Mes chroniques de lectures, en toute simplicité.
C'est le billet de Stef qui m'avait donné envie de découvrir ce roman de Maud Tabachnik. Je l'avais d'ailleurs aussitôt acheté tant j'étais intriguée par cette histoire qui s'inspire de faits réels. Je n'ai donc pas eu de mal à choisir mon titre pour ce rendez-vous autour de Maud Tabachnik.
L'histoire :
Tout commence par l'enlévement peu banal de Gloria, une fillette de neuf ans. Sa mère accepte de la laisser partir avec un inconnu, venu proposer du travail à son fils aîné. Cet inconnu avait su la mettre en confiance et souhaitait emmener la fillette à l'anniversaire de sa nièce du même âge. Plus tard, la mère reçoit une lettre du ravisseur dans laquelle il explique comment il a mis fin à la vie de Gloria avant de la manger, cuisinée aux petits oignons. Une enquête inhabituelle pour Stan Levine qui ne tarde pas à faire le rapprochement avec deux autres affaires : un jeune prostitué retrouvé mort, amputé des dix doigts et de ses parties génitales ainsi qu'un jeune homme déficient disparu mystérieusement. L'assassin, cannibale et complétement dérangé est Edgar Nichols, un homme d'une soixantaine d'années, archiviste dans une bibliothèque et menant une vie de famille tout à fait ordinaire, mais s'adonnant à des pratiques sado-masochistes pour le moins étonnantes.
Whaouh, quelle claque! Maud Tabachnik n'a rien inventé - ou presque, puisque cette histoire s'inspire de faits réels - et cela rend cette histoire encore plus terrible. Le lecteur est plongé ici dans un univers glauquissime ou la perversité atteint des limites extrêmes. Alors, vous imaginez bien que mon goût ( sans mauvais jeu de mot ) pour ce type de thriller a été ici pleinement contenté. Edgar Nichols est sans doute le serial killer le plus fou qu'il m'ait été donné de rencontrer dans tous les polars que j'ai lus : non seulement, il se nourrit de chair humaine, mais il a aussi des tendances scatologiques et il aime se faire mal en s'enfonçant des aiguilles un peu partout dans le corps, notamment dans la zone génitale.
Quant à la plume de Maud Tabachnik, elle est rudement efficace! Ses choix narratifs sont très intéressants, notamment l'alternance des points de vue entre le tueur cannibale et les enquêteurs. Certes, rien de bien nouveau, mais un choix totalement justifié ici puisqu'il permet d'aller beaucoup plus loin dans l'horreur en nous faisant partager les actes et pensées d'Edgar Nichols. Par ailleurs, la tension monte graduellement tout au long du roman qui se termine en apothéose par un terrible décompte avant la mise à mort d'une nouvelle victime du cannibale. J'avoue avoir retenu ma respiration à plusieurs reprises et avoir sauté quelques lignes pour savoir plus vite ce qui allait se passer : cette victime, particulière, pourra-t-elle s'échapper des griffes du cannibale?
Bref, une première lecture de l'auteur qui me donne très envie de continuer ma découverte! Et un titre que je vous recommande si vous êtes amateurs du genre!
Je vous invite également à regarder cette vidéo ( que j'ai découverte grâce au billet de Stef ) qui propose un reportage sur Albert Fish, le cannibale américain qui a sévi dans les années 30' et dont Maud Tabachnik s'est inspirée. Ça fait froid dans le dos!