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24 décembre 2009 4 24 /12 /décembre /2009 11:00

Ce sont les nombreux avis poditifs sur la blogosphère qui m'ont donné envie de lire ce roman. Pourtant, je ne suis pas particulièrement fan de cet univers fantastique ( c'est ainsi qu'il est défini sur la quatrième de couverture), d'ailleurs assez proche de la fantasy et de ces littératures de l'imaginaire très en vogue en ce moment. Comme nous nous sommes aperçues avec Calypso que nous étions toutes deux en train de lire ce livre, nous vous en proposons ajourd'hui une lecture commune. Alors pari réussi?


9782809801439
L'histoire :

David est un petit garçon comme les autres. Sauf que sa maman est très malade et qu'il assiste, impuissant à la victoire de la maladie sur la vie. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, quelques mois plus tard son père lui annonce qu'il va se remarier avec Rose et que celle-ci est enceinte. C'en est trop pour David qui ne supporte pas que sa mère soit déjà remplacée dans le coeur de son père et que lui - même soit mis de côté au profit du petit Georgie. Alors, lorsqu'une nuit, il entend sa mère qui l'appelle, il n'hésite pas une seconde et se précipite vers cette voix qui le guide jusqu'à une brèche cachée dans le jardin. Une fois passé de l'autre côté, la brèche se referme et David comprend qu'il lui sera difficile de rentrer chez lui. Il croise alors un Garde Forestier qui le prend sous son aile et lui explique que seul le roi pourra l'aider à rentrer chez lui car il possède le Livre des choses perdues, dans lequel sont consignés de nombreux secrets. Mais la route jusqu'au royaume est longue et semée d'embûches...

Dès les premières pages, j'ai été conquise par le personnage et par l'écriture. Le personnage, tout d'abord, parce que je l'ai trouvé attachant et que j'ai souffert avec lui de voir sa maman malade. Il met en place de nombreux rituels, persuadé que s'il ne les respecte pas, sa maman ne guérira pas, et lorsqu'elle meurt, il culpabilise, se demandant s'il n'a pas oublié quelque chose dans l'un de ces rituels. Comment rester insensible? L'écriture, ensuite, qui vous emporte dans un univers magique, présentant le livre comme un conte dès la première phrase : Il était une fois - car c'est ainsi que toutes les histoires devraient débuter - un petit garçon qui avait perdu sa mère. Et pourtant, la couleur est déjà annoncée, un conte certes, mais pas comme les autres. Certes, on retrouve l'image de la gentille maman partie trop tôt et de celle qui prend sa place, la vilaine marâtre, mais les faits ne sont pas édulcorée, le lecteur est confronté sans cesse à la souffrance, à la mort, et parfois même à la violence : ici on ne cache rien. D'ailleurs le cadre choisi par John Connolly pour son récit est la Seconde Guerre mondiale.

Qu'en est-il du monde parallèle? Je dois avouer que je me suis complètement laissée emporter par cette quête du livre des choses perdues. Les rebondissements sont nombreux, on frémit avec David - même si on sait bien qu'il va s'en sortir puisqu'il reste encore plus de 200 pages et que le héros ne peut pas mourir tout de suite - qui doit affronter moultes créatures étranges, souvent mi-humaines, mi-animales. Et surtout, l'envie de savoir ce que contient le fameux livre nous pousse à tourner toujours un peu plus les pages. J'ai également beaucoup apprécié les histoires dans l'histoire. En effet, les compagnons de route de David font souvent appel aux contes pour lui faire comprendre les choses. Les contes sont ici détournés bien sûr : ainsi les Sires-Loups sont nés de l'union entre le Petit Chaperon Rouge et le Loup...
Vous l'aurez compris, j'ai aimé ce livre, même si comme d'autres bloggueuses, je m'interroge sur le véritable public visé. Deux couvertures différentes ont été choisies, l'une pour le rayon jeunesse et l'autre pour le rayon adulte. Pourtant, certains sujets abordés me semblent plutôt réservés à un public averti. A conseiller plutôt aux grands ados qui pourront saisir plus facilement certaines subtilités.

Je vous invite donc à aller lire l'avis de
Calypso.
Mais aussi les avis de
Stephie, Gio, Kalistina et Leiloona ainsi que d'autres répertoriés chez BOB.

Et je remercie tout particulièrement Emmanuelle des
éditions de L'Archipel pour cette belle découverte.

