L'aventure continue avec le cinquième opus de la saga des Rougon-Macquart. Le billet devait être publié en mai, mais nous avons pris un peu de retard cette fois-ci... Disons surtout, en ce qui me concerne, que j'ai beaucoup peiné sur cette lecture - et c'est un bel euphémisme!
L'histoire :
Serge Mouret est le fils de Marthe et de son époux que l'on avait découverts dans La conquête de Plassans. Entré dans les ordres très jeune, il s'est installé dans un petit village où les gens sont peu dévôts. Un jour, pris d'une fièvre étrange, il tombe gravement malade. Son oncle, le docteur Pascal décide de le confier à Albine, le temps de sa convalescence. Cette jeune fille vit dans une demeure éloignée des Artauds, une maison isolée qui donne sur un jardin immense et fécond : le Paradou. L'abbé se remet peu à peu et les jeunes gens s'aventurent dans le jardin, chaque jour un peu plus loin. Ils se découvrent, s'apprivoisent, se cherchent et se fuient, jusqu'à la fameuse faute annoncée par le titre.
Abandon par KO... Je n'ai malheureusement pas réussi à aller au bout de ce nouvel opus... J'ai persévéré pourtant, jusqu'à la page 292... Que c'est lent, mon Dieu, que c'est lent... Adam et Eve Serge et Albine sont au paradis Paradou et ne doivent pas succomber à la tentation. On sait dès le titre que cela va avoir lieu mais il faut près de 279 pages pour qu'Adam croque dans la pomme que Serge soulève enfin les jupons de la Vierge d'Albine - vierge elle aussi d'ailleurs . Si, encore, Zola nous avait régalé des problèmes de conscience de nos jeunes tourtereaux. Oui, parce que Serge est prêtre, le lecteur ne l'a pas oublié, contrairement au personnage. Mais non, sa seule préoccupation semble être ce jardin : il nous décrit en long, en large et en travers, chaque arbuste touffu, chaque fleur ouverte, chaque fruit juteux, chaque arbre dressé... J'avais l'impression de lire un précis de botanique ( nique, nique ).
Comme je ne voulais pas décevoir Stéphie - parce que quand même c'est à cause grâce à elle que je me suis lancée dans cette aventure zolienne, je me suis infligée ces 292 pages de descriptions avant de déclarer forfait... Il faut dire qu'elle m'a avoué avoir lu certains passages en diagonale...
Je ne renonce pas pour autant à lire la suite, mais j'espère retrouver très vite le plaisir éprouvé lors des tomes précédents... parce que là, pardonnez - moi l'expression, c'est franchement cul cul cucul ... presque une lecture inavouable tiens!
En attendant, je vais lire l'avis de Stéphie!