Mes chroniques de lectures, en toute simplicité.
Cela fait plusieurs mois déjà que je repoussais la lecture de ce cinquième et dernier tome car je n'avais pas envie de me dire que je les avais tous lus, et qu'il ne m'en restait aucun à découvrir... Mais en vous en parlant vendredi dans mon bilan, je me suis dit qu'il faudrait quand même que je le lise avant d'oublier certains détails...
L'histoire :
Tsubaki est la fille de Yukio et la petite-fille de Mariko Takahashi. Etudiante, elle revient régulièrement chez ses parents pour les aider à prendre soin de Mariko qui perd peu à peu la tête. Elle sait qu'elle va mourir bientôt, mais s'inquiète à l'idée de rejoindre dans l'au-delà son mari qui n'a jamais su qu'elle l'avait trompé. Elle confie alors à Tsubaki le secret qu'elle avait gardé pour elle jusqu'alors, se libérant ainsi d'un poids devenu trop lourd. Elle lui explique comment, jeune et naïve, elle s'est laissée séduire par un homme puissant. Ce dernier n'a jamais reconnu cet enfant illégitime mais a toujours plus ou moins contrôlé la vie de Mariko...
C'est toujours la même histoire que nous offre Aki Shimazaki, mais narrée une fois encore du point de vue d'un autre personnage. Et pourtant, aucune lassitude, aucune impression de relire la même chose, aucun ennui... Ce dernier tome donne un éclairage nouveau sur cette tragédie qui a touché plusieurs familles, et le personnage de Monsieur Horibe m'est apparu ici totalement différent de ce que j'avais imaginé jusqu'alors. Certes, Mariko a trompé son mari, un homme qui n'a pas hésité à renoncer à l'héritage familial pour l'épouser, mais on comprend mieux les raisons pour lesquelles elle l'a fait.
Encore une fois, je suis conquise par la plume de l'auteur, par la douceur qui se dégage des personnages, par la poésie des mots : Aki Shimaziki dit beaucoup de choses en peu de mots dans chacun de ces courts récits. Elle touche, elle bouscule, elle fait réfléchir sur le destin, sur le fait qu'on croit en être maître, mais que les choses ne sont pas toujours telles qu'on se les imagine.
Mon seul regret après la lecture de cette pentalogie? Ne plus avoir à la découvrir... Mais j'ai maintenant très envie de découvrir d'autres auteurs asiatiques... je pense qu'on ne leur prête pas suffisamment d'attention, et je compte bien remédier à cela!