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21 décembre 2009 1 21 /12 /décembre /2009 17:32

La fin de l'année approche ainsi que le moment de faire le point sur les lectures de 2009. Or, je viens de m'apercevoir que j'ai omis de vous parler de deux de mes lectures. Je profite donc de cette période bénie de vacances pour rectifier le tir, et éviter de fausser les statistiques annuels!

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L'histoire :

Ma lecture date de septembre, mon résumé ne sera donc pas aussi précis que d'habitude. D'autant plus que je dois avouer que ce livre ne m'a pas laissé un souvenir impérissable... Le lieutenant Pontoise est de garde au commissariat ce soir-là, lorsqu'une femme entre afin de se livrer pour le meurtre de son mari. Meurtre qu'elle a commis dix ans auparavant et qui sera prescrit le lendemain. La police avait conclu au suicide, l'homme étant dépressif et ayant déjà fait plusieurs tentatives, mais la vérité, c'est que sa femme l'avait poussé du onzième étage, épuisée de supporter un mari violent. Prise de remords, elle souhaite désormais payer pour son crime. Mais le lieutenant Pontoise ne l'entend pas de la sorte, il termine son poste dans trois heures et n'a pas envie d'être contraint de rester plus longtemps pour réouvrir un dossier vieux de dix ans. Il tente par tous les moyens de la faire changer d'avis et de gagner du temps...

Il y a quelques mois, je voyais fleurir un peu partout sur la blogosphère des billets sur Jean Teulé. N'ayant jamais rien lu de cet auteur, et n'étant absolument pas tentée par ses écrits biographiques, je me suis intéressée à ce titre après avoir lu un billet enthousiaste de lasardine sur
La ronde des post-it.  Le thème me plaisait et d'ailleurs le début du roman m'a plu également. La situation est cocasse et je me suis attachée au personnage de la femme. Plus elle se confie pour expliquer son meurtre, et plus on a envie de l'excuser. Pourtant, j'ai trouvé l'ensemble peu crédible et le personnage de Pontoise m'a profondément agacée. Il va même jusqu'à enfermer la brave dame avec d'autres dans la cellule de garde à vue pour lui faire passer l'envie d'aller en prison. Mais bien sûr... J'ose espérer que ça ne se passe pas comme ça dans nos commissariats.
Je suis quand même allée au bout de ce livre qui se lit vite puisqu'il est très court. Mais j'ai réussi à m'ennuyer, on traîne, on tourne en rond, et tandis que Pontoise cherche à gagner du temps, j'ai vraiment eu l'impression de perdre le mien. Dommage, il y avait, je pense, de quoi faire un bon livre!


D'autres avis chez Anne, chez les livres de george sand et moi et chez Géraldine.

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20 décembre 2009 7 20 /12 /décembre /2009 07:00

La lecture du dimanche

Lors de ma dernière virée en librairie, je n'ai pas su résister à ce titre à la fois intriguant et alléchant... Très pressée de le lire, j'ai proposé à Stephie d'en faire une lecture du dimanche. Vous imaginez bien qu'il n'a pas fallu insister beaucoup pour la convaincre la coquine! Je me doutais bien qu'elle apprécierait l'idée  puisque nous avions déjà eu l'occasion de vous présenter ce genre de lecture avec
Les exploits d'un jeune don Juan d'Apollinaire .

752473_2879115.jpgL'histoire :

Le narrateur est écrivain, il doit rendre prochainement son texte à son éditeur, un texte intitulé Contes à faire rougir les petits chaperons. Son inspiration, il la trouve directement auprès des trois femmes qui l'entourent. Carole, d'abord, sa compagne. Alice, la jeune soeur de cette dernière qui n'a pas froid aux yeux : elle a bien changé depuis le pays des merveilles. Et Louise, la bonne aux formes plus que généreuses. Durant leurs ébats, ils aiment se raconter des histoires coquines directement inspirés des contes pour enfants.

