La lecture du dimanche
En cette période de rentrée scolaire, nous avions envie d'un peu de légèreté pour contrer le sérieux ambiant... Ce titre m'intriguait depuis un petit moment déjà, nous avons donc choisi cette semaine pour le lire et vous en parler...
L'histoire :
D'histoire, il n'y en a pas vraiment...et si les Monologues du vagin sont classés dans la catégorie théâtre, car ils ont été mis en spectacle à plusieurs reprises, cela n'est pas forcément évident. Je me demande en effet comment certains passages ont pu être adaptés sur scène et je serais curieuse d'assister à une représentation. Il s'agit plutôt d'une succession de réflexions menées autour du thème du sexe féminin. En cela, j'ai trouvé que le titre n'était pas très bien choisi, et particulièrement le terme vagin. Certains diront que je chipote mais j'aime quand les mots sont utilisés à bon escient. Ainsi le vagin est la partie intérieure du sexe féminin, or Eve Ensler évoque dans ce livre le sexe féminin en général. Elle évoque des sujets aussi sérieux et graves que le viol ou l'excision encore pratiquée dans certains pays africains. Mais elle aborde aussi des sujets plus légers tels que le plaisir féminin, les poils ou les petits noms donnés au sexe féminin. On saute ainsi allégrement de l'humour à l'indignation.
Je peux dire que j'ai aimé cette lecture. Ce petit livre se lit très rapidement et la lecture en est agréable. Disons que ça change, et qu'un livre entièrement dédié à la femme, c'est une bonne chose. Seulement, j'ai trouvé ça trop court justement, j'ai eu l'impression que l'auteur n'est pas allée au fond des choses ( n'y voyez pas un mauvais jeu de mots... ). En effet, elle annonce au début avoir interrogé plus de deux cent femmes, je m'attendais donc à quelque chose de plus étoffé. Les témoignages ne sont pas si nombreux finalement. Quant aux sujets plus graves, je regrette qu'elle se soit contentée de reprendre ce qui avait déjà été écrit par d'autres. Par exemple, lorsqu'elle aborde l'excision, elle cite un article du New York Times. Pourquoi pas... mais j'aurais apprécié qu'ensuite, elle revienne dessus avec ses propres mots, ses propres émotions de femme dans un style autre que journalistique. Voilà donc un petit livre distrayant, mais selon moi pas suffisamment abouti.
Bien sûr, j'ai hâte de savoir ce que Stephie en a pensé! Et je vous invite à aller lire son billet.