Ce livre ne me tentait pas beaucoup ; en effet, je n'affectionne pas vraiment tout ce qui touche à la science-fiction... Pourtant, je me suis décidée à le lire puisqu'il faisait partie d'un projet mis en place au collège, et que je trouvais cela plus honnête vis-à-vis de mes élèves, à qui j'avais demandé de le lire...
L'histoire :
Nous sommes en 2095 et les choses ont bien changé... Les écrans sont désormais totalement interdits, et la République des Lettres a fixé ses règles : chaque jour, lors de l'heure du Livre, tout le monde doit lire. Mais l'heure est grave : un virus circule qui menace de détruire les livres. Ce virus permet de faire l'expérience de la Lecture Interactive Virtuelle, c'est-à-dire de se retrouver plongé réellement dans les livres et de les vivre. Seulement, cela entraîne la disparition du texte... L'académie a choisi Allis LC Wonder, une jeune écrivain sourde et muette pour infiltrer les ZZ, comprenez les zappeurs zinzins, un groupe de passionnés d'informatique qui résistent aux nouvelles lois. Sa mission : retrouver le créateur du virus. Mais parfois, le danger ne se trouve pas là où on l'attend...
Je m'y attendais, je n'ai pas été spécialement touchée par ce livre : la science-fiction, ce n'est vraiment pas pour moi! Mais je dois reconnaître plusieurs qualités à ce livre. La première, c'est qu'il se lit vite et qu'il y a pas mal de rebondissements. Plusieurs intrigues se mêlent, et en plus de devoir s'occuper du virus, Allis est chargée par Emma GF Croisset, la déléguée de l'Académie, de retrouver son fils qui a fugué depuis plusieurs années pour rejoindre les ZZ. De l'action donc, mais aussi quelques passages plus sentimentaux. Deuxième qualité, les nombreuses références littéraires. Plusieurs titres sont cités, mais surtout chacun des personnages est inspiré de la littérature. On reconnaître ainsi Alice de Lewis Caroll ou Emma Bovary de Gustave Flaubert. Par contre, cet aspect du livre, les jeunes lecteurs passent totalement à côté si on ne le leur montre pas, mais une fois qu'ils ont compris, ils prennent plaisir à rechercher toutes les références. Enfin, dernière qualité : les élèves accrochent! Et pour moi, cela reste l'essentiel puisqu'il est de plus en plus difficile de les faire lire, parce que justement, ils préférent nettement leurs différents écrans : télé, console, ordinateur... Ce roman a donc le mérite de les faire réfléchir là-dessus et de leur montrer que finalement, livres et écrans sont complèmentaires et peuvent tout à fait cohabiter.