Voilà un livre savoureux à ne pas laisser entre toutes les mains... Si le récit cadre est purement érotique, enchaînant les ébats entre les différents personnages, les différents contes sont de vraies petits bonheurs. Ils sont détournés de manière très drôle : les trois petits cochons par exemple deviennent les trois petites cochonnes qui ne rêvent que d'une chose : voir le grand méchant loup. Malheureusement ce dernier, homosexuel, ne s'intéresse pas à elles mais rêve de sauter le mouton. Les différents jeux de mots m'ont souvent fait sourire. Car en plus d'être original dans le thème choisi, ce livre est drôlement bien écrit. Certes les scènes sont crues - pour ne pas dire pornographiques - mais la poésie est présente, les mots sont bien choisis, les métaphores sont nombreuses comme dans cet extrait par exemple : Je caresse les pétales et la corolle. Je pénètre puis ressors pour heurter le pistil. Je me cogne à ce butoir. Je l'écrase. Je reviens dans la grotte dont les parois sont maintenant incandescentes. Je m'y attarde. J'y flâne. Je paresse. Un bon moment de lecture, de la légèreté pour commencer les vacances dans de bonnes conditions!

 

J'attends avec impatience de lire l'avis de Stephie.

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18 décembre 2009 5 18 /12 /décembre /2009 14:11

Lorsque Livraddict a proposé ce livre en partenariat avec les éditions Michel Lafon, je n'ai pas hésité un instant : un roman policier avec pour cadre l'entre-deux guerre et la montée de l'antisémitisme en Europe, il n'en fallait pas plus pour me convaincre.

9782749910123.jpgL'histoire :

Lorsqu'un premier corps d'enfant est découvert dans un hangar de la Halle aux Vins, c'est la stupeur. L'enfant a été étranglé, on lui a arraché la langue et les yeux et perforé les oreilles. Les soupçons se portent alors sur un boucher étrange nommé Langronne, à la boutique peu fréquentable. Aurait-il été surpris par l'enfant alors qu'il trafiquait de la marchandise? Le commissaire Barnabé est chargé de l'enquête avec une pression énorme de sa hiérarchie. L'assassin doit être arrêté au plus vite en cette période suffisamment troublée. Lorsqu'un deuxième corps est trouvé aux Thermes, un indice permet d'avancer : une fibule est retrouvée près du corps. Cette aiguille de bronze comporte une sculpture qui va mettre le commissaire sur la piste d'une secte d'inspiration celte qui voue un culte à la déesse de la Lune, dans lequel le sacrifice est légion.

Je commencerai par un conseil : ne lisez pas la quatrième de couverture! En effet, je trouve qu'elle en révèle beaucoup trop puisqu'elle indique au lecteur ce qui va se passer dans les derniers chapitres. De plus, elle met l'accent sur la vie personnelle de Barnabé qui n'est finalement que peu évoquée tout au long du roman.

Plongez-vous donc directement dans ce roman que j'ai trouvé vraiment très bon! Le cadre tout d'abord m'a beaucoup plu : en effet, nous sommes à Paris en 1938 et la tension règne. Herschel Grynszpan est sur le point d'assassiner un secrétaire de l'ambassade allemande ce qui va déclencher un véritable cataclysme, d'abord en France mais surtout en Allemagne. Le roman prend donc pour contexte une réalité historique et s'ouvre d'ailleurs sur une scène d'exécution à la guillotine  terrifiante de réalisme et mettant en scène le célèbre bourreau Deibler. Autant dire que dès les premières pages, j'ai été conquise!

L'enquête policière m'a, elle aussi, beaucoup plu. Ces enfants mutilés que l'on retrouve les uns après l'autres créent une atmosphère glauque à souhait. L'enquête progresse crescendo, avec une scène finale très forte qui vient faire écho au début du roman : la boucle est bouclée, l'affaire rondement menée et le lecteur enchanté! Mais j'ai également beaucoup apprécié toute la dimension ésotérique liée aux sectes alors que d'habitude, je suis plutôt réticente à ce type d'écrits. Bref, une belle réussite que ce roman! Je ne connaissais pas encore l'auteur qui a été révélée par son premier roman en 2007. Je pense que je vais donc aller voir de plus près ses deux précédents titres.

Je remercie les éditions Lafon ainsi que Livraddict pour ce partenariat.

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16 décembre 2009 3 16 /12 /décembre /2009 19:48

C'est en lisant récemment le billet de Calypso sur ce livre que je me suis rendue compte que je ne l'avais toujours pas lu et qu'il devenait urgent d'y remédier... Alors c'est avec ce livre ( entre autres) sous le bras que je suis ressortie de ma dernière virée en librairie.

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L'histoire :

C'est en tombant en panne avec son avion au beau du désert du Sahara que le narrateur fait la rencontre du petit prince, un bien étrange personnage qui lui demande de lui dessiner un mouton. Peu à peu, l'homme et le petit prince s'apprivoisent. Ce dernier lui confie alors qu'il vient d'une toute petite planète qu'il a quittée pour visiter le monde...

