Mes chroniques de lectures, en toute simplicité.
Après des envies de lecture sur la première guerre mondiale, me voici de nouveau plongée dans la seconde. Décidément, ce sont des lectures dont je ne me lasse pas, tant il y a à découvrir! Et je me suis lancée dans la découverte d'un auteur que je ne connaissais pas, psychiatre américain, dont la famille, juive, avait eu la bonne idée d'émigrer aux Etats-Unis après la première guerre mondiale. Ce qui ne fut pas le cas de la famille Berger...
L'histoire :
Irvin Yalom et Robert Berger ont fait leurs études de médecine ensemble et se connaissent depuis plus de cinquante ans. Ils sont très proches, et pourtant, entre eux subsistent des non-dits. Irvin sait que Bob a vécu des choses terribles en Hongrie avant d'arriver aux Etats-Unis mais ce dernier n'a jamais réussi à lui en parler. Il craint sans doute le regard trop "thérapeutique" de son ami, éminent Docteur en psychiatrie. Pourtant, lors du banquet du cinquantième anniversaire des anciens de l'école de médecine, Rob se décide enfin à parler et confie à son ami ce qu'il a vécu en Hongrie, alors qu'il n'avait que quinze, ce qu'il a vu et qui continue d'hanter ses rêves en plein coeur de la nuit...
Il est difficile de parler de ce récit sans trop en dire. En effet, c'est un récit très court - pas plus de 70 pages - que nous offrent à lire Irvin Yalom et Robert Berger. Et c'est sans doute là son seul défaut : je l'ai refermé à contre-coeur, j'aurais aimé en savoir plus, passer un peu plus de temps avec ces deux amis qui plongent dans un passé douloureux. Mais finalement, tout est dit, nul besoin de longs chapitres, l'essentiel est ailleurs : dans l'intensité du récit, dans la force des mots pesés, choisis avec soin. J'ai particulièrement apprécié l'apport de l'analyse du psychothérapeute sur les raisons qui ont poussé Robert Berger à devenir chirugien en cardiologie : c'est une très belle métaphore sur la vie et la mort, une réflexion intéressante. Cela m'a donné envie d'aller lire d'autres titres d'Irvin Yalom, nettement orientés vers la psychanalyse. On m'a conseillé Mensonges sur le divan ou encore Et Nietzsche a pleuré. Qu'en pensez-vous?