Mes chroniques de lectures, en toute simplicité.
La lecture du dimanche
Eh oui, nous voilà fidèles au poste comme chaque dimanche... La lecture du dimanche a décidé de ne pas prendre de vacances. Et après un livre très léger la semaine dernière nous vous proposons cette semaine un sujet totalement différent et beaucoup plus grave. Cela faisait un petit moment que j'avais envie de lire ce livre et c'est le magnifique billet de Heide qui avait achevé de me convaincre.
L'histoire :
Tout bascule un mercredi après-midi lorsque Justine reçoit un appel du SAMU : son fils Malcolm vient d'avoir un accident. Renversé par une voiture, il est tombé dans un coma très profond. Le chauffard ne s'est pas arrêté, tout ce que l'on sait, c'est qu'il s'agit d'une Mercedes de couleur moka, vraisemblablement conduite par une femme. Un témoin a pu noter partiellement la plaque d'immatriculation. Justine et son mari Andrew sont effondrés, l'enquête piétine, la police ne semble pas considérer leur affaire comme prioritaire. Mais Justine ne peut rester là à attendre, elle décide de prendre les choses en main et de retrouver celui qui a fait ça à son enfant.
Ce roman m'a beaucoup émue, de la première à la dernière page. C'est Justine, la maman de Malcolm qui est la narratrice et on pénètre ainsi au plus profond de son désespoir et de sa souffrance. Je ne suis moi-même pas encore maman, et pourtant j'ai bien senti que Justine avait été touchée dans sa propre chair et qu'elle était prête à tout pour son enfant : elle lui en fait d'ailleurs la promesse, elle retrouvera celle qui l'a renversé.
Ce roman m'a beaucoup rappelé la lecture de Puisque rien ne dure de Laurence Tardieu dans la manière dont réagisse les deux parents, à savoir très différemment. En effet, Andrew a confiance en la police, aussi longue l'enquête soit-elle, et demande à Justine de les laisser faire leur travail. Justine, elle, doit agir si elle ne veut pas sombrer dans la folie. Tatiana de Rosnay a donc cerné dans son roman le fossé qui peut se creuser dans un couple face à un tel drame: peut-on continuer à vivre ensemble, comme avant, avec ce poids? Life must go on Justine dira Andrew tandis que pour Justine plus rien ne pourra être comme avant tant que le chauffard ne sera pas arrêté.
On aurait pu très vite tomber dans la monotonie et le pathos, c'est ce qui me fait peur dans ce genre de roman... Mais très vite, Justine prend les choses en mains et mène l'enquête : le suspens est donc présent et j'ai eu du mal à faire une pause dans ma lecture, tant je voulais savoir comment elle réagirait une fois en face du chauffard. Chauffard, oui, car comme le souligne Justine, la forme féminine chauffarde n'existe pas, et pour elle, il semble impossible qu'une femme ait pu renverser un enfant sans s'arrêter...
Voilà encore une lecture du dimanche réussie pour moi, je vous invite bien sûr à aller lire ce que Stephie
en a pensé. Je crois avoir ma petite idée...
kalistina et lasardine de la ronde des post-it l'ont lu également mais ont un avis plus mitigé.