Dès les premières pages j'ai été enchantée, d'abord parce que le livre est beau, le papier est de qualité et les illustrations sont colorées. Une véritable invitation à plonger dans ce monde magique... avec en plus un appel aux enfants que nous avons été, nous adultes. Ce livre en effet, s'il s'adresse en apparence aux enfants par le biais d'une histoire simpliste nous amène en fait à réfléchir sur le monde qui nous entoure, sur l'image que nous pouvons renvoyer aux enfants, mais aussi sur des thèmes aussi forts que l'amour, la mort, le pouvoir. Le petit prince, dans un mélange de naïveté et de lucidité nous oblige à nous remettre en question. Le tout avec les mots justes et touchants de l'enfance.

Et pourtant... si ce livre m'a touchée, je suis bien loin d'avoir été subjuguée et d'avoir ressenti la magie dont beaucoup parlent dans leurs commentaires. J'ai aimée, certes, mais pas au point de me dire que je pourrais relire ce livre régulièrement. Peut-être que je ne l'ai pas découvert assez tôt et qu'une partie de l'enfant en moi s'est déjà éteinte?

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14 décembre 2009 1 14 /12 /décembre /2009 20:07

C'est sur le forum Livraddict que j'ai découvert ce roman. Le résumé m'avait déjà mis l'eau à la bouche et le billet de Pauline qui a été très enthousiamée par cette lecture a achevé de me convaincre que ce livre était fait pour moi!

 arton15639L'histoire :

C'est à la Villa Camerelle que doivent se retrouver sept anciennes camarades de classe pour un weekend. Vingt ans après, Piera a organisé ces retrouvailles : certaines n'ont pas cessé de se fréquenter, d'autres ne se sont pas vues depuis de nombreuses années. Chacune s'y rend donc avec une certaine appréhension : sauront-elles retrouver leur complicité d'antan?
Une fois sur place, l'ambiance est plutôt détendue, mais l'absence de Piera, l'organisatrice, intrigue. Elle semblait tenir tant à ce weekend... Peut-être a -t-elle tout simplement raté son train? Et puis, il lui est impossible de les prévenir puisque la règle était de se couper du monde : les téléphones portables ont été bannis. Les six amies se rassurent comme elles le peuvent, multipliant les hypothèses. Lorsque Déda disparaît à son tour, l'explication est toute trouvée : Elle a dû appeler un taxi avec le portable qu'elle aura emporté malgré les consignes et filer discrètement pendant qu'on dormait. D'ailleurs, elle n'a jamais caché qu'elle était venue ici à contrecoeur. Mais la tension monte peu à peu, et d'autres disparitions s'enchaînent.

 

Dès les premières pages, j'ai été comme happée par ce roman. Le roman s'ouvre sur une description de la villa qui nous met tout de suite dans l'ambiance : "On raconte qu'un client y est mort"... La maison joue un rôle à part entière, de sombres rumeurs circulent à son sujet, des meurtres atroces y auraient été commis et elle cacherait des passages souterrains.

Pourtant, les premières pages sont assez légères, on suit les jeunes dans leurs préparatifs, on partage leur inquiétude mêlée de joie à l'idée de se retrouver comme vingt ans auparavant dans cette villa. J'ai beaucoup apprécié le changement régulier de point de vue qui permet au lecteur de se familiariser avec chacune de ces femmes. En effet, au début il est assez difficile de se repérer parmi ces sept personnages dont tous les prénoms ou presque se terminent en "a" . Et là, je salue la merveilleuse idée de joindre au roman un marque-page qui recense les principales caractéristiques de chacune. J'ai pu m'y reporter afin de ne pas perdre le fil et j'ai trouvé cela très appréciable.
Le début est plutôt calme donc, même si l'auteur distille déjà quelques éléments. Mais plus on avance, et plus la tension monte jusqu'à un point presque insoutenable. L'assassin est là, tout près, les murs de la villa respirent sa présence, le lecteur l'attend à chaque fois qu'il tourne une page, derrière un rideau, ou dans le mouvement d'une poignée de porte. L'atmosphère est étouffante, les jeunes femmes qui restent se voilent la face, comme pour se rassurer. Le lecteur est comme enfermé dans la villa avec elles, il épie les moindres faits et gestes pour tenter de comprendre... jusqu'à la révélation terrible du secret qui lie ces sept amies. Le rythme s'accélère jusqu'à la scène finale qui m'a laissée à bout de souffle, haletante, tant j'avais retenu mon souffle.
Vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé ce thriller, et plus particulièrement le cadre et l'atmosphère que l'auteur a su créer ainsi que cette montée régulière d'une tension véritablement palpable. J'aimerais beaucoup découvrir d'autres écrits de Diana Lama qui n'en est pas à son coup d'essai, malheureusement il semble qu'il soit difficile de se les procurer... J'espère que certains seront traduits très prochainement!

