Le temps passe vite, il est déjà l'heure de vous proposer les trois derniers extraits du grand jeu de l'extrait...
EXTRAIT 13:
" En ouvrant la porte pour sortir ce matin, je découvris une écharpe de sang, gisant dans l'allée enneigée.
Comme un mauvais présage, comme une menace, ou encore un sinistre souhait de Saint-Valentin - une marque de pneu, et la fourrure aplatie d'un petit lapin marron.
Le fleuriste avait dû l'écraser, en venant livrer les roses, déjà en retard à neuf heures du matin. En me tendant la longue boîte blanche sur le pas de la porte, elle n'a pas dit mot d'une créature quelconque qu'elle aurait pu tuer dans mon allée. Elle n'a peut-être rien remarqué."
EXTRAIT 14:
" Les mots avaient été écrits au crayon à papier sur une feuille déposée sur le cadavre. Trois mots, incompréhensibles pour Erlendur.
Le corps était celui d'un homme qui semblait avoir dans les soixante-dix ans. Il était allongé à terre sur le côté droit, appuyé contre le sofa du petit salon, vêtu d'une chemise bleue et d'un pantalon brun clair en velours côtelé. Il avait des pantoufles aux pieds. Ses cheveux, clairsemés, étaient presque totalement gris. Ils étaient teints par le sang s'échappant d'une large blessure à la tête."
EXTRAIT 15:
" Enfin elle enfanta, l'accouchement fut long, difficile. Mais avoir mal, sentir la douleur qui vous écarte les jambes comme si le corps allait se déchirer en deux, ce n'est rien cela pour une femme comme Elisa, on sait que cette souffrance ne durera que quelques heures : elle apparaît, cesse, revient à la charge, monte et disparaît brusquement pour ne plus réapparaître.
Mais un peu plus tard, le corps libéré, son pâle visage encore un peu plus pâle, elle est étendue sur son lit, un nouvel enfant entre les bras, et c'est alors que la torture commence."
Bonne chance à tous!
Je vous rapelle que vous avez jusqu'au 26 août pour participer ; le gagnant sera désigné dans les jours suivants.