C'est sur le forum Livraddict que j'ai découvert ce roman. Le résumé m'avait déjà mis l'eau à la bouche et le billet de Pauline qui a été très enthousiamée par cette lecture a achevé de me convaincre que ce livre était fait pour moi!
L'histoire :
C'est à la Villa Camerelle que doivent se retrouver sept anciennes camarades de classe pour un weekend. Vingt ans après, Piera a organisé ces retrouvailles : certaines n'ont pas cessé de se fréquenter, d'autres ne se sont pas vues depuis de nombreuses années. Chacune s'y rend donc avec une certaine appréhension : sauront-elles retrouver leur complicité d'antan?
Une fois sur place, l'ambiance est plutôt détendue, mais l'absence de Piera, l'organisatrice, intrigue. Elle semblait tenir tant à ce weekend... Peut-être a -t-elle tout simplement raté son train? Et puis, il lui est impossible de les prévenir puisque la règle était de se couper du monde : les téléphones portables ont été bannis. Les six amies se rassurent comme elles le peuvent, multipliant les hypothèses. Lorsque Déda disparaît à son tour, l'explication est toute trouvée : Elle a dû appeler un taxi avec le portable qu'elle aura emporté malgré les consignes et filer discrètement pendant qu'on dormait. D'ailleurs, elle n'a jamais caché qu'elle était venue ici à contrecoeur. Mais la tension monte peu à peu, et d'autres disparitions s'enchaînent.
Dès les premières pages, j'ai été comme happée par ce roman. Le roman s'ouvre sur une description de la villa qui nous met tout de suite dans l'ambiance : "On raconte qu'un client y est mort"... La maison joue un rôle à part entière, de sombres rumeurs circulent à son sujet, des meurtres atroces y auraient été commis et elle cacherait des passages souterrains.
Pourtant, les premières pages sont assez légères, on suit les jeunes dans leurs préparatifs, on partage leur inquiétude mêlée de joie à l'idée de se retrouver comme vingt ans auparavant dans cette villa. J'ai beaucoup apprécié le changement régulier de point de vue qui permet au lecteur de se familiariser avec chacune de ces femmes. En effet, au début il est assez difficile de se repérer parmi ces sept personnages dont tous les prénoms ou presque se terminent en "a" . Et là, je salue la merveilleuse idée de joindre au roman un marque-page qui recense les principales caractéristiques de chacune. J'ai pu m'y reporter afin de ne pas perdre le fil et j'ai trouvé cela très appréciable.
Le début est plutôt calme donc, même si l'auteur distille déjà quelques éléments. Mais plus on avance, et plus la tension monte jusqu'à un point presque insoutenable. L'assassin est là, tout près, les murs de la villa respirent sa présence, le lecteur l'attend à chaque fois qu'il tourne une page, derrière un rideau, ou dans le mouvement d'une poignée de porte. L'atmosphère est étouffante, les jeunes femmes qui restent se voilent la face, comme pour se rassurer. Le lecteur est comme enfermé dans la villa avec elles, il épie les moindres faits et gestes pour tenter de comprendre... jusqu'à la révélation terrible du secret qui lie ces sept amies. Le rythme s'accélère jusqu'à la scène finale qui m'a laissée à bout de souffle, haletante, tant j'avais retenu mon souffle.
Vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé ce thriller, et plus particulièrement le cadre et l'atmosphère que l'auteur a su créer ainsi que cette montée régulière d'une tension véritablement palpable. J'aimerais beaucoup découvrir d'autres écrits de Diana Lama qui n'en est pas à son coup d'essai, malheureusement il semble qu'il soit difficile de se les procurer... J'espère que certains seront traduits très prochainement!
En attendant, je remercie Nadine des éditions de la Table ronde pour m'avoir permis de découvrir ce thriller!
Et je vous invite à aller lire ce qu'en ont pensé Anneso, Pauline et Valérie.