En attendant, je remercie Nadine des
éditions de la Table ronde pour m'avoir permis de découvrir ce thriller!

Et je vous invite à aller lire ce qu'en ont pensé
Anneso, Pauline et Valérie.

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13 décembre 2009 7 13 /12 /décembre /2009 07:00

La lecture du dimanche

Mon rythme de lecture est plutôt au ralenti en ce moment, il faut bien avouer que cette période n'est pas de tout repos... J'aspire vraiment à être en vacances pour me reposer et prendre le temps de lire. C'est d'ailleurs d'autant plus frustrant que mes lectures du moment me plaisent beaucoup et que j'amerais avoir le temps de les dévorer... Lorsqu'il s'agit de la lecture du dimanche, je m'accorde néanmoins un peu de temps car ce rendez-vous est devenu incontournable. Nous avons donc choisi de vous parler de ce titre, qui nous a été envoyé dans le cadre d'un partenariat organisé par
Bob.


9782749106229

L'histoire :

Dans ce roman autobiographique, l'auteur nous raconte comment il a fait la connaissance de Sana, une femme d'origine palestinienne. C'est lors d'un voyage en Australie que cette femme l'aborde pour lui dire combien l'un de ses romans a été important pour elle et lui demander une dédicace. Le lendemain, alors qu'il est attablé devant l'hôtel, elle se suicide sous ses yeux en sautant par la fenêtre de sa chambre. Dès ce moment, Richard ne cesse de penser à Sana.
Un an plus tard, en voyage à Paris pour une conférence, il rencontre Héléna et reconnaît dans son livre la dédicace qu'il avait laissé à Sana. Il demande alors à Héléna de l'aider à comprendre qui était Sana. Héléna a du mal à se livrer mais on comprend rapidement qu'une amitié hors du commun unissait les deux jeunes femmes : Sana la palestinienne, et Héléna la juive, dont la mère rescapée des camps est venue s'installer en Israël. Au fil des confidences, Richard est emmené sur des pistes qu'il n'aurait pu imaginer...

J'ai beaucoup aimé cette histoire, et il est difficile de croire qu'elle soit autobiographique, tant l'auteur a été malgré lui, mené sur les chemins sombres du terrorisme. Cet aspect du livre est assez inquiétant, et je me suis souvent demandée s'il ne risquait pas de mettre sa vie en danger en révélant de telles choses... Certaines révélations font véritablement froid dans le dos!
Le contexte historique m' a également beaucoup plu, une véritable réflexion est menée sur le déchirement entre ces deux peuples : les Palestiniens que l'on chasse de chez eux pour y installer les juifs, un peu comme un moyen de s'excuser pour tout ce qu'ils ont subi dans les camps. Héléna a un regard très censé sur ce conflit : "Les trois millions de Palestiniens qui vivent en exil n'ignorent pas notre haine. Nous ne devrions pas les oublier, eux, ni leurs frères et soeurs des territoires occupés, car tous sont capables de ramasser des pierres. Et ne vous y trompez pas, il y a assez de pierres en Palestine pour tuer tous les juifs d'Israël." Et pourtant, la quête de Sana est l'histoire d'une belle amitié entre ces deux peuples que tout sépare. Ce conflit très complexe est évoqué ici de manière très accessible et sous un angle plus personnel qu'historique. Il faut dire que j'ai beaucoup travaillé dessus et que cela a sans doute facilité ma lecture.

Bref, une très belle lecture qui a su me toucher... J'espère que
Stephie a été elle aussi touchée par cette histoire.

Je remercie
Bob ainsi que les éditions du Cherche-midi  pour m'avoir permis de découvrir ce roman.

