Mes chroniques de lectures, en toute simplicité.
Ce livre m'a été offert par Neph peu avant Noël, et je suis ravie qu'elle m'ait permis de découvrir un tel chef-d'oeuvre! Une lecture dont on ne sort pas indemne...
L'histoire :
Une petite ville d'Alabama dans les années 30. Atticus Finch élève seul Jem et Scout ses deux enfants depuis la mort de sa femme losque Scout n'avait que deux ans. C'est cette dernière, petit garçon manqué, qui nous narre ce roman. Dans une première partie, elle nous dresse le portrait du voisinage, parfois étrange et des membres de sa famille ( lesquels n'approuvent pas vraiment l'éducation qu'Atticus donne à ses enfants, en particulier tante Alexandra qui viendra s'installer chez eux pour tenter d'y remédier). C'est seulement dans la seconde partie que l'oeuvre prend tout son sens : Tom Robinson, un homme noir est accusé d'avoir violé une jeune femme blanche. Et c'est Atticus Finch qui est commis d'office pour le défendre. Et à cette époque où la ségrégation raciale est de mise, ce n'est pas une mince affaire...
J'ai vraiment beaucoup apprécié cette lecture, surtout la deuxième partie dans laquelle on assiste au procès Tom Robinson alors même que tout est joué d'avance. Et c'est avec le regard innocent d'une enfant que nous le vivons, une enfant qui découvre la méchanceté, le racisme, l'injustice qu'elle ne comprend pas toujours. Une magnifique invitation à réfléchir sur la nature humaine, car si les faits remontent aux années 30, certains sujets me semblent toujours d'actualité.
Mais j'ai aussi découvert une narratrice touchante, avec ses préoccupations d'enfant : son fiancé Dill, ses jeux, ses difficultés à l'école...mêlant ainsi habilement gravité et légèreté du quotidien de l'enfance.
« Vous connaissez la vérité, et la vérité est que certains Noirs mentent, certains Noirs sont immoraux, certains Noirs représentent un danger pour les femmes - noires ou blanches. Mais cette vérité s'applique au genre humain dans son ensemble, pas à une race en particulier. »
« S'il y a qu'une seule sorte de gens, pourquoi n'arivent-ils pas à s'entendre? S'ils se ressemblent, pourquoi passent-ils leur temps à se mépriser les uns les autres? Scout, je crois que je commence à comprendre quelque chose! Je crois que je commence à comprendre pourquoi Boo Radley est resté enfermé tout ce temps. C'est parce qu'il n'a pas envie de sortir. »