La lecture du dimanche
Lorsque Stephie est venue passer une semaine à la maison, nous en avons bien sûr profité pour faire une virée en librairie et programmer nos prochaines lectures du dimanche. Lorsqu'elle m'a proposé ce titre que je ne connaissais pas, je n'ai pas hésité une seule seconde après avoir lu sur la quatrième de couverture : Un magnifique roman noir. En effet, si vous fréquentez régulièrement ce blog, vous devez maintenant savoir à quel point j'aime quand c'est noir!
L'histoire :
Edouard Lavenant est un vieux monsieur, un de ces petits vieux grincheux et désagréables au possible. Et c'est son infirmière à domicile, Thérèse, qui supporte sans broncher les caprices du vieil homme. Pourtant, un jour, lors d'un pique-nique dans la nature, les deux personnages vont se rapprocher et s'apercevoir qu'ils ont peut-être encore un peu de tendresse à partager. Mais Edouard sombre tout doucement dans la folie, il a des trous de mémoire, il se perd, il croit voir sans cesse deux jeunes femmes qui le saluent et surtout, il se prend d'un goût tout particulier pour le meurtre, entraînant Thérèse dans une aventure infernale et immorale.
J'ai aimé suivre l'aventure de ces deux personnages et voir Edouard sombrer peu à peu dans la folie, et aller chaque fois un peu plus loin dans le crime jusqu'au point de non retour. Voilà un personnage bien anthipathique, comme je les aime ( oui, je sais c'est paradoxal ). J'ai adoré son côté ronchon dans les premières pages, contredisant systématiquement ce que lui dit Thérèse. Thérèse, parlons-en. Alors qu'elle est censée s'occuper du vieillard, on s'aperçoit au fil du livre que les rôles sont inversés et que c'est Edouard qui mène la danse, l'entraînant dans sa folie, et la rassurant lorsqu'elle commence à paniquer. La pauvre ne maîtrise plus rien et semble bien naïve.
Pourtant, je n'ai pas trouvé ce livre aussi noir que ça... Disons que la machine est assez longue à se mettre en route. Le livre ne fait que 185 pages et il faut plus de 100 pages avant que la mort ne s'immisce vraiment dans la vie des deux personnages... Certes, c'est grinçant, mais on ne va pas beaucoup plus loin qu'un vieillard qui découvre qu'il peut encore bander et éjaculer. Dans la seconde partie, on grimpe d'un cran, mais bizzarement, j'ai trouvé que l'auteur faisait preuve d'une certaine retenue et aurait pu aller bien plus loin... On frôle le glauque, mais on n'y plonge jamais totalement...
Malgré ce petit bémol, j'ai aimé ce petit roman et je suis prête à poursuivre un peu l'aventure avec cet auteur.
Et j'ai hâte de savoir ce que Stephie en a pensé!