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9 décembre 2009 3 09 /12 /décembre /2009 13:10

Lorsque Ulike m'a proposé de découvrir cette nouvelle collection éditée par Armand Colin et intitulée "Les fiches de Monsieur cinéma", je n'ai pas hésité une seule seconde. J'aime beaucoup le cinéma mais je dois avouer qu'en la matière, ma culture reste à parfaire. Mon choix s'est donc porté sur Les monstres au cinéma.


Quand j'ai reçu mon exemplaire, j'ai été d'emblée séduite par l'esthétique. : la couverture colorée illustre très bien le thème et invite à ouvrir le livre pour découvrir ce qui se cache derrière ce visage de monstre. Le papier est de qualité et de nombreuses illustrations parsèment les différentes chapitres : une véritable invitation à la lecture.

Le livre se divise en plusieurs parties : l'auteur commence par redéfinir ce qu'est un monstre. J'ai d'ailleurs retenu une citation que je trouve absolument magnifique :
"La monstruosité physique des uns révèle la laideur morale des autres."
Eric Dufour s'interroge ensuite sur la représentation du monstre au cinéma en étudiant l'évolution des techniques jusqu'à l'ère du numèrique. J'ai trouvé plutôt intéressant de découvrir comment les monstres étaient créés à l'origine et j'ai appris par exemple qu'il était commun de déguiser les animaux.

Dans la troisième partie, l'auteur s'interroge sur ce qu'il faut montrer du monstre. Finalement, le simple fait de suggérer ne rend-il pas le monstre encore plus effrayant? Enfin l'auteur étudie les différentes caractéristiques du cinéma de monstres, ses différents codes.

J'ai appris beaucoup de choses en lisant ce documentaire et j'ai également aimé la réflexion qui est amorcée sur la monstruosité. Cependant, je m'interroge sur le public visé par cette nouvelle collection... En effet, la réflexion ne va finalement pas si loin et quelqu'un qui s'y connaît déjà bien en cinéma risque de ne pas apprendre grand-chose. En ce sens, le livre semble s'adresser plutôt aux débutants comme moi. Cependant deux choses m'ont gênée. La première, c'est que l'auteur semble considérer que son lecteur connaît tous les films dont il parle puisqu'il n'hésite pas à évoquer les dénouements... J'avoue avoir été frustrée, d'autant plus que certains films, dont je n'avais jamais entendu parler m'auraient bien tentée. La seconde chose, c'est la présence de quelques mots techniques que je ne connaissais pas et qui auraient sans doute nécessité un petit glossaire à la fin du livre. Ces mots ne sont certes pas nombreux, mais j'aime qu'un documentaire réponde à toutes mes questions et j'aurais aimé savoir ce que sont des slashers sans avoir à faire une recherche.

Malgré tout, cela reste une lecture intéressante et j'aimerais beaucoup découvrir un autre livre de la collection sur le thème, cette fois, des pervers au cinéma. Ceci dans la but de préciser mes impressions.

En attendant, je vous invite à aller lire les avis de Neph et Stephie qui ont toutes deux lu le volume sur le péplum.




Je remercie
Ulike ainsi que les éditions Armand Colin pour cette découverte.

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6 décembre 2009 7 06 /12 /décembre /2009 06:00

La lecture du dimanche

Un peu en retard sur mes lectures cette semaine, j'ai proposé à Stephie de lire ce petit recueil composé de deux nouvelles que nous avions reçu en spécimen il y a un petit moment déjà et que nous avions toutes les deux dans notre PAL. C'était également l'occasion pour moi de découvrir Laurent Gaudé que je n'avais encore jamais lu.


La première nouvelle intitulée Sang négrier est l'histoire d'un homme ayant pris le commandement après la mort du capitaine d'un bateau pratiquant la traite des nègres. Il décide de faire un détour par Saint-Malo afin de rendre le corps à son épouse alors que la coûtume veut que l'on jette les corps à la mer. Mais en revenant du cimetière, l'agitation règne, : cinq esclaves se sont échappés du bâteau. Aussitôt une véritable chasse à l'homme s'organise, quatre des cinq hommes sont retrouvés, mais le dernier demeure introuvable. Pourtant, on ne tarde pas à retrouver un doigt noir ensanglanté accroché à une porte...

Cette première nouvelle m'a beaucoup touchée parce qu'elle évoque un sujet douloureux : la traite négrière. Laurent Gaudé le dit très justement dans l'interview que l'on peut lire à la fin du recueil : "Il faut se souvenir qu'on a vendu les Africains comme on a vendu du sucre ou du bois, avec la même morgue, le même souci de faire le plus d'argent possible, avec le même réflexe capitalistique, alors que ce sont des êtres humains" Cette absence de considération pour l'humain est très bien rendue car le récit est mené du point de vue du marchand d'esclaves, c'est lui-même qui est le narrateur de l'histoire.

