La lecture du dimanche
Voilà, la lecture du dimanche revient après une semaine de pause-déménagement, et quelle lecture! Il fallait bien un titre croustillant pour nous excuser auprès de nos lecteurs qui ont été déçus de ne pas avoir de lecture du dimanche à se mettre sous la dent la semaine dernière... Nous sortons donc des sentiers battus pour vous présenter cette semaine une lecture très particulière...et je vous avoue que j'ai hâte de lire l'avis de Stephie car je suis moi-même bien ennuyée pour vous donner mon avis...
L'histoire
Roger part dans la maison de campagne familiale avec sa mère, sa soeur, sa tante et une femme de chambre. Entouré par toutes ces femmes, il découvre peu à peu le désir charnel, au détour d'une caresse lorsqu'on lui donne le bain, ou en apercevant une entrejambe féminine qui s'égare... ( si, si! ). Il découvre alors que son corps réagit d'une drôle de manière et se livre bientôt à l'onanisme. Mais le corps féminin l'obsède et il est grand temps pour lui de passer à l'acte. Peu importe si cela se passe en famille... Non content d' « enfiler » sa soeur, il séduit bientôt sa tante, ainsi que la femme de chambre et les différentes servantes qui gravitent autour de lui. Et c'est avec beaucoup de fierté qu'il nous narre ses exploits de don Juan.
Il est temps maintenant de vous donner mon avis.. Je suis très mitigée. Non pas que la littérature érotique ( le terme me paraît un peu faible concernant ce roman ) me gêne, au contraire, la lecture peut s'en révéler parfois fort agréable mais j'ai été assez gênée par l'inceste permanent... Fort heureusement, il n'y a pas de passage à l'acte avec la mère, chose que je craignais en avançant dans ma lecture, mais les parties de jambes en l'air entre frères et soeurs n'ont pas su me convaincre... Et puis, il faut être franche, j'ai trouvé ce texte assez mal écrit... ce n'est pas tant le vocabulaire très cru qui m'a rebutée, cela ne me dérange pas, et on s'y attend en lisant ce genre de roman, mais j'ai relevé pas mal de maladresses d'expression, notamment un « malgré que » et un « j'ai été » à la place de « je suis allé ». Ces maladresses ne sont pas dignes d'un Apollinaire et ont quelque peu heurté mes yeux... Peut-être imite-t-il volontairement l'expression d'un adolescent de treize ans, mais cela reste maladroit. Pour finir, j'ai trouvé cette histoire très peu crédible. Toutes ces femmes qui se laissent prendre sans broncher, mariées, enceintes, vierges, aucune ne se refuse à notre jeune don Juan... Il suffit qu'il leur attrape le téton et elles succombent dans la seconde... Hummm... Et la fin! Ce roman vaut le détour, ne serait-ce que pour cette dernière! J'ai ri tant elle m'a parue tirée par les cheveux.
Mais paradoxalement, je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé puisque je l'ai lu d'une seule traite ( il fait une centaine de pages ) et que je n'ai pas eu envie de le refermer. Disons que j'ai apprécié de (re) découvrir cette facette d'Apollinaire que l'on connaît peu en général.
Je vous invite bien sûr à aller découvrir l'avis de Stephie.