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27 juillet 2009 1 27 /07 /juillet /2009 15:41

Ce livre m'attendait depuis un petit moment dans ma PAL. J'ai déjà eu l'occasion d'en parler sur ce blog, j'aime lire tout ce qui touche à la seconde guerre mondiale et plus précisèment à l'univers concentrationnaire, mais si, chaque fois ce sont des lectures difficiles. Difficiles mais nécessaires je pense...


La couverture que vous voyez n'est pas celle de mon exemplaire, pourtant il s'agit bien de la même collection. La mienne est plus calme, moins tourmenté. Mais je trouve celle-ci bien plus fidèle à l'esprit du livre.

Dans ce roman autobiographique, Jorge Semprun nous raconte son grand voyage, celui qui le mena  en 1943 jusqu'au camp de concentration de Buchenwald. Il y décrit l'enfermement, l'entassement, la lutte pour survivre à la faim et à la soif, l'inquiétude et l'attente de ces hommes qui ne savent pas encore exactement quelle est leur destination. Son compagnon de voyage, le gars de Semur a une grande importance dans le récit , ils se souviennent, ils se soutiennent. En effet, Jorge Semprun évoque également ses souvenirs de résistant. On bascule ainsi sans arrêt du train au passé, sans oublier le futur, celui de la liberté, celui de l'après, celui de l'incompréhension, celui de la reconstruction. Mais de la vie dans les camps, il n'en est que très peu question, comme si vingt ans après la souffrance était encore trop grande pour l'évoquer. En effet, il s'agit ici du premier roman autobiographique de l'auteur.

Difficile de parler d'un tel roman... On y entre avec un profond respect, on en sort sans voix. Mais tout est là, au plus profond de soi. Une lecture que l'on oublie pas.
Une lecture difficile, dans laquelle on avance pas à pas. D'ailleurs, depuis, j'ai commencé la lecture des Bienveillantes, une somme de plus de 1400 pages, qui me procure la même sensation : un besoin de reprendre mon souffle avant de l'ouvrir de nouveau. L'écriture ou la vie est également dans ma PAL, son tour viendra...

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commentaires

K
Tu as raison de présenter ce livre! De lui j'ai "Un beau dimanche" qui traine abandonné sur une étagère, honte sur moi!Alors tu as été à Auschwitz? Brr, je pense qu'on n'oublie pas !!!
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M
Euh je n'ai rien lu de lui en fait
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P
<br /> Il n'y a pas de quoi rougir! Je n'avais rien lu de lui jusqu'à celui-ci!<br /> <br /> <br />
L
Je l'ai lu il y a une dizaine d'années, mais effectivement, il ne s'oublie pas : le dentifrice utilisé pour tromper la soif, le manque d'air, les enfants dévorés par les chiens... :"o(L'écriture ou la vie est tout aussi poignant.
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P
<br /> En effet, tous ces terribles détails ne sont pas près de me quitter...<br /> <br /> <br />
K
Le livre a l'air vraiment bien, j'aime aussi cette période de l'histoire car elle est riche en événements, dont la plupart sont d'une horreur sans nom. Mais je pense que s'y intéresser et ne pas oublier est un bon moyen pour que de tels extrémités ne se reproduisent plus. Personnellement, j' ai lu Le journal d'Anne Franck et il m'avait beaucoup ému mais le grand voyage risque d'attérir dans ma PAL très bientôt!
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P
<br /> Le journal d'Anne Franck est en effet très émouvant surtout quand on sait comment tout cela a pris fin. Je crois en effet que ces lectures sont nécessaires pour ne pas oublier! J'ai été<br /> effarée l'an dernier quand des élèves de troisième m'ont dit n'avoir jamais entendu parler d'Hitler!<br /> <br /> <br />
E
Certainement un bon livre, mais c'est  un sujet si horrible que je ne pense jamais y revenir. J'en ai lus d'autres - des témoignages, veux-je dire! - et le dernier était celui de Primo Levi, qui s'est suicidé et vivait à Turin où moi-même j'ai vécu. C'est dur de comprendre comment, après avoir survécu à ça, il s'est suicidé des années plus tard.C'est un sujet qui me fait toujours très mal, alors que personne de mon entourage ou de ma famille n'a eu à en souffrir. D'une part, la souffrance humaine a eu des abîmes qu'on ne soupçonnait pas, et une endurance qui fait peur, force l'admiration aussi. Et puis il y a ce "et si tout recommençait un jour?" qui trotte. Tu as plus de courage que moi pour arriver à lire ça, mais je suis d'accord avec toi, c'est une chose qu'il faut savoir... Hélàs!
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P
<br /> Je ne sais pas si c'est du courage, mais je suis vraiment passionnée par cette période. Quand j'étais lycéenne, j'ai eu l'occasion de me rendre à Auschwitz-Birkenau, et de prendre la mesure<br /> de ces monstruosités, j'ai également rencontré plusieurs anciens déportés, malheureusement décédés aujourd'hui, qui m'ont donné l'envie de lire d'autres témoignages, un peu comme pour leur rendre<br /> hommage. Et surtout il a fallu ce voyage pour que les langues se délient et que j'apprenne certaines choses que j'ignorais jusque là.<br /> <br /> <br />