Dans la seconde nouvelle Dans la nuit Mozambique, le lecteur fait connaissance avec quatre amis qui se retrouvent environ une fois par an dans le restaurant de l'un d'entre eux : Fernando. Un jour Passeo leur raconte une histoire étonnante : le sauvage assassinat d'une femme parmi les passagers clandestins qu'il avait accepté de transporter au Mozambique, un assassinat incompréhensible, soudain, violent. Mais d'un coup, Passeo interrompt son récit et annonce à ses amis qu'il leur racontera la suite une autre fois...

Cette nouvelle m'a déçue par rapport à la première, j'ai été frustrée de ne pas connaître le fin mot de cette histoire et de comprendre pourquoi cette femme a été assassinée sans que cela ne touche personne, pas même son frère. L'auteur s'amuse d'ailleurs de cette frustration dans son interview, précisant qu'il a écrit sa nouvelle "pour raconter le plaisir qu'on peut avoir à se raconter des histoires, quelles que soient ces histoires." Certes, mais la frustration est là tout de même et gâche un peu le plaisir de l'histoire justement!

 

Dans l'ensemble une lecture agréable tout de même, et j'étudierai sans doute la première nouvelle en classe quand j'en aurai l'occasion, car en plus du thème abordé, l'écriture est très juste, les mots touchent et ne peuvent laisser indifférents...

 

Allons maintenant voir ce que Stephie en a pensé.

                                          

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2 décembre 2009 3 02 /12 /décembre /2009 21:51

Cela faisait plusieurs mois déjà que ce livre me faisait de l'oeil... Je suis assez difficile lorsqu'il est question de littérature de jeunesse mais le sujet me touche particulièrement. D'ailleurs, les nombreux commentaires élogieux que j'ai pu lire sur la blogosphère n'ont pas mis très longtemps à me convaincre.

L'histoire :

Bruno est un petit garçon de neuf ans, un petit garçon comme les autres, qui ne supporte pas sa grande soeur Gretel, qui aime jouer à dévaler les escaliers ou faire des mises en scène avec grand-mère. Seulement, le papa de Bruno n'est pas tout à fait comme les autres papas... il travaille pour l'armée, et vient d'obtenir une promotion inespérée : commandant à Hoche-Vite. Malheureusement, il va falloir quitter Berlin pour aller s'installer dans une nouvelle maison. Bruno est effondré, il n'a pas envie de partir et d'abandonner ses amis. D'autant qu'à Hoche-Vite, il va découvrir un monde étrange, là-bas de l'autre côté du jardin. Les gens sont tous habillés d'un pyjama rayé et semblent d'une tristesse sans nom. Bruno, qui s'ennuie décide de partir en exploration sans savoir qu'une rencontre inattendue va bouleverser sa vie...

Quel livre!! Et là, je me rends compte à quel point il est difficile de parler d'un livre qui vous a bouleversé... Je l'ai dévoré, ne pouvant plus le lâcher, une fois commencé. Bruno est un petit garçon très attachant et son regard naïf sur le monde, s'il peut parfois nous faire sourire, nous fait surtout prendre conscience de la cruauté des hommes, de l'horreur qui s'est déroulée dans les camps de concentration pendant la seconde guerre mondiale et de la bêtise qui pousse les hommes à se détester parfois. Bruno sent bien qu'il ne doit pas révéler son amitié avec le garçon en pyjama rayé, qu'on risque de le gronder mais il ne comprend pas pourquoi. D'ailleurs, nous-mêmes, aujourd'hui, sommes toujours incapables de le comprendre...

Ce roman est selon moi indispensable et tout adolescent devrait l'avoir lu. Néanmoins, il suppose d'avoir quelques connaissances sur cette terrible période pour en comprendre toutes les subtilités. Et là, je ne peux m'empêcher de penser à cette élève de 3è qui m'a demandé un jour qui était Hitler...

Je n'en dirai pas plus, car même si j'ai lu ce livre, il y a maintenant presque deux semaines, l'émotion ne m'a pas quittée et je suis incapable de mettre plus de mots sur cette lecture. Je ne peux vous dire qu'une chose : lisez-le, si ce n'est déjà fait.

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