vivant...  On vous apporte le singe dans une cage, on lui scie la boîte cranienne et on vous sert la cervelle avec une jolie louche argentée... Hum, cette passion pour les repas cruels, c'est ainsi qu'ils sont appelés, m'ont légèrement rebutée...

Ce qui m'a gênée davantage encore, c'est le personnage de l'inspecteur... Je l'ai trouvé peu crédible. Obnibulé par les études de littérature qu'il a décidé d'entreprendre, il ne songe qu'à sa dissertation... On suit ses recherches et de nombreuses citations parsèment le roman... J'ai trouvé que cela n'avait pas vraiment sa place dans un roman policier. D'ailleurs, ces citations n'apparaissent pas seulement lors de ses passages à la bibliothèque, mais également tout au long de l'enquête. Pas un chapitre ne passe sans une citation de Confucius... cela a son charme au début, mais devient vite lourd.
Mais là où l'on attend le summum, c'est quand Chen, au beau milieu de l'enquête, alors que les victimes s'enchaînent et que les enquêteurs ne disposent que de peu d'éléments, décide de s'offrir quelques jours de vacances dans un club parce qu'il souffre de surmenage... Monsieur se prélasse au bord de la piscine pendant que Shangaï tremble... D'ailleurs, l'inspecteur lui-même finit par prendre conscience de cette incongruïté : " Il commença à se faire des reproches. Ces vacances étaient-elles vraiment nécessaires? Le moment effrayant qu'il avait vécu chez lui était sans doute une intoxication au café. Il avait dû s'affoler pour rien. Il se sentait revenu à son état normal. Alors pourquoi poursuivre ses vacances? Un tueur en série se promenait librement à Shangaï et lui lisait au bord de la piscine, à des centaines de kilomètres de là, la tête pleine d'images amoureuses poétiques."

 

Je m'aperçois que mon billet est assez négatif, et pourtant aussi bizarre que cela puisse paraître, j'ai aimé. Surtout les cent dernières pages dans lesquelles Chen se consacre enfin corps et âme à l'enquête. J'ai trouvé la manière dont il confond le tueur magistrale notamment dans un ultime tête à tête ou il mêle très adroitement la fiction et la réalité. Et rien que pour cela, je vous conseille cette lecture. D'ailleurs, je pense que je relirai cet auteur.

 

Partager cet article
Repost0
27 octobre 2009 2 27 /10 /octobre /2009 06:00

Que c'est bon d'être en vacances et de pouvoir consacrer plusieurs heures chaque jour à la lecture sans prendre de retard sur le reste... Ce roman m'a été envoyé par Ulike, et j'ai un peu repoussé le moment de le lire, car jusqu'à maintenant les livres de la rentrée littéraire n'avaient pas su me toucher... Me voilà réconciliée avec cette rentrée littéraire puisque cette lecture ne m'a pas laissée indifférente!


L'histoire :

1953. Esther et Julia, filles d'opposants au régime franquiste sont retenues dans une prison-couvent où elles subissent les pires sévices. Lors d'un transfert pour un autre couvent, elles profitent de l'inattention des gardes civiles pour prendre la fuite. Elles croisent alors le chemin de Peio, qui va les aider à passer la frontière et à se rendre en France pour échapper au régime dictatorial.
1948. Gloria, fille d'un partisan de Franco fête sa communion. C'est jour de fête, et pourtant l'ambiance est électrique, son père fait un malaise, une chèvre est abattue sauvagement par des gardes civils et Gloria ne comprend pas encore quelle est la portée de ces mots énoncés par sa tante : "Tu ne méritais pas d'atterrir dans cette famille, dit Laura à la première communiante ; même leur garçon,ils ne l'aiment pas, alors toi... je te plains mille fois."
1995. Emmanuel, un ami d'Esther et Julia, écrit les Mémoires de son père, un résistant au régime franquiste.

Un peu déstabilisée dans les premières pages par les sauts fréquents entre les différentes époques, je me suis ensuite laissée emporter par cette histoire dans laquelle on n'est jamais au bout de ses émotions. Les révélations se succèdent et les époques se rejoignent petit à petit, par la création de liens nouveaux inattendus entre les personnages qui sont en quête de leurs origines.
Je ne connaissais pas grand chose au régime dictatorial de Franco, et ce roman est très enrichissant, j'ai appris beaucoup de choses en suivant le destin des différents personnages. Je craignais d'être un peu perdue, mais tout est très clair : l'auteur évoque la condition des opposants au Parti, le martyr subi par certains d'entre eux, mais aussi cette solidarité chez les résistants avec beaucoup de réalisme. Certains passages sont violents mais ce n'est jamais gratuit. Les personnages sont attachants, le lecteur se révolte et souffre avec eux.

Une très belle lecture que je ne peux que vous recommander. Elle m'a donné l'envie d'en savoir plus sur la dictature franquiste dont on parle trop peu.

Je remercie donc Ulike pour cet envoi et vous invite à consulter le site des Chroniques de la rentrée littéraire sur lequel vous pourrez retrouver ce billet.

Partager cet article
Repost0